• La comète de Halley

     

    La broderie de Bayeux reproduit en sa planche 32 une comète précédée de l'inscription "isti mirant stella" ("ils observent l'étoile") qui fut interprétée par les astrologues d'Harold comme un mauvais présage à la veille de l'affrontement de Hastings.

     

    Cette comète qui alarma la cour saxonne n'était autre qu'une des apparitions de la fameuse "comète de Halley", astre périodique (environ 75 ans) dont la dernière visite dans nos cieux remonte à une dizaine d'années.

     

    De nombreux passages de cette comète furent retrouvés dans des chroniques ou des témoignages picturaux (comme dans "l'Adoration des Mages" de Giotto à l'Arena de Padova datant de 1302).

     

    Elle doit son nom à Edmund Halley (1656-1742) qui, à partir des lois de la

    gravitation de Newton qui venaient d'être formulées, identifia une comète brillante

    qu'il avait observée en 1682 à d'autres observées précédemment (par Apian en 1532;

    par Kepler et Longomontanus en 1607). Il prédit son retour pour 1758.

     

    Halley ne vécut pas suffisamment longtemps pour vérifier lui-même la

    justesse de sa théorie, mais l'histoire lui rendit justice en associant son nom

    à cet astre que de rares humains ont pu observer deux fois de leur vivant.

     

    On a vu l'impact psychologique que la comète de Halley eut sur les Saxons en 1066.

    L'ignorance de la physique cométaire et de la mécanique céleste a valu à cet objet bien d'autres attributions et anathèmes au cours des temps plus reculés,

    comme celui d'être excommunié en l'an 1456 par le Pape Calixte III

    qui y voyait un agent du démon.

     

     

    Comète de Halley - Thomas Mann L'enfer est pour les purs ; telle est la loi du monde moral. Celui-ci en fait, est pour les pécheurs, et l'on ne peut pécher que contre notre propre pureté. Si l'on est une brute, on ne peut pécher et l'on ne ressent rien d'un enfer. C'est ainsi, et l'enfer n'est certainement peuplé que de braves gens, ce qui n'est pas juste ; mais qu'est-ce donc que notre justice ?:  

     

    Comète de Halley - Thomas Mann L'enfer est pour les purs ; telle est la loi du monde moral. Celui-ci en fait, est pour les pécheurs, et l'on ne peut pécher que contre notre propre pureté. Si l'on est une brute, on ne peut pécher et l'on ne ressent rien d'un enfer. C'est ainsi, et l'enfer n'est certainement peuplé que de braves gens, ce qui n'est pas juste ; mais qu'est-ce donc que notre justice ? 

     

    Il y a une décennie, de nombreux ouvrages et articles ont été consacrés

    à la comète de Halley qui avait déjà provoqué une folie médiatique lors de sa

    visite précédente en 1910.

     

    Si les esprits mercantiles y voient un bon prétexte à une exploitation

    commerciale juteuse, le succès de la comète de Halley auprès des scientifiques est dû

    non seulement à sa relativement forte brillance (variable cependant de

    passage en passage selon les configurations Soleil-Terre-comète),

    mais aussi au fait qu'elle est la seule comète périodique présentant toute

    la gamme des phénomènes cométaires (grande coma,

    queues de plasma et de poussières).

     

     

    Halley's Comet and Mark Twain. In 1835 Mark Twain was born on the first day that year that Halley's Comet appeared. Then when he died in 1910, he did so on the first day of the comet's appearance that year. Twain, in fact predicted that would happen. "I came in with Halley's Comet in 1835. It is coming again next year, and I expect to go out with it," he said in 1909.

     

    Mark Twain | 17 Strange Coincidences Throughout History 

    Source de curiosité et de recherches, mais aussi de peur et d'effroi,

    elle fut observée pendant plus de deux mille ans, les astronomes chinois ayant consigné

    des observations en 240 avant notre ère.

