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     Le bonnet rond, et le collier dit d’esclavage.

     

    D’origine, ce collier représentait un symbole de la servitude et de la soumission des esclaves à leur maître.

     

    Au XIX° siècle le collier d’esclavage devient un très beau bijou, constitué généralement par 3 plaques ovales reliées entre elles de plusieurs chaînettes. 

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    Le costume normand traditionnel n'est plus porté, des groupes folkloriques, tels que Blaudes et Coëffes, continuent à le faire vivre et à conserver les savoir-faire

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    Le costume normand traditionnel varie en fonction de la proximité ou non avec Paris, selon qu'on est en Haute ou Basse-Normandie et selon l'époque entre le xviiie et le début du xxe siècle.


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    Les normandes se laissent influencer par la mode parisienne et notamment pour le choix des textiles : cotonnades, indiennes, siamoises, etc.


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    Le lin et le chanvre produits dans la région servent à fabriquer le textile pour les vêtements de tous les jours.

     

    Le costume traditionnel normand est plus porté par de grands propriétaires terriens que par des gens modestes ou urbains.


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    L'image du costume traditionnel a été véhiculé par une iconographie riche qui laissait une grande part à l'imagination de l'artiste, notamment concernant les grandes coiffes à rencontre.

     

     

    Le costume masculin se caractérise par le port du pantalon à pont, du gilet, inspiré de l'habit à la française, de la blouse (appelée blaude), du mouchoir de cou et de la casquette.

     

    La blaude bleue se porte pour les fêtes, ornée de broderies blanches au point de chaînette aux épaules, à l'encolure, aux poignets et aux poches.


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    Pour que le tissu de coton soit brillant, il est calandré, passé entre deux cylindres).

    Le costume féminin est plus varié et évolue plus avec le temps.

     

     

    Ce sont surtout par les contrats de mariage et les inventaires après décès qui permettent d'avoir des sources sur la qualité et la quantité du vestiaire féminin.

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    Manche region of Normandy -
    "La Volante" coiffe


    Composé d'une jupe et d'un corsage, le costume est orné d'un tablier plissé ou à bavette épinglé sur le corsage.

     

     

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    Jeune fille de Bayeux (1er Empire)
    voir le reste de la légende sur la carte
    Collection Louveau, Honfleur
    Papeterie A.Renard,¨Pont-Audemer

     
     
     

     

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    Types et Costumes - Les Trois Amies au Rouet
    On file, on cause et le temps passe

     

    La robe fait son apparition à la campagne au début du xixe siècle.

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    La coiffe est un élément culturel et régional fort du costume normand.

     

    Son invention date de la fin du xviiie siècle avec le bonnet cauchoix et s'achève à la veille de la Seconde Guerre mondiale avec la bonnette de la Manche.

     

     

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    Femme de Lisieux en costume traditionnel

     

     

    S'il existe une régionalisation forte des coiffes, elles ont toutefois des points communs : un fond, plus ou moins grand, la présence de broderies, une passe et des barbes (sorte de volants qui encadrent le visage).

     

     

     

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    La plus courante reste le bonnet rond, appelé aussi pierrot.

     

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    Coiffe de Bayeux, Calvados, Basse-Normandie

     

     

    Les grandes coiffes sont à la mode jusque dans les années 1850.

     

    À ce moment-là, elles prennent des mesures exacerbées puis disparaissent peu à peu au profit des bonnettes :

    plus petites et pratiques à porter même si elles restent réservées aux fêtes et cérémonies.

     

     

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     Costume Normandie, Falaise, Calvados, Basse-Normandie

     


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    Grâce à la découverte de la Nécropole Michelet, plus de 1 000 tombes de la fin de la période gallo-romaine ont été mis au jour.

     

    Le musée peut ainsi présenter des objets exceptionnels qui nous renseignent sur les rites funéraires et les pratiques quotidiennes des habitants.

     

    Est présentée dans le musée une reconstitution d’une véritable sépulture et des objets qu’elle renferme.

     

     

    Musée du Vieux-Lisieux

    Créé entre les deux guerres, en 1930, à l’initiative d’érudits locaux dont Étienne Deville, le baron de Moidrey et Mauny, le musée était installé dans l’une des maisons emblématiques le MANOIR de la SALAMANDRE

    cpa-de-lisieux-manoir-de-la-salamandre-detail-de-la-facade-XVI-siecle

    puis dans le manoir Carrey qu’une cour commune réunissait.

     

     

     

    Dans le manoir de la Salamandre on trouvait une présentation pittoresque d’objets divers.

    Le musée conservait également des pièces originales extraites des archives de la Ville : charte de Thomas Bazin en 1448, convention entre Charles VII et Lisieux en 1449. L’ensemble était complété par des vues de Lisieux et par une série d’armes, de lettres et de journaux.

     

    14-Lisieux-detail-du-manoir-de-la-Salamandre

     détail du manoir de la Salamandre

     

     

    Le musée du Vieux-Lisieux prospéra mais la plus grande partie des collections fut anéantie durant l’incendie qui suivit le bombardement de Lisieux, dans la nuit du 7 au 8 juin 1944.

     

     

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    LISIEUX rue aux feves le manoir de la salamandre

    Aucun texte alternatif disponible.

     

    Cependant, en 1943, quatorze caisses contenant des objets du musée avaient été envoyées au sud de la Loire.

     

     

     

    Musée d'art et d'histoire de Lisieux

    À la suite du décès en 1977 de François Cottin et de la récupération de ses collections par sa famille, la reconstitution d’un fonds muséographique du musée du Vieux-Lisieux fut incontournable pour restituer l’histoire de la cité.

     

    Cette reconstitution s’appuya sur les dommages de guerre à la suite des destructions des collections en juin 1944 et sur le soutien du FRAM (Fonds régional d'acquisition des musées) de Basse-Normandie, à partir de 1982.

     

    À partir de 1977, les collections des musées de Lisieux furent réunies sous l’autorité d’un seul conservateur.

     

    Les collections de l’ancien musée des beaux-arts furent dès lors gérées par le musée d’art et d’histoire de Lisieux.

     

    En 1984, la ville de Lisieux acheta un ensemble de bâtiments voisins de la maison à pans de bois. !!

     

     

    Depuis cette date, les collections n’ont cessé de s’enrichir grâce aux fouilles archéologiques, dons et acquisitions, d’autant que la ville de Lisieux a toujours intégré dans le budget du musée une somme allouée aux acquisitions.

     

    Les collections du musée d’art et d’histoire ont été labellisées Musée de France en 2003.

    Enrichissement des collections

    Les collections du musée d’art et d’histoire ont été constituées dans un premier temps par les quatorze caisses envoyées dans le Sud de la France. Il s’agissait alors essentiellement d’objets gallo-romains et médiévaux, des terres cuites en Pré d’Auge et de l’iconographie de la Ville de Lisieux. À la réouverture du musée, François Cottin, le nouveau conservateur avait mis sa propre collection au service de la collectivité et du public. Après son décès, ses collections furent partiellement retirées du musée. La politique d’acquisition fut donc fondamentale afin de constituer un fonds cohérent.

    De 1977 à nos jours, la politique d’acquisition répond donc à quatre lignes directrices :

    • patrimoine archéologique : éléments mis au jour lors des fondations ou terrassements pour la nouvelle ville, tels que le pavé roman dit de Saint-Désir ; fouilles préventives réalisées dans le cadre de grands travaux d’urbanisme ; céramique commune (plateau Saint-Jacques), peintures murales gallo-romaines du iie siècle (site de l’hôpital), tombes mérovingiennes, verrerie du ive siècle et sarcophages en plomb (site de la piscine), fouilles préalables à la construction du théâtre, de la médiathèque et fouilles de la Bosquetterie (four de potier, poterie du Pré d’Auge).
    • patrimoine augeron (poterie du Pré d’Auge, coutumes religieuses, costumes, vie agricole, étains, épis de faîtage, briques vernissées, carreaux de pavement, étoles, dalmatiques, clochettes, bâtons, bannières, coiffes, blaude, pantalon rayé, chapeau, parapluie, panier à pommes, broie à chanvre, rouet, etc.).
    • patrimoine contemporain (Reconstruction, Seconde Guerre mondiale, industrie : photographies de la destruction de Lisieux, maquettes de la reconstruction, quelques objets et plans des usines Wonder et Somua, etc)
    • image de Lisieux (iconographie : photographies, gravures, peintures, etc)

     

    Elles revinrent et se retrouvèrent associées aux collections personnelles du nouveau conservateur, François Cottin, constituées de vestiges du passé romain et médiéval de Lisieux.

     

    L’ensemble : la collection personnelle du conservateur, les résultats des fouilles et les collections rescapées de la guerre, forma le noyau du musée du Vieux-Lisieux, ouvert au public en 1969 dans une maison à pans de bois du boulevard Pasteur, lieu où est actuellement installé le musée d’art et d’histoire de Lisieux.

     

    Musée d'art et d'histoire de Lisieux

    À la suite du décès en 1977 de François Cottin et de la récupération de ses collections par sa famille, la reconstitution d’un fonds muséographique du musée du Vieux-Lisieux fut incontournable pour restituer l’histoire de la cité. Cette reconstitution s’appuya sur les dommages de guerre à la suite des destructions des collections en juin 1944 et sur le soutien du FRAM (Fonds régional d'acquisition des musées) de Basse-Normandie, à partir de 1982. À partir de 1977, les collections des musées de Lisieux furent réunies sous l’autorité d’un seul conservateur.

     

    Les collections de l’ancien musée des beaux-arts furent dès lors gérées par le musée d’art et d’histoire de Lisieux.

     

    En 1984, la ville de Lisieux acheta un ensemble de bâtiments voisins de la maison à pans de bois.

    Depuis cette date, les collections n’ont cessé de s’enrichir grâce aux fouilles archéologiques, dons et acquisitions, d’autant que la ville de Lisieux a toujours intégré dans le budget du musée une somme allouée aux acquisitions.

     

    Les collections du musée d’art et d’histoire ont été labellisées Musée de France en 2003.

    Enrichissement des collections

    Les collections du musée d’art et d’histoire ont été constituées dans un premier temps par les quatorze caisses envoyées dans le Sud de la France.