     

    http://1214.free.fr/travaux/tapisserie_de_bayeux/comete_de_halley.html

     

     


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  • Odo bayeux tapestry.png

     

     

    La Tapisserie de Bayeux, aussi connue sous le nom de Tapisserie

    de la reine Mathilde, et plus anciennement « Telle du Conquest » (pour « toile de la Conquête ») est une broderie du XIe siècle inscrite depuis 2007 au registre Mémoire du monde par l'UNESCO.

     

    LA TAPISSERIE DE BAYEUX


    Le Musée de la Tapisserie de Bayeux, à quelques pas de l’hôtel, abrite la célèbre tapisserie du Moyen-âge.

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    La Tapisserie de Bayeux, brodée au XIe siècle, vous entraînera sur les traces deGuillaume le Conquérant, figure emblématique de l’Histoire de Normandie.

     

    En plein centre de Bayeux, le musée de la Tapisserie est entouré de monuments historiques, d'hôtels particuliers et de nombreux passages piétonniers le long de l'Aure. 

     

    Elle semble avoir été commandée par Odon de Bayeux, le demi-frère de Guillaume le Conquérant, et décrit les faits allant de 1064 à 1066lors de la conquête normande de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie qui accède au trône.

     

    tapisserie : Guillaume

     

    1064 - Le duc Guillaume – scène 23

     

    Les événements clés de cette conquête y sont détaillés,

     

    notamment la bataille d'Hastings.

     

    Mais près de la moitié des scènes relatent des faits antérieurs

    à l'invasion elle-même.

     

     

    tapisserie : Harold

     

    1064 - Le comte Harold – scène 6

     

    Bien que très favorable à Guillaume le Conquérant, au point d'être considérée parfois comme une œuvre de propagande, elle a une valeur documentaire inestimable pour la connaissance du XIe siècle normand et anglais.

     

     

    tapisserie : débarquement d'Harold

     

    En 1064, le comte Harold débarque à la suite de la dérive des courants sur les terres du comte Guy de Ponthieu – scène 38.

     

    Elle renseigne sur les vêtements, les châteaux, les navires et les conditions de vie de cette époque.

     

    À ce titre, elle constitue un des rares exemples de l'art roman profane. Conservée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans le

    Trésor de la cathédrale de Bayeux, où elle aurait dû être exposée, elle est aujourd'hui présentée au public au centre Guillaume le Conquérant qui lui est entièrement dédié.

     

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    En fait, commandée par Eudes de Contenville, évêque de Bayeux, à des brodeurs saxons.

     

     

    Elle représente l'histoire de la conquête de l'Angleterre par les Normands.

    Comprend 72 scènes où figurent 626 personnages, 202 chevaux et mulets,

    55 chiens, 505 créatures mythologiques (oiseaux et dragons), 37 édifices,

    41 vaisseaux et barques, 49 arbres et environ 2000 mots en latin.

     

     

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    Broderie à l'aiguille sur toile de lin avec des laines de 4 couleurs différentes

    en 8 teintes, au point de tige pour les tracés linéaires et au point de couchage

     

     

     

     

    La Tapisserie de Bayeux n'est pas, à proprement parler, une tapisserie ; en effet, elle relève de la broderie, de neuf teintes naturelles de laines sur des pièces de lin bis.

     

    Elle a été confectionnée entre 1066 et 1082, peut-être en Angleterre, pour être exposée à la cathédrale de Bayeux pour une population souvent analphabète

     

    . Elle est constituée de neuf panneaux en lin assemblés en une seule pièce d'une longueur d'environ 68,30 mètres et large d'environ 50 centimètres

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    . Chaque scène est assortie d'un commentaire en latin.

    Il faut aussi remarquer que la broderie est amputée.

     

    Sa fin est perdue mais elle devait se terminer, d'après tous les historiens, par le couronnement de Guillaume le Conquérant. 636 personnages,

    202 chevaux et mules,

    505 animaux de toutes sortes, 37 édifices,

    49 arbres sont recensés.