     

    Il s’agissait alors essentiellement d’objets gallo-romains et médiévaux, des terres cuites en Pré d’Auge et de l’iconographie de la Ville de Lisieux.

     

    À la réouverture du musée, François Cottin, le nouveau conservateur avait mis sa propre collection au service de la collectivité et du public.

     

    Après son décès, ses collections furent partiellement retirées du musée.

     

    La politique d’acquisition fut donc fondamentale afin de constituer un fonds cohérent.

    De 1977 à nos jours, la politique d’acquisition répond donc à quatre lignes directrices :

    • patrimoine archéologique :
    • éléments mis au jour lors des fondations ou terrassements pour la nouvelle ville, tels que le pavé roman dit de Saint-Désir ; fouilles préventives réalisées dans le cadre de grands travaux d’urbanisme ; céramique commune (plateau Saint-Jacques), peintures murales gallo-romaines du iie siècle (site de l’hôpital), tombes mérovingiennes, verrerie du ive siècle et sarcophages en plomb (site de la piscine), fouilles préalables à la construction du théâtre, de la médiathèque et fouilles de la Bosquetterie (four de potier, poterie du Pré d’Auge).
    • patrimoine augeron (poterie du Pré d’Auge, coutumes religieuses, costumes, vie agricole, étains, épis de faîtage, briques vernissées, carreaux de pavement, étoles, dalmatiques, clochettes, bâtons, bannières, coiffes, blaude, pantalon rayé, chapeau, parapluie, panier à pommes, broie à chanvre, rouet, etc.).
    • patrimoine contemporain (Reconstruction, Seconde Guerre mondiale, industrie : photographies de la destruction de Lisieux, maquettes de la reconstruction, quelques objets et plans des usines Wonder et Somua, etc)
    • image de Lisieux (iconographie : photographies, gravures, peintures, etc)

     

    Centre de documentation

    Le musée d’art et d’histoire est aussi un centre de recherche.

     

    Le centre de documentation, spécialisé en archéologie, histoire, histoire de l’art et patrimoine local est ouvert aux scolaires, aux étudiants et aux particuliers.

     

    Le musée met ses collections bibliographiques et la documentation sur ces collections à disposition pour des recherches et des études.

     

    sources

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d'art_et_d'histoire_de_Lisieux

     

     

     

     


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    Château de Pontécoulant La façade

    avant du château.

     

    Près de Clécy et Condé sur Noireau, le château de Pontécoulant est un joyau de la Suisse Normande.

    Au cours de votre visite au Domaine de Pontécoulant, vous découvrez l'histoire de la famille noble normande :

    les Doulcet de Pontécoulant établie sur ces terres calvadosiennes

    depuis le 14e siècle.

    Le château est toujours meublé de collections des 16e et 18e siècles.
    Vous pouvez également vous promener dans le parc à l'anglaise créé sous le règne de Louis XVI.

     

     

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    Surplombant la rivière, c'est une promenade bien agréable en toutes saisons.

     

     

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    Le bâtiment de droite est la partie la plus récente.

    Type Maison forte

    Début construction 2e moitié du XVIe siècle Destination actuelle

    Musée Protection Inscrit MH (1927)

     

     

     Afficher l'image d'origine

    Le château de Pontécoulant est situé au cœur du bocage normand,

    à Pontécoulant près de Condé-sur-Noireau.

      

    Le domaine de Pontécoulant rassemble

    les marques distinctives de la noblesse :

      Afficher l'image d'origine

    château, pavillons du garde-chasse et du jardinier,

    colombier, parc paysager,

    ferme, bois et terres.

     

    La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'y est établie au XIV siècle et s'y est éteinte en 1896, laissant le château au département du Calvados, qui l'aménagea en musée dès 1908.

      

    Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques

    depuis le 26 mars 1927

     

     

     

     

    Histoire :

    La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'établit au château au XIVè siècle.

      

    Grâce aux mariages entre nobles, la famille devient puissante, acquérant le privilège de posséder un colombier, 343 hectares de terre éparpillées dans la Manche et le Calvados.

      

    Comme beaucoup de familles d'aristocrates, les Doulcet de Pontécoulant vivaient au-dessus de leurs moyens, c'est ainsi qu'au XVI siècle,  

     

    Léon-Armand Doulcet de Pontécoulant se voit obligé de vendre les 2/3 de ses terres ainsi qu'une partie du mobilier, ce qui va permettre de restaurer la propriété et de construire la deuxième partie du château.

      

     

    Architecture :

    Construit au XVI siècle, à l’emplacement d’une ancienne maison forte, le château est agrandi et réaménagé dans la seconde moitié du XVIII siècle, pour devenir la résidence d’été de la famille de Pontécoulant qui vit alors à Caen et à Paris.

      

      

      

      

    Deux pavillons d’entrée, l’un dit « du jardinier » et l’autre « du garde-chasse » furent alors édifiés pour marquer le seuil de la cour d’honneur.

      

    Fermant la perspective, la demeure masquait les jardins où le marquis fit aménager terrasses, murs, allées et bosquets.

      

    Ses descendants ne modifièrent plus la propriété qu’il avait dessinée.

     CHATEAU de PONTECOULANT ( CALVADOS)

    Le château de Pontécoulant à l'été 2009 Parc et jardins

     

    Le parc et les jardins du château forment un site classé inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables.

      

    Ce site se compose d'un jardin avec sa pièce d'eau et sa cascade, d'un jardin potager et du parc où sont construits une glacière et un monument !

     

     

     

    Toile de Jouy, sauvegardée par les propriétaires sous l'occupation...
    toile authentique du XVIIIè siècle...
     
    Lit à la polonaise à PONTÉCOULANT

    Anecdote :

      Lorsque j'ai découvert cette merveille au milieu de la verdure...et visiter ce château.... la guide nous a expliqué, que sous l'occupation, ce château avait été réquisitionné par l'occupant.... ses propriètaires avaient caché dans les combles, des mètrages de tissu en toile de Jouy.... de l'époque du XVIIIè siècle.... sauvegardé, ce tissu a servi par la suite à tapisser certaines pièces....une merveille à aller visiter.....son bassin aux iris d'eau... sous le sous bois.....

      

     

    Château de Pontécoulant

     

      
    Situé au coeur du bocage normand, près de Condé-sur-Noireau,dans la vallée de la Druance, le domaine de Pontécoulant est formé de différents bâtiments.
      
    La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'y est établie au XIVème siècle.
    Le château fut construit au XVIème siècle
    à l'emplacement d'une ancienne maison forte.
      
    A l'intérieur, vous trouverez le mobilier illustrant le mode de vie de ses occupants pendant le XIXème siècle.
     
    Afficher l'image d'origine 

    A l'extérieur, les pavillons du garde-chasse et du jardinier, le colombier,
    la ferme et le parc sont représentatifs de la noblesse.

     

     
    Toile de Jouy, sauvegardée par les propriétaires sous l'occupation...
    toile authentique du XVIIIè siècle...
     
      
      
    Doulcet (Louis-Gustave), comte de Pontécoulant
    (D’après « Études historiques et biographiques - Tome II » paru en 1857)
     
      
    Louis-Gustave le Doulcet, comte de Pontécoulant,
      
    naquit à Caen le 9 novembre 1764.
      
    Sa famille est ancienne et considérable en Normandie.
      
      
    Dans une liste authentique, écrite par ordre de Louis XI,
    Guillaume le Doulcet de Pontécoulant est porté
    comme gentilhomme d’ancienne noblesse.
     
      
      
    Au seizième siècle, Robert de Pontécoulant était capitaine de cinquante hommes d’armes, gentilhomme de la chambre du roi et chevalier de ses ordres.
      
      
    Thomas de Pontécoulant fut fait, pour ses services signalés,
    maréchal de camp en 1653.
      
    Le marquis de Pontécoulant se distingua par des actions d’éclat dans la guerre de Sept Ans ; il fut maréchal de camp et major général des gardes du corps.
     
     

      

    Son fils Louis-Gustave entra dès l’âge de quinze ans dans les gardes du corps ; puis devint capitaine de carabiniers et passa ensuite comme officier

    dans les gardes du corps.

      

    On était alors en pleine paix, et l’état militaire laissait beaucoup de loisir

    aux officiers, surtout lorsqu’ils appartenaient à la maison du roi ;

    Gustave de Pontécoulant en profita pour voyager.

      

    Ayant pour compagnon le marquis, depuis duc de Lévis, qui fut son ami pendant toute sa vie, il assista, en 1784, aux grandes manœuvres de Frédéric II ;

    ils furent présentés à cet illustre souverain qui les accueillit avec une gracieuse bienveillance.

     

      

     

     

    Continuant leurs voyages, ils saluèrent aussi l’empereur Joseph

    et l’impératrice Catherine.

     

     

    La révolution de 1789 trouva Pontécoulant disposé aux opinions libérales ;

      

    il était persuadé que de grandes réformes étaient nécessaires, et que des garanties devaient être données, afin de prévenir les abus et les désordres d’administration, puisque le pouvoir royal, tout absolu qu’il était, et peut-être parce qu’il était absolu, ne pouvait ni les empêcher, ni les réprimer ;

     

     

      Afficher l'image d'origine

    il n’aurait voulu rien de plus. Lorsque furent établies les administrations départementales, il fut élu administrateur du Calvados.

      

     En 1792, il fut député à la Convention.

      

    Dans les premiers jours de cette Assemblée, il demanda le renouvellement de toutes les administrations et s’opposa à ce que l’Assemblée maintînt, par voie d’invitation, Roland et Servan dans les ministères de l’intérieur et de la guerre ;

    bientôt après il fut au nombre des commissaires que la

    Convention envoya à l’armée du Nord.

     
    Les Girondins
    Les Girondins
    A ce moment Lille soutenait un siège, qui honora le courage de la garnison et la constance des habitants.
      
      
    Les commissaires s’occupèrent surtout à diriger des convois de vivres et de munitions dans la ville, qui n’était pas entièrement investie, et à favoriser de tout leur pouvoir les mouvements de l’armée que commandait le général Labourdonnaie, de manière à déterminer la levée du siège.
      