     

    Au total, 1515 sujets variés fournissent une mine de

    renseignements sur le XIe siècle

     

     

    tapisserie : la comète

     

    La comète de Halley, vue du 24 avril au 1er mai 1066 – soit quatre mois après l'avènement d'Harold – figurant sur la Tapisserie de Bayeux – scène 32. L'inscription, ISTI MIRANT STELLÃ, signifie Ceux-ci admirent l'étoile :

    on voit un groupe de six anglais à l'extérieur du palais royal ;

    cinq ont le nez en l'air et l'index désignant la comète.

     

    tapisserie : Odon

     

    Odon de Bayeux, évêque de Bayeux de 1049 à 1097

    Tapisserie de Bayeux, scène 44.

     

    Odon de Bayeux (demi-frère de Guillaume le Conquérant et évêque de Bayeux de 1049 à 1097), est généralement identifié comme étant le commanditaire de la Tapisserie de Bayeux.

     

    La supposition repose sur un faisceau d'indices.

     

    Tout d'abord, sur la tapisserie ne sont nommées, en dehors des figures historiques (Harold Godwinson, Édouard le Confesseur,

    Guillaume le Conquérant, etc.) et de la mystérieuse Ælfgyva, que trois personnes,

    Wadard, Vital et Turold.

     

    Ceux-ci ne sont mentionnées dans aucune autre source contemporaine de la bataille de Hastings

     

    . Or il apparaît que ces hommes sont tous des tenants d'Odon dans leKent, signe qu'ils faisaient partie des hommes qu'Odon a amenés à la bataille. Ensuite, la tapisserie montre Harold Godwinson jurant fidélité au duc Guillaume, sur de saintes reliques, et assistance pour son obtention du trône anglais, à Bayeux.

     

    Orderic Vital place l'événement à Rouen, et Guillaume de Poitiers

    à Bonneville-sur-Touques.

     

    De plus, le rôle d'Odon à Hastings est à peine mentionné dans les sources qui ne sont pas liées à Bayeux

     

    . Les historiens concluent qu'Odon est le seul à avoir eu les moyens financiers de commanditer une œuvre aussi gigantesque, et qui mette en avant ses tenants et les reliques de Bayeux.

     

     

    Si une majorité d'historiens s'accorde à penser que c'est bien Odon qui commanda cette broderie pour orner la nef de la nouvelle

     

     

    cathédrale Notre-Dame de Bayeux, inaugurée en 1077, la discorde règne encore sur l'identité de ceux qui la fabriquèrent.

     

    La légende dit que c'est la reine Mathilde, aidée de ses dames de compagnie, qui en sont les auteurs ; pour d'autres, elle fut confectionnée : soit dans le Kent ; soit à Winchester, dans le Hampshire, vingt ou trente ans après les événements qu'elle relate.

     

    Enfin dernière des hypothèses, sa fabrication aurait

    été effectuée à Saumur.

    Toutefois, deux hypothèses de recherches sont avancées :

    • Les dernières recherches de l'université de Caen, réunissant des archéologues, historiens, médiévistes, s'accordent à penser que la « Broderie d'Hastings » a été faite dans le Kent,

     

    • à Winchester ou à Cantorbéry, tout de suite après la bataille elle-même, et sa confection aurait duré deux ans environ.
    • C'est ce que Denise Morel et Marie France Le Clainche font vivre dans leur roman Les Brodeuses de l’Histoire, où elles mettent en scène l'atelier de broderie de Winchester. Nous savons, en effet, que cet atelier rassemblait brodeurs et brodeuses, laïcs et religieuses, anglo-saxonnes, normandes et bretonnes.
    • Selon l'historien américain George Beech,
    • spécialiste du Moyen Âge, plusieurs indices permettraient de démontrer, que la Tapisserie de Bayeux fut en réalité conçue à
    • l'abbaye Saint-Florent de Saumur, atelier prestigieux de production textile depuis le début du xie siècle. Plusieurs faits permettent d'étayer cette hypothèse.
    • Avant d'être l'abbé de Saint-Florent, Guillaume Rivallon (fils de Riwallon de Dol) était seigneur de Dol en Bretagne.