      
    Peu de jours après leur arrivée Lille fut en effet délivré. Pontécoulant passa encore quelque temps à l’armée.
     
      Pontécoulant : façade du domaine
      
    Lorsqu’il revint prendre sa place dans la Convention le procès du roi était commencé, et déjà la lutte entre les Girondins et la Montagne agitait les séances.
      
      
    Depuis que la guerre était déclarée et le trône renversé, il n’avait pas une autre préoccupation que la défense du territoire contre les armées de la coalition et contre l’intervention des puissances étrangères dans
      
    le gouvernement intérieur de la France.
      
    Pendant quelque temps il se flatta peut-être qu’un pouvoir énergique parviendrait à rétablir, puis à maintenir l’ordre public, et qu’il triompherait des
    ennemis extérieurs et intérieurs.
      
    Dans cette pensée, il se montra parfois opposé aux Girondins qui, animés par un esprit de parti et des intérêts d’ambition, affaiblissaient l’autorité de la Convention.
      
    Mais il restait invariable dans son amour et son respect pour la justice et l’humanité ; il publia un écrit où il maudissait les massacres de septembre et leurs odieux instigateurs.
      
     

    Fichier:Louis-Gustave Doulcet, comte de Pontécoulant (1764-1853).jpg

      

    Lorsqu’il arriva de l’armée, la Convention avait déjà résolu que le roi serait mis en accusation et jugé par elle.

      

    Dans le premier appel nominal sur la question de culpabilité, il développa son opinion sur les trois questions qui devaient être successivement posées et discutées.

      

    « Je pense, dit-il, que nommés juges par la Convention, et législateurs par le peuple, nous devons prendre les mesures les plus utiles pour assurer l’abolition de la royauté et l’établissement de la république ».

      

    En ce sens, il vota pour le bannissement à perpétuité de Louis et de sa famille.

     

      

      

    A ces mots des murmures s’élevèrent ;

      

    ceux qui avaient résolu la mort du roi s’efforçaient d’obtenir la majorité, en intimidant leurs collègues qui se refusaient à cette funeste iniquité.

      

      Salon de PONTÉCOULANT

    « Les murmures que j’entends, dit-il, m’affligent pour ceux qui s’en rendent coupables, mais ne m’arrêtent pas. Je vais répéter mon vote ».

      

    Il y ajoute que le décret rendu par la Convention devrait être soumis à la ratification du peuple souverain, qui prononcerait aussi sur l’abolition de la royauté.

      

    Il écrivit et signa sou opinion pour qu’elle fût insérée au procès-verbal.

      

    Au second appel nominal, sur l’appel au peuple, il ne vota point.

      

    Déjà il avait exprimé son opinion sur cette question ;

      

    comme il lui semblait que ce scrutin était une manœuvre pratiquée par les Girondins dans une toute autre intention que de sauver le Roi, il ne voulut pas y prendre part. Dans le scrutin sur la peine, il répéta que le Roi devait être banni ; enfin il vota pour le sursis.

     

     
     

      

    Pendant les premiers moments qui suivirent cette révolution, le parti qui avait remporté une victoire, facile à Paris et dans la Convention, n’était point assuré contre les insurrections, qui éclataient dans presque toute la France en faveur du parti vaincu et contre la violation de la représentation nationale.

      

    Ainsi il usa d’abord du pouvoir absolu qu’il avait conquis avec une sorte de timidité et d’hésitation.

      

    Parmi les députés décrétés d’arrestation, par une minorité peu nombreuse restée dans la salle, les uns s’étaient éloignés de Paris, les autres s’étaient soumis docilement au décret ;

      

    quelques-uns n’en avaient pas tenu compte. Pontécoulant était de ceux là.

      

    A la séance du 6 juin, il demanda que la Convention prit connaissance des lettres par lesquelles les détenus réclamaient que justice leur fût faite et que la Convention se prononçât sur leur culpabilité. « La commune de Paris ne peut fournir aucune preuve de ses imputations ; ce n’est pas une raison, dit-il, pour que nous refusions de prononcer sur le sort de nos collègues ; je veux croire que dans cette discussion on n’étouffera point la voix de ceux qui veulent justifier les dénoncés et accuser les dénonciateurs ».

      

    Il était encore en liberté, lorsque Charlotte Corday fut traduite au tribunal révolutionnaire ;

      

    elle demanda d’abord Pontécoulant pour défenseur ;

    elle ne le connaissait pas ;

      

    elle ne savait pas même quelle était son opinion politique ;

    mais il était son compatriote, de la même province, où il avait une honorable réputation.

      

    Comme il ne voulait pas courir la chance d’être arrêté, il avait quitté son domicile et changeait sans cesse de logement.

      

    La lettre que lui écrivit Charlotte Corday ne lui fut pas remise.

      

    « On n’a point trouvé son adresse », dit à l’audience l’accusateur public, qui s’était chargé de la faire parvenir.

      

    Charlotte Corday supposa injurieusement qu’il avait refusé de se charger de sa défense.

     

     

      

    Cependant l’insurrection du Calvados avait été facilement dissipée ;

      

    Bordeaux s’était soumis sans résistance et Marseille peu après ;

      

    Lyon allait succomber.

    Les dominateurs de la Convention pouvaient en sécurité se livrer à leurs haines et à leur cruauté.

      

    La reine était traduite devant le tribunal révolutionnaire.

      

      

    Le 3 octobre 1793, après avoir entendu un rapport de son comité de sûreté générale, la Convention rendit un décret, qui c accusait quarante de ses membres de conspiration contre l’unité et l’indivisibilité de la République, contre la liberté et la sûreté du peuple français.

      

      

    Aucune discussion ne s’éleva dans l’Assemblée, L’acte d’accusation présenté par Amar, inspiré par une haine féroce, partait sur des allégations vagues et mensongères que pas un des conventionnels présents n’eut le courage de contester. On imputait à Pontécoulant de s’être rendu à Caen avec Barbaroux et Buzot, tandis que notoirement il n’avait pas quitté Paris.

     

     

      

    Il savait quel sort l’attendait au tribunal révolutionnaire, et se tint caché ; il fut mis hors la loi, et quelque temps après, il parvint à se réfugier en Suisse, déguisé en roulier.

      

      

    Il n’avait nul moyen d’existence et entra comme apprenti chez un menuisier à Zurich. Pendant son séjour en Suisse, il rencontra le duc d’Orléans qui, lui aussi, avait été réduit à prendre une profession pour vivre et pour se cacher.

      

      

    Le professeur de mathématiques et le menuisier se furent l’un à l’autre compagnons intimes d’infortune.

      

    Longtemps après, le roi Louis-Philippe se plaisait à rappeler ce souvenir à Pontécoulant.

     

     

      

    Le 17 décembre 1794, cinq mois après le 9 thermidor, les comités de salut public, de sûreté générale et de législation, cédant à l’opinion publique, qui pressait la Convention et la contraignait à réagir de jour en jour davantage contre les actes d’iniquité et de tyrannie du régime de la Terreur, proposèrent que les députés mis hors la loi fussent rendus à leurs droits de citoyen, mais non pas rétablis comme représentants du peuple.

      

    Ce n’était pas donner suffisante satisfaction au sentiment et à la voix publics ; mais la majorité de la Convention ne se résignait pas encore à obéir à l’opinion du pays.

      

    Après une séance orageuse à laquelle assistait Pontécoulant, au grand scandale des Montagnards, l’Assemblée adopta le décret. Il fallut encore quatre mois pour que la Convention en vînt à désavouer pleinement le 31 mai et la condamnation des Girondins.

      

    Le décret, qui rappela les proscrits dans l’Assemblée, fut cette fois accueilli avec une faveur passionnée et adopté aux cris de « Vive l’Assemblée ! vive la République ! »

      

    Un seul représentant se leva pour témoigner son refus : c’était Goujon, celui qui bientôt après devait périr comme un des promoteurs de l’insurrection du 1er prairial.

     

     CHATEAU de PONTECOULANT ( CALVADOS)

      

    Pontécoulant ne se livra point à la réaction ;

      

    par caractère et par expérience, il était contraire aux opinions exagérées et encore plus aux persécutions qu’elles suscitent ; il voulait la justice et la liberté :

    il ne désespérait pas de la République et croyait encore qu’un gouvernement fort était nécessaire pour défendre la France contre la coalition et pour maintenir l’ordre intérieur.

      

    Le discours qu’il prononça, le 26 avril 1795, pour appuyer la restitution des biens des condamnés est le plus remarquable de ceux qui furent entendus dans cette grande discussion. Il traita la question, non seulement sous le rapport des circonstances, mais dans toute sa généralité.

      

    Pour les hommes qui ne voyaient pas sans chagrin et sans effroi qu’on revint sur un acte révolutionnaire quelconque, restituer les biens aux condamnés, c’était prononcer que leur sentence était une iniquité, qu’ils avaient été non pas jugés mais assassinés.

      

      

    Ainsi ils résistèrent longtemps et vivement.

     

    Pontécoulant allait plus loin, il voulait que la confiscation fût à jamais abolie en principe, et n’eût point place dans la liste des peines légales.

      

    Ses adversaires prétendaient que ce serait compromettre la sûreté de la République et laisser à ses ennemis des moyens de vengeance et de conspiration.

      

    Malgré le très grand succès du discours de Pontécoulant, il ne put obtenir l’abolition complète de la confiscation ; il a toujours tenu à honneur de l’avoir proposée.

      

    La Convention déclara qu’elle serait maintenue à l’égard des émigrés, des conspirateurs, de leurs complices, et de la famille des Bourbons. Il était réservé à la Charte de leur restauration d’en prononcer la suppression définitive et absolue.

     
    Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant
    Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant
    Pendant qu’il combattait les principes et les œuvres des hommes de la Terreur, il s’opposait à la réaction qui les poursuivait, et pensait qu’en n’admettant pas l’excuse des circonstances, on perpétuerait les haines politiques et les discordes de parti.
      
    D’ailleurs on courait le risque d’imiter ceux qu’on voulait punir et de considérer les opinions et les discours comme des crimes punissables.
      
      
    Ce fut dans cette pensée qu’il prit la défense de Prieur de la Marne et de Robert Lindet. Son importance avait grandi dans l’Assemblée ; le 4 mai 1795, il fut nommé membre du comité de salut public.
      