     

    • Or plusieurs scènes de la tapisserie racontent les préparations guerrières des batailles au Mont-Saint-Michel, à Dol, à Rennes et à Dinan. Deuxièmement, dans les années 1070, l'abbaye acquiert de nombreux domaines, en Angleterre et en Normandie, dans lesquels le rôle du nouveau roi d'Angleterre, est déterminant.
    • La générosité de Guillaume le Conquérant serait un moyen de récompenser le travail de l'atelier monastique.
    • Enfin, quelques ressemblances artistiques ont été mises en évidence entre la Tapisserie et les ouvrages de la France de l’ouest, dans la vallée de la Loire et en Poitou-Charentes.

     

    • Cependant, cette hypothèse n'est valable que si l'abbaye de Saumur abritait en son sein des Normands et des Anglais, car les détails relatifs à la flotte et aux techniques navales ne pouvaient pas être connus d'une abbaye continentale, implantée dans un contexte culturel bien différent de celui de la Normandie et de l'Angleterre de l'époque.

     

    (XIème siècle, 69,55 m de long sur 0,48 à 0,51 m de large en 8 morceaux) :

    Réalisée, selon la légende, par la reine Mathilde, femme

    de Guillaume le Conquérant.

     tapisserie : mort d'Harold

     

    Tapisserie de Bayeux - Scène 57 :

    la mort du roi Harold à la bataille d'Hastings.

    Légende en latin : HIC HAROLD REX INTERFECTUS EST

    (Ici le roi Harold est tué)

     

     tapisserie : fables

     La bordure inférieure présente le Corbeau et le Renard et le Loup et l’Agneau – scène 4.

    Image on web site of Ulrich Harsh.http://www.hs-augsburg.de/~harsch/Chronologia/Lspost11/Bayeux/bay_tama.html

    Tapisserie de Bayeux « Ici Harold navigua sur la mer... »

    Harold, porte le faucon, une de ses passions – scène 4.

    Sur la bordure inférieure apparaissent deux fables :

    le Corbeau et le Renard et le Loup et l’Agneau.

     

    tapisserie : frises

     

    Frises en haut et en bas avec des animaux – scène 19.

     

    La broderie reflète le point de vue normand de l'histoire. Elle est une œuvre didactique destinée au bon peuple et lui montrer la légitimité de

     

    l'invasion de Guillaume, sa légitimité au trône et le juste châtiment enduré par Harold, représenté comme un fourbe, parjure, reniant

    un serment sacré (scène 23).

     

    La tapisserie est donc un récit moralisateur, montrant le triomphe du bien (le bon duc Guillaume), sur le Mal (incarné par le mauvais roi Harold

     

    . Le commentaire est muet sur la nature de ce serment, mais des auteurs normands, en particulier Guillaume de Poitiers (vers 1074) en rend compte : il s'agit pour Harold de jurer qu'il respecterait la volonté d'Edouard de léguer à Guillaume la couronne d'Angleterre, et l'anglais devait prêter un serment de vassal : ses terres reviennent à Guillaume (Gesta Guillelmi).

     

    On s'accorde généralement à penser que ce serment eut bien lieu, mais qu'il y aurait peut-être eu tromperie, puisque Harold aurait affirmé qu'il ne savait pas qu'il y avait de saintes reliques sous le livre sur lequel il jura.

    Cependant la tapisserie laisse aussi un peu de place au point de vue anglais.

     

    Harold, le parjure, est à l'honneur dès le début de la broderie ; il sauve deux Normands du Couesnon, on le voit prier Dieu, son couronnement montre qu'il est un roi légitime et les inscriptions durant la bataille prouvent sa dignité de roi. Ainsi la tapisserie en imposant le point de vue général normand permet une lecture plurielle, anglaise ou normande, sur des aspects secondaires.