      
    Dans ce gouvernement collectif, son tour étant venu de tenir la correspondance du département de la guerre, il ne se crut ni assez instruit, ni assez expérimenté pour diriger les opérations militaires et les mouvements des armées ;
      
    il ne voulait cependant pas se borner à signer des dépêches que lui présenterait le bureau de la guerre, qui pourtant avait été composé par Carnot d’hommes très distingués.
     
     

    A ce moment un jeune général, complètement inconnu ailleurs qu’a l’armée d’Italie, car il avait, n’étant que chef de bataillon, dirigé le siège de Toulon et donné ensuite à tous ceux qui avaient fait la guerre avec lui une haute idée de sa capacité, était à Paris, réclamant pour que son grade ne lui fût pas ôté.

      

    Il avait trouvé peu d’accès auprès du comité militaire de la Convention. Repoussé et méconnu, sans argent et sans protection, il assiégeait les membres des comités de gouvernement et les hommes importants qui pouvaient lui être utiles ;

      

    il exposait ses plans pour les armées, et spécialement pour l’armée d’Italie, s’animait en expliquant ses idées et les produisait avec un ton d’autorité et de certitude.

      

    La plupart de ceux qui l’écoutaient, voyant ce jeune homme de peu de mine et d’une tournure étrange qui pensait en savoir plus que tous les généraux, et qui rêvait des victoires et des conquêtes, étaient fort tentés de lui croire l’esprit un peu troublé et de le prendre pour un de ces faiseurs de projets qui les racontent à tout venant.

      

    C’était Napoléon Bonaparte.

     

    Pontécoulant en jugea autrement ; sans deviner un si grand génie, il lui parut que cet officier disgracié disait des choses très raisonnables, qu’il montrait un esprit remarquable, et qu’il pouvait bien être un habile général.

      

    Il se promit de ne rien décider et de ne rien écrire sans avoir pris les avis du jeune officier d’artillerie.

     

     

    Napoléon fut touché de cette confiance, dont il a toujours été reconnaissant.

      

    Ce fut par suite de ses rapports avec Pontécoulant qu’il fut attaché au bureau militaire du comité de salut public, où Barras, qui l’avait connu au siège de Toulon, le retrouva pour lui confier la défense de la

    Convention et le combat du 13 vendémiaire contre les sections de Paris.

     

    Du 4 mai au 4 septembre, Pontécoulant, occupé des affaires militaires, ne prit point part aux discussions de l’assemblée :

      

    il la présida pendant la première quinzaine du mois de juillet.

      

    Le 3 septembre il proposa, au nom des comités de gouvernement, l’abrogation du décret, rendu trois ans auparavant, qui avait destitué le général Montesquiou au moment où il venait d’envahir toute la Savoie. Montesquiou s’était dérobé à l’échafaud et réfugié en Suisse.

      

    Le rapport de Pontécoulant le justifiait pleinement et faisait valoir ses talents et ses services ;

      

    il fut rappelé en France et rayé de la liste des émigrés.

      

    Après le 13 vendémiaire, Pontécoulant était placé dans les rangs opposés aux représentants, qui voulaient profiter de cette victoire pour ajourner la constitution, pour continuer le gouvernement absolu de la Convention et lui rendre sen caractère de tyrannie révolutionnaire.

     

     

      

    Dans ce moment les agents royalistes, à qui le mouvement de l’opinion publique contre tout ce qui avait pris part au règne de la Terreur, faisait illusion, se croyaient assurés d’avance de la coopération des députés opposés au parti terroriste.

      

    Leurs correspondances témoignaient de cette frivole espérance.

      

    Dans les papiers d’un nommé Le maire, qui fut arrêté, puis condamné à mort, le nom de Doulcet

     

    (c’était le nom que portait alors Pontécoulant), se trouva compris dans une liste de représentants, sur lesquels l’agent disait que les royalistes pouvaient compter.

      

    Ce renseignement était encore plus absurde, quant à Pontécoulant, que quant à ses collègues.

     

    Il y avait eu confusion de noms ;

     

    c’était d’un avocat nommé Doucet que l’agent royaliste avait voulu parler.

      

    Pontécoulant n’avait pas même pensé à se justifier.

      

    Tallien, Letourneur et d’autres conventionnels du parti révolutionnaire s’empressèrent de parler de l’activité et des soins qu’il avait manifestés pendant que les affaires militaires avaient été ms sa direction.

     

    Fichier:Orn ext Comte (baron-pair) GCLH.svg 

      

      

    Les élections témoignèrent quelle honorable popularité Pontécoulant s’était acquise par sa conduite, par ses discours, par son dévouement à la justice, à la modération et aux vrais intérêts de la nation.

      

    Un décret de la Convention avait ordonné que les deux tiers du nouveau corps législatif seraient choisis par les collèges électoraux parmi les membres de la Convention.

      

    Pontécoulant fut élu par trente-trois départements.

     

    Il siégea au conseil des Cinq-Cents.

      

    Pendant les vingt mois, qui s’écoulèrent entre l’établissement de la constitution de l’an III et le 18 fructidor, il prit une part active aux travaux de cette Assemblée, toujours étranger à l’esprit de parti qui lui était antipathique ;

      

    toujours ami de l’ordre et de la justice ; toujours disposé à contrôler avec indépendance les actes du pouvoir, sans chercher à l’affaiblir.

      

    C’en était assez pour être classé parmi les ennemis du Directoire.

     

    Prévoyant l’attentat projeté contre le corps législatif, il parla et vota pour les mesures impuissantes qui furent proposées dans l’espoir de s’en garantir.

      

    Aussi fut-il placé sur la liste des députés destinés à la déportation, qui fut présentée au conseil des Cinq-Cents.

      

    Il était si notoirement éloigné de tout sentiment hostile, de toute opposition systématique au gouvernement, que des réclamations s’élevèrent et que son nom fut effacé.

      

    Il protesta contre ce coup d’État, contre cette ruine de la constitution et renonça à siéger désormais dans une assemblée, qui avait été militairement envahie et décimée en violation des lois et de la justice. Retiré dans sa province, il se fit élire assesseur du juge de paix de son canton, pensant que ce pourrait être une sauvegarde contre la persécution des agents du Directoire.

     

     

      

    Il n’était pas à Paris lorsque le général Bonaparte, à la grande et universelle satisfaction de la France, détruisit le gouvernement directorial et devint, par une constitution nouvelle, maître absolu du pouvoir.

      

    Il n’avait pas oublié son ancien protecteur, celui qui, par un heureux hasard, avait facilité son premier pas sur la route par où il devait arriver au faite de la gloire et de la puissance.

      

    Pontécoulant n’avait point d’ambition ; il souhaitait une position convenable à son rang social et à ses antécédents politiques ; son goût ne le portait pas aux affaires, et il n’aimait pas la responsabilité.

      

    Le Premier Consul l’aurait volontiers placé au Sénat, mais il était âgé de trente-six ans et les sénateurs devaient avoir quarante ans ; il fut nommé à l’importante préfecture de Bruxelles.

     

    Il fit jouir d’une administration juste, douce et intelligente un pays qui jusqu’alors avait été traité en pays conquis, après avoir éprouvé toutes les calamités du théâtre de la guerre.

      

    Il fit cesser les persécutions, rappela les émigrés, leva le séquestre établi sur leurs biens, appela aux fonctions publiques les grands propriétaires, fit revenir les prêtres déportés, rétablit les fondations pieuses et charitables.

      

    Telle fut, à cette époque, la mission des préfets ; mais ces bienfaits étaient encore mieux sentis dans une province qui avait tant souffert des désordres de la Révolution et de la guerre.

      

    En 1805, dès que Pontécoulant eut atteint l’âge légal, il fut nommé sénateur.

     

    L’année suivante, le goût des voyages, qu’il avait conservé, lui fit désirer de se rendre, sans fonction ni titre, à Constantinople avec le général Sébastiani, qui venait d’être choisi pour cette importante ambassade.

     

    L’Empereur l’encouragea dans ce projet.

     

    Fichier:Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant.jpg 

      

    Il assista et s’employa activement à la glorieuse défense de Constantinople contre l’escadre anglaise, qui avait passé les Dardanelles.

      

    Le Grand Seigneur lui donna l’ordre du Croissant.

      

    L’Empereur le chargea ensuite d’une mission auprès du grand vizir, qui commandait l’armée turque sur le Danube, et il passa plusieurs mois à son état-major.

     

    Il revint en France à la fin de 1807.

     

     

    Deux fois il fut envoyé par mission extraordinaire en Normandie : pour aviser aux précautions qui devaient défendre la côte contre les attaques des Anglais ;

      

    puis, en 1813, pour presser la formation des cohortes de garde nationale.

      

    Un plus difficile et plus triste devoir lui fut imposé à la fin de 1813 :

    l’Empereur l’envoya en Belgique au moment où elle allait être envahie par les armées alliées.

      

    Le général Maison arrêta pendant quelque temps cette invasion avec une petite armée, et le commissaire extraordinaire, secondé par des préfets qui, comme lui, avaient su gagner la confiance et l’affection des habitants, parvint à maintenir l’ordre et la fidélité dans ces provinces, jusqu’au moment où les armées étrangères les occupèrent entièrement.

     

    Il revint au Sénat ; peu après, Paris tomba au pouvoir des alliés.

      

    Le 1er avril 1814, le Sénat fut convoqué, vota la formation d’un gouvernement provisoire, et déclara en même temps quels devaient être les principes et les dispositions générales d’une nouvelle constitution.

      

    M. de Ponté-coulant se trouva à cette séance et la déclaration du Sénat porte sa signature ;

    elle ne se trouve point à l’acte du Sénat daté du 3 avril, qui prononce la déchéance de l’empereur Napoléon.

      

    Le 4 juin 1814, le jour où la Charte fut promulguée, la Chambre des pairs fut formée ;

      

    tous les sénateurs, hormis ceux qui n’étaient pas Français, et les conventionnels qui avaient voté la mort de Louis XVI, furent appelés par le roi à en faire partie.