     

    La première moitié de la broderie relate les aventures du

    comte Harold Godwinson, beau-frère du roi Édouard le Confesseur, dont le navire débarqua à la suite de la dérive des courants sur les terres

    du comte Guy de Ponthieu (dans la Somme actuelle) en 1064.

     

    Il fut capturé par Guy, qui envisageait de le libérer contre rançon. Hélas, un espion de Guillaume, visible sur la broderie, était là. Guillaume exigea de Guy qu'il lui remît Harold, ce qui fut fait.

     

    Guillaume adouba Harold chevalier à Rouen.

     

    C'est lors de cette cérémonie, qu'on voit sur la broderie, que Harold jura, sur les reliques d'un saint (très important à l'époque) à Guillaume, de le soutenir pour succéder à Édouard sur le trône d'Angleterre.

     

    Il revint sur cette promesse plus tard, ce qui lui valut son excommunication par le pape.

     

    La broderie montre ensuite Harold retourner en Angleterre et se faire acclamer roi après la mort d'Édouard.

     

     

    tapisserie : mort d'Harold
     
    La mort du roi Harold le 14 octobre 1066 – scène 57.

    La broderie contient la représentation d'une comète, identifiée

     

    à la comète de Halley visible en Angleterre à la fin d'avril 1066.

     

    Cette identification est entièrement justifiée car le motif figurant la comète est placé, sur cette frise, à une date compatible avec celle du phénomène astronomique.

     

    Cette représentation figure, en effet, entre la scène du couronnement de Harold (janvier 1066) et l'annonce qui lui est faite d'une menace d'invasion par la flotte normande dont le regroupement s'effectue dès le début août 1066 à l'embouchure de la Dives et dans les ports environnants.

     

    Baudry de Bourgueil parle longuement de cet événement qui correspond tout à fait à la tapisserie, à l'image de ce qu'en disent d'autres lettrés de l'époque :

    « Nous l'avons observée plus de dix fois, elle brillait plus que toutes les étoiles ; si elle n'avait pas été allongée, elle aurait été comme une autre lune ; elle avait derrière elle une longue chevelure ;

    les anciens en restent stupéfaits et déclarent qu'elle annonce de grandes choses, les mères se frappent la poitrine, mais on ignore en général ce qu'elle prépare et chacun l'interprète à sa façon. »

    Ensuite, sur la broderie, nous voyons les préparatifs de Guillaume pour son invasion de l'Angleterre effectuée dans la nuit du 27 au 28 septembre 1066 ;

    puis des images de la bataille d'Hastings du 14 octobre.

     

    À ce sujet, on a longtemps cru que Harold y était représenté mourant d'une flèche dans l'œil, mais on pense, de nos jours, qu'il y a eu confusion sur la personne, le frère de Harold étant mort d'une flèche dans l'œil.

    Les frises

    tapisserie : fables
     
    La bordure inférieure présente
    le Corbeau et le Renard et le Loup et l’Agneau – scène 4.
     
    tapisserie : frises
     
    Frises en haut et en bas avec des animaux – scène 19.

    Les éléments (animaux fantastiques, sauvages ou domestiques, fables, chevrons) figurant dans les parties hautes et basses de la broderie ne semblent pas avoir de rapport avec le principal récit pour une minorité d'auteurs

    comme Wolgang Grape ou Carole Hicks.

     

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    Ainsi, on peut voir par exemple dans la partie basse de la tapisserie une scène du corbeau et du renard d'Ésope reprise par Phèdre qui n'aurait qu'un rôle décoratif.

     

    Cependant la grande majorité des spécialistes pense qu'il existe des liens entre les bordures et la bande principale. D. Beirstein et Daniel Terkla en ont fait la démonstration. Mais il y a débat sur le point de vue reflété par les fables. R. Wissolik et D. Bernstein ont interprété ces fables comme un commentaire anglo-saxon d'ordre moral.

     

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    Pour Bard McNulty ou D. Terkla, il s'agit d'une paraphrase soutenant le point de vue normand.