      

    A son retour de l’île d’Elbe, Napoléon changea les constitutions de l’Empire ;

    cédant à l’opinion publique encore émue des calamités que le pouvoir absolu avait appelées sur la France, il institua, par un acte additionnel, un gouvernement représentatif ;

    une Chambre des pairs héréditaire était un des grands pouvoirs de l’État ; Pontécoulant en fit partie.

     

     

      

    Elle ne s’assembla que pour assister à la seconde ruine de la fortune et de la puissance de Napoléon.

     

     

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    Dans cette triste session, au milieu de circonstances menaçantes, Pontécoulant eut plusieurs fois à prendre la parole.

      

    Il soutint qu’en un tel moment, lorsque les chambres étaient le seul pouvoir encore subsistant, le salut du pays tenait à leur permanence :

      

    « Quiconque tenterait de les dissoudre, disait-il, doit être déclaré traître à la patrie, et je me porte, dès à présent, son dénonciateur ».

      

    Dans la séance du 22 juin, il prit vivement la défense de son beau-frère, le général Grouchy, dont le maréchal Ney avait blâmé la conduite.

      

    Dans cette même séance du 22 juin, lorsque le prince Lucien Bonaparte insista pour que le fils de l’Empereur fût explicitement reconnu comme son successeur, Pontécoulant parla en ces termes :

     

    « Je vais dire ce que je ne dirais pas si Napoléon était encore au faite de la puissance :

     

     

    je lui suis entièrement dévoué du plus profond de mon cœur ;

    je l’ai servi fidèlement ;

    je lui serai fidèle jusqu’au dernier soupir ;

    je lui dois tout ;

    il a été pour moi le bienfaiteur le plus généreux.

      

    Mais aussi je me dois à la patrie.

     

     

    Que nous propose-t-on ?

    Une chose contraire aux usages de toutes les assemblées délibérantes  de prendre la plus grave détermination sans délibérer.

     

    « Et quel est celui qui vient nous parler de minorité factieuse et qui veut imposer un souverain aux Français ?

      

    Je reconnais les droits qu’il s’est acquis à l’estime générale par ses talents, son beau caractère, et par ce qu’il a fait pour la liberté. Mais ses titres, pour parler ainsi qu’il vient de le faire, ne me sont pas connus.

     

    Aucun acte n’atteste qu’il soit Français ; nous ne le connaissons que comme prince romain.

     

    Le prince Lucien nous propose une chose que vous ne pouvez accorder, sans une mûre délibération.

      

    L’Empereur demande, par sa proclamation, que son fils soit reconnu comme son successeur.

      

    Quelle que soit ma reconnaissance pour Napoléon, je ne puis regarder comme mon souverain un individu, qui n’est pas en France ; je ne puis regarder comme régente une princesse qui est en Autriche ;

    sont-ils étrangers ?

    Sont-ils captifs ?

     

    Veut-on vous amener à reconnaître une régence ?

    Si l’on prend ce parti, on allume les flambeaux de la guerre civile »

    .

     

      

    Quelle que fut l’insistance passionnée d’un grand nombre de pairs, il leur fallut se contenter d’affirmer, sans être contredits, que le droit de Napoléon Il était implicitement reconnu.

      

      

    Mais un gouvernement provisoire, qui n’était point un conseil de régence, et dont les actes ne devaient point porter le nom de Napoléon II, fut élu par les deux chambres.

      

      

    Ce gouvernement, qui était composé du duc d’Otrante, de Carnot, du duc de Vicence, du général Grenier et de Quinette, résolut d’envoyer des commissaires au quartier général des alliés, afin d’y tenter une négociation.

      

    Ces commissaires furent La Fayette, d’Argenson, le général Sébastiani, Pontécoulant et La Forest.

     

    Lorsque Pontécoulant annonça la commission qui venait de lui être donnée et demanda le congé de la Chambre des pairs, d’Arjuzon se rendit l’organe des sentiments de la Chambre :

      

    « C’est avec regret que nous voyons de Pontécoulant s’absenter de la Chambre où ses lumières sont d’une si grande utilité.

     

    La connaissance que nous avons de ses principes et de sa sagesse, nous donne l’espérance que cette mission aura un résultat heureux ».

     

    C’était se faire une étrange illusion. Les commissaires se rendirent à Haguenau ; ils ne furent pas admis auprès des souverains. S’il y avait eu possibilité de négocier, c’eut été avec les généraux étrangers, qui assiégeaient Paris.

      

    Il n’y eut à Haguenau que des conversations non officielles, dont on savait de part et d’autre l’inutilité.

     

    Louis XVIII rentra à Paris le 8 juillet 

     

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    VICOMTE Adoplhe de PONTECOULANT (1794-1882)

      

    par une ordonnance du 24, il statua que les pairs qui avaient accepté la pairie créée pendant les Cent Jours étaient regardés comme démissionnaires.

     

     

    Pontécoulant et vingt-sept autres pairs se trouvèrent ainsi ne plus faire partie de la Chambre.

      

    Lorsque les impressions des Cent Jours furent affaiblies, lorsque le roi eut appelé un ministère, qui se proposait de rallier au gouvernement les hommes notables par les positions importantes ou les fonctions que le pouvoir impérial leur avait conférées, les pairs que l’ordonnance de 1815 avait écartés furent réintégrés par une nomination nouvelle.

      

    La rentrée de Pontécoulant à la Chambre des pairs fut particulièrement remarquée, et l’on assura que le roi y avait consenti avec quelque difficulté.

     

     

      

    Il y fut accueilli avec une bienveillante satisfaction.

     

     

    Rien n’était changé dans son caractère, ni dans ses opinions.

     

     

    Le passé ne lui avait laissé nulle rancune, nul préjugé contre les personnes ; comme toujours il répugnait à tout esprit de parti ; il n’avait ni ambition, ni désir de succès.

     

    « Il était, disait-il lui-même, parfois mécontent, jamais opposant ».

     

    Assidu aux séances, il prenait rarement la parole dans les discussions et ne faisait jamais de longs discours.

     

    Lorsqu’il s’était préoccupé d’une question particulière, lorsque quelques paroles dites à la tribune avaient fait impression sur lui, il exprimait son opinion d’une façon nette et claire, avec une sorte de vivacité, qui avait parfois une apparence d’irritation :

     

     

    habitude qu’avaient contractée la plupart des anciens conventionnels dans leurs luttes passionnées, lorsque, dans l’attaque et la défense, il s’agissait d’imposer au pays une horrible tyrannie ou de l’en préserver, lorsque les combattants se menaçaient mutuellement de l’échafaud.

     

    Il était écouté avec intérêt et même avec faveur ; on respectait en lui l’autorité de l’expérience ; on déférait volontiers aux avis de ce vétéran des assemblées délibérantes, de ce témoin des variations révolutionnaires.

     

    C’était surtout lorsqu’il se présentait quelque question relative aux prérogatives de la Chambre, au mode de délibération, à la marche de la discussion qu’il était volontiers consulté ; aussi était-il toujours placé dans les commissions chargées de réformer quelque article du règlement, ou

    de déterminer la marche à suivre dans les procédures portées devant la Cour des pairs.

     

    L’avènement du roi Louis-Philippe, qu’il avait prévu sans le désirer, lui parut, ainsi qu’à tous les hommes sensés, le seul moyen de préserver la France du désordre où pouvait la jeter une révolution accomplie par le mouvement populaire, que le gouvernement du roi Charles X avait imprudemment provoqué, en violant les lois.

     

    Pontécoulant ne désirait aucun changement dans sa position : son attitude, ses opinions, son langage, restèrent tels qu’auparavant ; la faveur personnelle dont il pouvait jouir auprès du nouveau souverain ne lui donna point la moindre velléité d’ambition.

     

    Lorsque, deux mois après cette révolution, le roi eut à former un nouveau cabinet, il pressa Pontécoulant d’accepter le ministère de l’intérieur, mais ne réussit pas à l’y décider.

     

     

    Pendant les dix-huit années de ce règne d’ordre et de liberté,  il continua à siéger assidûment à la Chambre, où la sagesse de ses opinions et la tranquillité de sa conduite augmentaient de plus en plus la considération dont il jouissait parmi ses collègues et dans la région du gouvernement.

     

    Il se tint éloigné de toutes les dissensions, qui divisèrent et affaiblirent le parti conservateur ; déplorant les rivalités, les luttes et les inimitiés des hommes distingués par leur talent et leur caractère qui se succédèrent et se remplacèrent dans le ministère.

     

     

    Les uns comme les autres témoignèrent constamment des égards et de la déférence à Pontécoulant.

      

    En avril 1840, il reçut le grand cordon de la Légion d’honneur.

     

    Il avait atteint l’âge de quatre-vingt-trois ans, lorsque éclata la révolution de février 1848.

     

     

    Elle attrista ses dernières années ; il vit renverser à la fois le trône, les deux chambres, toutes les institutions et toutes les garanties de la monarchie constitutionnelle.

     

    Le gouvernement, en qui il avait mis le plus d’espérance, qui avait eu le plus ses sympathies, succomba, et la France fut rejetée aux hasards des révolutions.

     

    Il se retira dans la vie privée qu’il avait toujours préférée à toute autre. Ses convictions lui étaient une cause de regret et de chagrin, mais elles ne s’affaiblissaient point.

     

     

    Il n’espérait plus voir son pays jouir de la liberté dans les limites de la loi, et gouverné par un pouvoir, plutôt aidé que contrarié par les conseils et le contrôle d’une élite d’hommes éclairés et indépendants ; mais il croyait toujours qu’un gouvernement ne serait stable et respectable qu’à ces conditions.

     

    Lorsqu’on lui disait en quelle défaveur était tombée l’opinion à laquelle il avait été constamment fidèle, il répondait en souriant : Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni.

     

    Il conservait, dans cette extrême vieillesse, une santé inaltérable, une vitalité énergique, lorsqu’une fracture accidentelle le condamna

    à ne plus quitter son fauteuil ou son lit.

     

    Il soutint avec courage et sérénité cette souffrance et cet ennui. Entouré d’une famille, dont les soins et la tendresse lui étaient doux, d’anciens amis, dont le commerce était pour lui une agréable distraction ;

     

    conservant tous les souvenirs d’une vie commencée parmi une aristocratie élégante et frivole, puis passée tout entière dans les tempêtes, les misères, les continuelles diversités des révolutions,

     

    il se plaisait à être interrogé par la curiosité d’une génération ignorante du passé ; en même temps il lui inspirait un esprit de tolérance, d’indulgente appréciation, de résignation sans apostasie, de soumission sans servilité.

     

    Plus d’une année s’écoula ainsi. Le vieillard « attendait la mort sans la désirer, ni la craindre ».

    Le 3 avril 1853, au milieu d’une lecture qu’il écoutait, conservant sa physionomie habituelle de calme et de bonté, il s’éteignit sans douleur. Il avait quatre-vingt-huit ans et cinq mois.

     
     
    sources 
    D.R.
    http://dona-rodrigue.eklablog.net/chateau-de-pontecoulant-calvados-a4721568

    Source : http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article885

      

      

     

     


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    FALAISE 1944

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    La poche de Falaise

     

    Après la percée d’Avranches, deux semaines se sont écoulées avant que les forces américaines atteignent Argentan et parviennent au niveau de l’aile gauche britannique, qui était toujours arrêtée juste après Caen.

     

    Il s’agissait alors, pour l’armée du général Patton, de se rabattre sur le Nord, pour fermer le piège et barrer la retraite aux Allemands.

     

    Mais le général Patton a reçu l’ordre de n’en rien faire, de crainte d’une collision avec les forces britanniques.

     

     

     

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    L’homme du mystère

     

    1963.

    Un proche de confiance d’André Malraux, André Malraux (1901 – 1976, romancier français et homme politique étonnant), alors ministre des Affaires Culturelles, aurait instruit une demande d’informations concernant des documents historiques et archives à propos du secteur de Rouen et alentours.

     

    Connu sous la référence de ‘Lazare’, ce dossier semblait tenir à cœur monsieur Malraux qui aurait souhaité la plus grande discrétion dans cette affaire. Ainsi auraient été rassemblés des écrits importants sur certains aspects du passé historique de Rouen, de ses lointaines origines jusqu’au 17e S.

    L’énigme du dossier Lazare

    Le dossier ‘Lazare’ aurait fait pour la circonstance, et c’est une innovation en la matière, partiellement appel à des archives et collections privées (Maurin, Bautre, Perchaud-Vattoux, Joceran Urachet et Cobourg).

     

    Le 24 mars 1965 l’étude documentaire fut déclarée close et le dossier ‘Lazare’ classé ‘sans suite’ brutalement sans la moindre explication… Tout aurait dû, et pu, en rester à ce constat d’archiviste.

     

    Et pourtant! Pourtant le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais officiellement répertorié.

     

    De plus, l’identité de ce ‘proche collaborateur de confiance’ de Monsieur Malraux ne sera jamais connue.

     

    Mais plus insolite encore : les responsables chargés de constituer et instruire ce dossier fantôme, messieurs Henri Cabanaret et Christian Eylauth, semblaient être inconnus des registres du personnel des Affaires Culturelles, ni même inscrits aux intervenants extérieurs ou ponctuels.

     

    On ne retrouvera jamais leur trace… si tant est que ces identités soient réelles et bien à eux. Mais la surprise continue : le dossier ‘Lazare’ ne sera jamais retrouvé ou… accessible.

     

    ‘On’ le prétendra égaré jusqu’en 1976, puis dès le début 1977 il sera affirmé froidement que cette référence n’a jamais existé et qu’il s’agit d’une erreur d’écriture ou d’une fausse information.

     


    Observons qu’André Malraux décède à l’hôpital de Créteil le 23 novembre 1976. De fait plus personne, dès cette date, ne peut donc justifier les motifs troublants du dossier ‘Lazare’… et nous n’aurions, en toute logique, jamais dû, ou pu, avoir connaissance de cette histoire pour le moins curieuse.

     

    Pourtant, fort heureusement, un chercheur journaliste (D. REJU) semblait, à cette époque, avoir d’excellentes raisons de suivre toute cette affaire au plus près possible. Depuis ce qui reste de ses notes nous aborderons les aspects recherchés par A. Malraux dans l’Histoire de Rouen et faits insolites de son passé pouvant être liés au pourquoi de l’étrange dossier ‘Lazare’.

     

    Réju aurait réussi à retrouver l’intitulé d’un des documents ‘perdu’ et quelques passages recopiés en leurs temps: le fameux ‘Leg Martel’ dont nous retrouverons effectivement les références au long de ce travail.

     

    Mais alors... que cherchait donc monsieur le ministre André Malraux?

     

    Que pouvait-il y avoir de si important qui nécessite ce luxe de précautions pour le moins insolites, alors que sa fonction même lui permettait ouvertement d’aborder le sujet?

    Rouen

    L’occupation des rives de la Seine dans ce secteur remonte aux origines de l’Homme.

     

    Rotomagos, pour les Véliocasses, deviendra sous l’empire romains capitale d’une circonscription administrative connue sous le nom de ‘Seconde Lyonnaise’.

     

    Deuxième ville de France au 13e S., son Histoire plonge ses racines dans un passé tourmenté, violent, émaillé de personnages et d’événements tous plus insolites et énigmatiques les uns que les autres. Peut-être est-ce passé étrange que souhaitait étudié Monsieur Malraux?
    Mais plus intéressant encore:

     

    C’est à Rouen que Chilpéric 1er célébrait ses noces, en 560, avec Galwinte. A cette occasion il en aurait profité, selon la chronique de Dom Quarin (720), pour dissimuler des biens de grande valeur dans une abbaye locale.

     

    Ce même texte affirme que l’évêque Prétextat savait l’emplacement du royal dépôt. On peut alors se demander si Frédégonde le fera exécuter, dans sa cathédrale, pour être la seule à connaître la cache fabuleuse ou, comme le prétendent les historiens, pour avoir célébré le mariage de Sigebert et Brunehaut en 566.

     

    Détail bien sûr, mais qui pourrait avoir son importance dans d’autres affaires où Sigebert prend une place prépondérante...dans l’énigme des rois mérovingiens par exemple.
    Puis Rouen sera le théâtre de combats incessants.

     

    D’abord contre les Normands (841-876), puis sous l’autorité des Ducs de Normandie jusqu’à ce que Philippe Auguste l’enlève aux Anglais en 1204… rien n’épargnera la cité sur les murs de laquelle une multitude de noms et faits historiques s’inscriront en lettres de sang :

     

    Alain Blanchard (1419), Jeanne d’Arc (1431), Charles VII (1449), Antoine de Bourbon, Montgomery, François de Guise (1562), Henry III (1588)… et ainsi jusqu’aux redoutables bombardements de 1940. La ville se relèvera toujours avec force et courage de ces dévastations. Mais Rouen retint-il l’attention d’André Malraux pour ces seules raisons? Probablement pas.

     

    Observons, à présent, l’aspect ‘trésoraire’ de cette cité.

     

    Vers 1970, des ouvriers, à Fécamp, découvrent un vase contenant pas moins de trois mille pièces d’or.

     

    Ils viennent de mettre à jour le trésor des ducs de Normandie. Les experts supposèrent qu’il s’agissait d’un des plus importants trésors mis à jour.

     

    De la source Gaalor aux Nazis...

    Le donjon restera le seul vestige sous le nom de ‘Tour Jeanne d’Arc’ par analogie avec la tour (détruite) où elle était captive.

    On sait que le donjon contenait un puits très profond alimenté par la source Gaalor. Durant la dernière guerre la Gestapo s’installe en ces lieux et fait creuser une galerie au bas du puits… pour le raccorder aux égouts médiévaux.

     

    Cet intérêt pour les travaux d’égouts de la part des Nazis est une chose assez inhabituelle pour que l’on en cherche la véritable raison. Une réflexion simple serait à faire et qui pourrait bien apporter de nouvelles pistes à cette énigme : Superposer le vieux tracé de Château-Bouvreuil avec le cadastre actuel.

     

    Le report se trouverait dans un secteur délimité par les rues Jeanne d’Arc, Philippe-Auguste, rue du Donjon et Morand.

     

    Selon toute logique le butin huguenot pourrait se situer dans ce périmètre. Les fouilles archéologiques de 1907 mirent à jour les fondations de la ‘Tour de la Pucelle’… que l’on peut toujours voir dans la cour du 102 rue Jeanne d’Arc.


    Plus près de nous, vers 1967, des travaux de terrassement dégagèrent une galerie souterraine vers la rue du donjon.

     

    Deux ouvriers y descendront et auront le temps de remonter 2 pierres plates sur lesquelles figure la gravure de deux plantigrades tirant sur une sorte d’ovale rayonnant (Retain) ;

    un amateur y descendra aussi et y réalisera plusieurs clichés photographiques. Si l’on en croit le vieux texte ‘Leg Martel’, la superposition des tracés, et les découvertes fortuites dans certaines autres caves “ ly cavave ou imanse et moult thrésor pose ” pourrait se situer dans le secteur défini par la rue du Donjon et rue Philippe Auguste à une profondeur relativement accessible, et dans la direction des fameux égouts dégagés par les Nazis…

     

    Le savoir de Frédégonde

    A ce trésor s’en rajouterait un autre. Il serait question, en résumé, à nouveau de la cache utilisée par Chilpéric.

    Il est clairement précisé que ce prince usa d’une sorte de tombe royale (notons cependant qu’aucun roi ne fut enseveli officiellement à Rouen à cette époque) où se trouverait la ‘coiffe’ (ou couronne) du mythique roi ‘Artus’ (sans h). Si l ‘on considère qu’il y a analogie entre Arthus (celui des romans) et le symbole de l’Ours (plantigrade), les pierres gravées de la galerie rue du Donjon prennent ici toute leur valeur! Si la déduction est séduisante et simple, il faut pourtant reconnaître qu’aucune tradition, ou textes, ne font mention de la ‘coiffe’ d’Artus, et encore moins de Rouen dans les romans arthuriens… à moins bien sûr que cette chevaleresque relique puisse avoir un rapport avec le légendaire dépôt de Chilpéric (lien avec l’Ariège ?) dont le secret aurait été scellé par le silence de Prétextat imposé par le crime de Frédégonde? Si tel était le cas il serait possible que monsieur Malraux en ait eu connaissance par sa fonction, et qu’il ait également pu concevoir une suite sous...