     

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    Pour d'autres historiens de l'art, comme Denis Bruna, les dessins (animaux, scènes érotiques, fables...) figurant dans ces frises auraient un effet apotropaïque, c'est-à-dire un rôle de protection ou de porte-bonheur.

    Toutefois, à la fin de la broderie, lorsque la bataille entre Guillaume et Harold fait rage (scène 51 et suivantes), les motifs décoratifs de la frise du bas disparaissent, et la frise se remplit des cadavres et des boucliers et des armes tombées à terre, comme si ce « débordement » devait traduire la fureur des combats, impossibles à contenir dans la zone du milieu de la tapisserie.

     

    Sauf aux scènes 55 et 56 où les archers, qui ont joué un rôle décisif lors de la bataille envahissent la bordure inférieure et dont les flèches se fichent dans les boucliers des saxons.

    Autres apports

    La broderie nous apporte une connaissance importante quant à des faits historiques dont nous avons peu de trace par ailleurs.

     

    Elle apporte des informations nouvelles sur des éléments de l'expédition de Bretagne, sur le lieu du serment : Bayeux, sur la place des frères de Guillaume dans la conquête ou encore sur Odon, un évêque, participant aux combats

     

    (son statut de seigneur féodal l'oblige à prêter assistance à son suzerain, son statut de prélat lui interdit de faire couler le sang, d'où l'usage du bâton comme arme) – sans la tapisserie, nous n'en saurions rien.

     

    La présentation de la broderie, sous forme d'images, la rendit tout au long des siècles accessible à tous alors que peu savaient lire.

     

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    La broderie est inestimable quant à la connaissance de la vie de l'époque ; d'abord sur les techniques de broderie du XIe siècle, notamment l'apparition de ce qui est nommé depuis le point de Bayeux ;

     

    ensuite sur nombre de techniques de l'époque, puisque y apparaissent des constructions de châteaux, de bateaux (la flotte d'invasion de Guillaume).

     

    Y figurent aussi des vues de la cour de Guillaume, de l'intérieur du château d'Édouard, à Westminster.

     

    Nous y voyons nombre de soldats, ce qui a permis de se faire une meilleure

    idée de leur équipement.

     

    La plupart portaient des broignes – et non des cottes de mailles comme on l'a cru longtemps.

     

    On en trouve environ 200 sur le modèle des fantassins, mais impensable pour la cavalerie et surtout fort coûteuses.

     

    De même, sont bien visibles des signes distinctifs sur les boucliers, qui ne sont pas des armoiries, ce qui était encore inconnu à cette date, mais utile quand les casques recouvrent le visage.

     

    Toutefois, les soldats y sont représentés se battant mains nues alors que toutes les autres sources écrites de cette époque font apparaître que les soldats se battaient (et chassaient) presque toujours gantés.

     

    On observe également que la coupe de cheveux des protagonistes varie selon leur nationalité : les anglais ont les cheveux courts sur tout le crâne, moustachus, alors que les Normands et la plupart de leurs alliés français ont la nuque et le bas du crâne rasés.

     

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    Histoire de la tapisserie

    Vers l'an 1100, un poète français, Baudry abbé de Bourgueil, compose

    pour Adèle de Normandie, fille de Guillaume le Conquérant, un poème dans lequel il décrit une tapisserie faite de soie, d'or et d'argent et représentant la conquête de l'Angleterre.

    Tapisserie de Bayeux : Conquête de l'Angleterre

     

     

    Le Serment : devant Guillaume de Normandie assis sur son trône, Harold prête serment sur deux énormes reliquaires :

     

    il jure de le reconnaître comme roi d'Angleterre à la mort d'Edouard.
    C'est le non respect de ce serment qui décide Guillaume à conquérir l'Angleterre.

    La flotte d'invasion :

    on voit ici le vaisseaux ducal qui vient d'arriver en Angleterre

    (environ 1400 navires permettront aux troupes

    de Guillaume de Normandie de traverser la Manche).