     

    Gisors comme nous le verrons plus loin?

    Des souterrains ésotériques de Rouen à l’église templière de Montsaunès?

    Le tout rejoindrait-il une étrange tradition oubliée, ou occultée, liée à la ville de Rouen et qui se résumant à ceci : au début était la pierre et Mitra. Le fer des dieux traça la première église et mit sous terre la pierre mithraïque sans la détruire par l’intervention de St Marty. Puis le fer devint l’articulation d’ouverture sur la clarté divine grâce au passage obligé sous l’égide de St Christophe-Loup.

     

    Ce dernier animal totémique se superposa à l’Ours d’Artus et à sa couronne rayonnante.

     

    Avec un tel canevas rien d’étonnant si les dépôts, et la crypte de Notre-Dame, se placent sous le signe du sacré et divin.

     

    Rien d’étonnant, non plus, à ce que Chilpéric I choisisse ce lieu pour y entreposer ‘certains biens’ qui deviennent alors des ‘biens certains’; ni non plus à ce que le silence, seul, protège et recouvre ce secret à jamais enseveli… Enfin encore un petit détail : c’est le 22 mai 1814 qu’au cours de travaux, rue St Romain, fut mis à jour une sorte d’oratoire souterrain de petite dimension.

     

    Le propriétaire des lieux ne s’en émut pas outre mesure car la cavité ne contenait que peu de choses.

     

    C’est un de ses amis, E. Coudan, qui en fera un croquis complet et relèvera sur la paroi Ouest un bas-relief dont il laissera un ‘frotté’ bien lisible représentant une pesée des âmes sous la directive d’une créature à tête de chacal (avec les oreilles pointues et dressées).

     

    En France, à notre connaissance, ce serait le deuxième site religieux, avec l’église templière de Montsaunès, où cette représentation fut réalisée. Volonté d’illustrer une ‘Eglise d’Orient’, une déviation de la tradition, une fantaisie ponctuelle… ou une mémorisation d’un détail essentiel d’une connaissance gênante ou occultée ?... recherché par André Malraux!

    Le Saint Objet N° 431

    Mais ceci est une autre histoire.

    Une autre histoire de Rouen - recherchée pour le dossier Lazare- ayant pour dernier témoin la fameuse ‘Capsule Reliquaire’ ne contenant pas moins que les reliques : du Mont Calvaire, du Sépulcre, de la table de la cène, de la pierre du Mont Calvaire, de l’éponge, et, en rajout, de l’Irlandais St Eude ! On croit rêver devant ce reliquaire formidable d’inspiration byzantine, donc orientale, et, ajoute une autre tradition, sous l’impulsion de l’Ordre du temple. La retouche de la Capsule daterait de 1312 (Répertoire manuscrit- A. Deville – 1842) Le saint objet était toujours déposé au Musée Départemental des Antiquités en 1842 sous le n° 431. Mais à bien y réfléchir… les reliques ‘du Mont Calvaire’, ‘du Sépulcre’, ‘de la Table de la Cène’, de la Pierre du Mont Calvaire et d’un saint irlandais… ne nous font elles pas songer irrésistiblement à certains détails du passé de Périllos ?

     

    La veille du 13 octobre 1307

    A ce propos revenons à la veille du 13 octobre 1307. Les dignitaires de l’ordre ‘savaient’ l’arrestation massive prévue pour ce jour fatidique. Il leur fallait mettre à l’abri les documents et valeurs tenues dans l’enclos du Temple de Paris. Donc, le 12 octobre 1307, trois chariots escortés solidement de ‘cinquante chevaux’ quittent Paris en direction de la côte. Ce sont les archives et les coffres contenant le trésor du Grand Visiteur de France qui fuient vers… ‘18 navires’ de l’Ordre.

     

    Ce récit est authentifié par la déposition de Jean de Chalon du Temple de Nemours, faite devant le pape fin juin 1308. Cette déposition (archives du Vatican), porterait la cote “Register AVEN, N°48 Benedicti XII, Tome I, folio 448-45”.

     

    Si un tel sauvetage était prévu, la seule et plus rapide route vers la côte, passe par Rouen pour atteindre le Tréport.

     

    L’ordre utilisa t’il cette voie malgré les risques d’une surveillance accrue des hommes de Nogaret ?

     

    Au point où ils en étaient les Templiers pouvaient courir ce risque. Mais voilà… les chariots se volatiliseront, et nul ne saura ce qu’ils sont devenus. Deux solutions seulement, dans ce cas, peuvent être retenues. D’abord un passage en force et l’embarquement au Tréport (canton d’Eu et... retour au fameux cabochon reliquaire?) en utilisant la route templière de Rouen.

     

    Ensuite un arrêt plus sûr, et inattendu, dans le secteur de Rouen : la tradition, et Gérard de Sède, opteront pour le dépôt du trésor à Gisors, c’est à dire à peu de distance de Rouen.

    Où il est maintenant question de Gisors

    Maintenant restons à notre époque et sur une autre action du ministre A. Malraux.

     

    Arrivé à Gisors, en 1929, un certain Roger Lhomoy y conduira des recherches, certain de savoir que le formidable secret dort sous le donjon de Gisors.

     

    Ici encore les Nazis sont déjà passés et ont cherché quelque chose…

     

    En 1946 Lhomoy déclare en mairie avoir découvert une crypte contenant 30 coffres. L’homme sera renvoyé et sommé de ne plus poursuivre ses ‘délires’… !!

     

    Mais ce chercheur obstiné poursuit ses travaux, jugés par tous comme l’œuvre d’un déséquilibré, qu’il abandonnera définitivement un peu plus tard..

     

    Pourtant, en 1962, les Affaires Culturelles, sur ordre de son ministre André Malraux, fait poser les scellés sur le donjon de Gisors.

     

    L’étrange intervention de ‘la grande muette’

    Puis fin septembre ce Ministère ordonne à un régiment du Génie d’entreprendre des fouilles pour retrouver et “mettre à jour les vestiges d’une ancienne civilisation inconnue”. Cette définition à de quoi laisser perplexe car d’une part on peut se demander ce qu’est cette dite civilisation... ensuite pourquoi, et sur quelle information, elle est qualifiée d’inconnue...car si on semble tout ignorer d’elle, comment André Malraux en sait-il l’existence???? !

     

    La suite est remarquable et Monsieur A. Malraux suivra l’affaire avec le plus vif intérêt: les journalistes seront tenus à l’écart de certains détails et la télévision ne sera jamais autorisée à filmer les fouilles.

     

    Quant à la Franc-Maçonnerie, qui curieusement s’intéressera de très près à cette affaire, ses responsables déclareront que cette énigme ne “regarde pas le grand public” ! Sur quels critères ces dignitaires pouvaient-ils s’appuyer pour affirmer une telle chose?

     

    Quoiqu’il en soit le 10 février 1964 le 12e Régiment du Génie entame les fouilles du donjon et monsieur Malraux, le 12 mars, annoncera le résultat négatif des recherches. On note, dans les rapports de fouilles, que nulle part on ne retrouvera le terme ‘civilisation inconnue’. Pire encore, les résultat seront rendus de manière laconique en affirmant plus simplement ‘qu’il n’y a rien sous la motte féodale de Gisors’...

     

    On ne peut que souligner dans ces comptes rendus un nombre important d’oublis, de changement d’opinion, d’incohérences et un volonté farouche à vouloir minimiser à l’extrême ce qui aurait été découvert par ce régiment du Génie.

     

    Nous pouvons sur ce registre souligner qu’habituellement les fouilles archéologiques sont confiées à des archéologues patentés ayant obligation de rendre publique des rapports complets sur leurs travaux.

     

    Or dans ce cas on ne peut qu’être surpris que ces travaux soient réalisés par des militaires, même si ceux-ci (régiment du génie) s’en acquittent correctement sur un plan technique.

     

    Cependant la démarche prendrait tout son sens si A. Malraux veut occulter ces recherches.

     

    En effet dès l’instant où nous avons à faire à l’armée et il est évident que les officiers durant toute cette mission ne laisseront rien filtrer de ce que découvre leurs hommes... et surtout les militaires sont tenus au ‘devoir de réserve’... et les rapports seront uniquement remis à l’autorité ministérielle concernée, donc jamais divulgué aux médias!

     

    On peut affirmer qu’il y a dans cette démarche d’André Malraux une volonté implacable de conserver les découvertes pour le seul usage de l’Etat... et on ne peut que supposer des raisons très graves ou capitales pour justifier un tel luxe de sécurité!


    Dans la chronologie de son passé, et de son présent, Gisors semble bien avoir suivi les mêmes constats que certains sites de Rouen, des bijoux mérovingiens aux recherches de 1950…

     

    .....et c’est sans doute ce que pensera Monsieur le Ministre des Affaires Culturelles en étant très ‘bienveillant’ à propos de l’énigmatique dossier ‘Lazare’ qui concernera Rouen.

     

    De Gisors à Salses via Rouen ?

    Mais ce n’est pas tout... Dans la foulée monsieur Malraux, après s’être intéressé à Rouen et Gisors, s’oriente tout à coup et sans explications vers la région du Languedoc.

     

    Son intérêt se porte particulièrement sur le secteur roussillonnais et la région de Salse.

     

    Il serait allé droit au but en réclamant, sans préambule, les plan les plus anciens du château de Salse, l’un des plus remarquables ouvrage d’art militaire en matière de forteresse défensive liée à l’artillerie.


    Visiblement, les documents qu’il obtient de ses services ne semblent pas le satisfaire. Il réitère sa demande en la précisant encore plus: il souhaite les tracés souterrains des arrivées d’eau du fort. Mais ces plans n’existent plus ou restent introuvables ou très incomplets.

     

    A l’évidence monsieur le Ministre ne devrait pas avoir de difficultés en réclamant rapidement des relevés réalisés sur sa demande.

     

    Pourtant il ne pourrait s’agir, même avec la plus grande minutie, que d’un relevé ‘d’état des lieux actuels’, et visiblement ce n’est pas ce qu’il cherche.

     

    Les services compétents s’aperçoivent alors que ces archives ne furent jamais en leur possession, sans doute conservées par les autorités catalanes ou espagnoles au moment du rattachement du Roussillon à la France (17ème siècle).

     

    Aussi notre ministre en place se serait-il adressé, tout naturellement à son homologue espagnol.

     

    Mais si cette démarche semble curieuse (seul intérêt pour les arrivée souterraines d’eaux sous le château) la réponse l’est encore plus! Certes sous une forme diplomatique et courtoise, le sens général de la décision du ministère espagnol peut laisser perplexe... la réponse se résumerait à l’impossibilité de donner satisfaction en raison du fait que ces informations seraient classées ‘confidentiel défense’! Jamais monsieur Malraux n’aura ses renseignements... du moins officiellement!

     

    Cet échange est tout aussi intriguant dans le sens de la demande que de la réponse. En effet ces infos sont du seul ressort de l’archéologie et il n’y a là, du moins en apparence, rien de bien mystérieux... de plus il n’y avait plus à cette époque le moindre risque de guerre sur les lieux entre l’Espagne et la France.

     

    L’énigme resterait entière... si on ne savait pas que les adductions d’eau du fort de Salse prennent leurs sources sur le secteur d’Opoul et Périllos!..

     

    et qu’une gigantesque résurgence, toujours près de Salse, proviendrait d’un véritable fleuve souterrain dont les sources se situeraient sous Bugarach !

    Du secret détenus par quelques personnes

    Gageons que le ministère devait avoir de sérieuses raisons de s’investir dans cette affaire... raisons qui resteront sans doute à jamais sans réponses décisives.


    On sait les expériences actuelles (le satellite KEO et l’opération CHRONODROME) près du plateau de Périllos concernant un incroyable (engagé par des scientifiques) voyage dans le temps aboutissant à un rendez-vous fixé pour 50 ans le 1er mai de chaque année... ainsi que la possible existence de plusieurs sites lié à un fabuleux secret pour lequel quelques services fonctionnaires semblent avoir une certaine attention

     

    (radar météo? transformateurs d’énergies électriques parsemés discrètement?

    accidents d’avions?

    dispersion de documents administratifs anciens?

    surveillance étroite?).

     

    De ces constats d’actualité peut-on supposer que ces mêmes services fonctionnaires puissent être à l’affût d’informations sur le sujet depuis de longues décennies?

     

    Ou, pourquoi pas, que depuis de longs siècles un savoir ait été protégé sur ce sujet... puis qu’il se soit partiellement perdu... pour ressurgir à notre époque?...Ou encore que quelques personnages, soigneusement sélectionnés, aient été mandatés afin de poursuivre, engager ou enquêter sur ces affaires?

     

    Que ces personnages aient pu, selon leurs fonctions, disposer d’un savoir d’anticipation leur permettant de distancer, certains autres chercheurs, toujours d’une bonne longueur d’avance?..

     

    et qu’il soit maintenant l’heure pour eux de rassembler les éléments épars de ce SAVOIR en d’anciennes caches comme...

     

    ......Rouen, Gisors, Falaise et enfin Salse et le secteur d’Opoul-Périllos via Rouen et Toulouse... oui, pourquoi pas?

     

    A Lazare des hasards de monsieur André Malraux

    Mais faute de réponses précises revenons sur quelques autres détails insolites de la vie d’André Malraux, et plus particulièrement dans ses ouvrages littéraires.


    En 1933 dans son extraordinaire ‘La Condition humaine’ (Prix Goncourt) son héros à pour nom KYO.

     

    On retiendra déjà l’étrange similitude entre ce nom et celui de l’expérience... KEO.

     

    Evidemment ce pourrait être là le seul fruit du hasard et il ne saurait être question de mystère sur un seul fait. Pourtant nous irons plus loin dans notre perplexité en lisant, dans ce livre, que la première compagne de KYO s’appelle MAY (le rendez-vous du voyage dans le temps est fixé au 1er mai!)

     

    Et surtout que son père a pour nom… GISORS!

     

    Ajoutons que 70 ans sépare cet ouvrage de l’affaire de Périllos et 30 ans d’intervalle avec celle de Gisors dans laquelle A. Malraux ministre en place, impliquera pour son ministère, et sans justification, l’action de l’Armée...!

     

    De plus ce roman essentiellement politique se déroule à Chang-hai en 1927.

     

    Or si Kyo peut, à la rigueur, être pris pour un prénom asiatique il n’en ait rien pour May et pire encore pour Gisors qui est très loin d’être un prénom commun en extrême orient! Prémonition?

    Savoir d’initié?… Le hasard?… ou… ‘Lazare’ et son symbole de résurrection?


    Autre surprise: sur ce registre nous ajouterons qu’en 1974 André Malraux signera un ouvrage intitulé LAZARE… Un critique dira à ce sujet que « la réussite du roman d’A. Malraux tient à un jeu subtil entre l’illusion réaliste et les références symboliques ».

    Des trésors et une énigmes oubliés

    Toujours est-il que ce ministre des Affaires Culturelles s’intéressa principalement, et bien curieusement, à l’archéologie et à l’Histoire de nos trois sites :

     

    Gisors, Rouen et Salses.

     

    Une rumeur persistante relate que lors des fouilles sous le château de Gisors, contrairement à l’affirmation du ministère en fonction, les militaires aient découvert quatre coffres dont le contenu aurait servi, alors, au Général de Gaulle pour s’acquitter d’une dette vis-à-vis des Etats-Unis...

     

    Selon Réju et Hutin, André Malraux aurait été appréhendé depuis longtemps par une poignée de ‘dirigeants discrets’, puis nommé ministre afin d’être lancé sur les traces d’un fabuleux ensemble comprenant un colossal trésor monétaire agrémenté d’un savoir inexprimable et d’un secret capable de déstabiliser l’ordre du monde...

     

    Si le trésor monétaire de Gisors pouvait être celui du Temple, qu’en était-il de celui de Rouen et enfin de celui de Salses et Opoul-Périllos?

     

    Ce dernier contiendrait-il un mortel secret lié à la religion ?...


    Tout porte à penser que monsieur Malraux eut accès, par sa fonction et ses pouvoirs, à d’exceptionnelles informations.

     

    Rouen ne pouvait qu’être le prolongement logique de l’affaire de Gisors. Mais cette fois il semblerait que ‘certaines personnes’ l’aient précédé et mis en sécurité (hélas hors d’atteinte des chercheurs) des éléments pouvant déboucher sur des découvertes ‘trésoraires’ et historiques hors paire ou très gênantes.

     

    Peut-être ces éléments d’archives pouvaient permettre la découverte du trésor des huguenots, celui de Chilpéric I, de la couronne d’Arthus, du secret des épées

    de Jeanne d’Arc, de celui des Gouliards, de celui de l’Ordre du Temple... ou d’un autre savoir les dépassant tous.

     

    Avec sans doute, ce que nous ne saurons jamais sur ces mystères, Rouen et Gisors se refermèrent sur ses formidables énigmes.


    Il restera enfin à souligner cet étrange détail concernant d’autres écrits d’André Malraux.

     

    En effet on peut se demander ce qu’il voulait sous entendre dans ses ‘Antimémoires’ et ‘La corde et les Souris’ lorsqu’il fait dire, par le récit d’un vieux moine, que le ‘Christ-Jésus’ (et non Jésus-Christ!!!) aurait voulu naître en Espagne...

     

    et d’ajouter qu’au dessus des victimes de l’injustice en cette région envié par Jésus s’élèverait une étoile jusque là jamais vue.

     

    De quelle métaphore, ou de quelle étoile André Malraux voulait faire état dans cet écrit???

    Le lecteur, s’il engage des recherches, aura la surprise d’éprouver de grandes difficultés à retrouver les informations ayant servi à ce présent travail.

     

    De toute évidence bien des personnes supposaient suffisante la clôture du dossier ‘Lazare’ en 1965, et l’effacement de toutes ses traces dès 1977.

     

    C’était sans compter sur les travaux de Daniel Réju et surtout Serge Hutin.

     De plus ce dernier avait des raisons majeures de s’intéresser à cette action.

     C’est par ces deux personnes que nous obtenions les copies des documents qui resteront bizarrement ‘mal aiguillés’ tout au cours de l’instruction fantôme de ce curieux dossier.

     

    D’autre part, il reste des informations, non effacées, sur l’intérêt de Monsieur A. Malraux, en son temps ministre des Affaires culturelles, à propos de Salses.

     

    C’est depuis ce dernier dossier qu’actuellement se prépare un travail qui pourrait prochainement éclairer l’énigme de Rouen sous un jour nouveau, cette fois sans aucun risque d’effacement ou d’égarement.

     

    Nous saurons, alors, les raisons finales du dossier ‘Lazare’ et ses diverses ramifications dans plusieurs domaines de plus en plus d’actualité…


    Enfin, au moment de conclure il reste à donner une dernière information qui peut prendre toute son importance ici. Rouen fut le berceau de Maurice Leblanc (1864-1941) auteur des célèbres romans ‘d’Arsène Lupin’; il engagea une correspondance avec deux personnes de Rivesaltes S. Baso et M. Pounet) et demanda de nombreux détails historiques et archéologiques sur le Roussillon et Salses! M. Leblanc disposait-il d’informations sur le sujet Lazare-Rouen-Roussillon ?

     

    Tout porterait à le croire, de plus il semble que personne ne songea à en effacer les détails ni les correspondances.

     

    Car pour une fois il est possible que… ce ne soit pas une autre histoire mais celle que l’on tente de nous dissimuler depuis de nombreux siècles.


    Mais au fait… que cherchait monsieur André Malraux près d’une

    certaine madame veuve Kikoff, à Rennes-le-Château…

    qui savait une importante partie du secret de Marie Denarnaud contenu, à l’époque de Bérenger Saunière, paraît-il dans une partie du faux-plafond de la chambre de l’abbé ???

    Une histoire de l’Histoire ?

     

    André Douzet
    Le 5 juillet 2007

     

     

    SOURCES

     

    http://www.societe-perillos.com/malraux.html

     

     

    http://www.societe-perillos.com/personnages.html


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