    La bataille d'Hastings : on voit le début de l'usage d'armoiries sur les écus pour servir de signe de reconnaissance (l'équipement militaire rendait de plus en plus difficile la distinction des différents camps).

     

     

     

    Les archers normands joueront un rôle décisif dans la bataille de Hastings : ils pouvaient expédier leurs flèches à plus de cent mètres … ce qui sera fatal à Harold !

     

    Même si la taille et les matériaux de cette tapisserie montrent qu'il ne s'agit pas de la même tapisserie, même si l'existence de la tapisserie de la comtesse Adèle est mise en doute, il est évident que le poème de Baudry s'inspire soit directement, soit indirectement de la tapisserie de Bayeux.

     

    La plus ancienne mention directe de la tapisserie est un inventaire des biens de la cathédrale de Bayeux, dressé en 1476, qui en mentionne l'existence et précise qu'elle est suspendue autour de la nef pendant quelques jours chaque été, sans doute du 1er juillet (jour de la fête des Reliques) au 14 juillet

    (jour de la Dédicace).

     

     

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    La coutume persista jusqu'à la Révolution et depuis le xie siècle probablement :

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    « Item, une tenture très longue et étroite de toile à broderie, d'images et inscriptions, faisant représentation de la conquête de l'Angleterre, laquelle est tendue autour de la nef de l'église pendant le jour de l'octave de la fête des Reliques. »

    En 1562, des religieux, avertis de l'arrivée imminente d'une troupe de Huguenots,

    mirent à l'abri quelques biens.

     

    Ils firent bien, car ceux-ci mirent à sac la cathédrale.

     

    D'une notoriété encore très locale, elle ne commença à intéresser des érudits non normands qu'à la fin du xviie siècle.

     

    La Révolution française faillit marquer la fin de la Tapisserie.

     

    En 1792, la France étant menacée d'invasion, des troupes furent levées.

     

    Au moment du départ du contingent de Bayeux, on s'avisa qu'un des

    chariots chargés de l'approvisionnement n'avait pas de bâche.

     

    Un participant zélé proposa de découper la tapisserie conservée

    à la cathédrale pour couvrir le chariot.

     

    Prévenu tardivement, le commissaire de police,

    Lambert Léonard Leforestier, arriva cependant

    juste à temps pour empêcher cet usage.

     

    Il se créa alors une commission artistique qui veilla à la sécurité de l'œuvre pendant la Révolution.

    À des fins de propagande contre l'Angleterre qu'il projetait d'envahir, Napoléon la fit venir au Musée du Louvre à Paris en 1804 où elle fut exposée à l'admiration des foules parisiennes.

    Elle retourna à Bayeux en 1805.

    Dans la seconde moitié du xixe siècle,

    Mme Elisabeth Wardle, femme d'un riche marchand,

    finança une copie de même taille qui se trouve maintenant en Angleterre

     

    .

    D'avril 1913 à juin 1941, la broderie retrouve Bayeux, où le premier musée de la tapisserie est créé dans l'hôtel du Doyenaux côtés de la

    bibliothèque municipale de a ville.

    Le 23 juin 1941, la tapisserie est transférée à l'abbaye de Mondaye.

     

    Elle y est étudiée par des scientifiques allemands dont Herbert Jankuhn, archéologue membre de l'Ahnenerbe.

     

    Le 20 août 1941, elle rejoint le château de Sourches dans la Sarthe, où elle demeure jusqu'au 26 juin 1944, date à laquelle elle est transféré au musée du Louvre sur ordre de l'occupant.

     

    Le 21 août 1944, les allemands envisagent d'emmener la tapisserie avec eux, ce qui ne se fera pas. La broderie est exposée dans la galerie des primitifs italiens à l'automne 1944, et le 2 mars 1945, elle repart pour Bayeux où elle retrouve l'hôtel du Doyen30.

    Un nouvel aménagement muséographique mettant en valeur la broderie est inauguré le 6 juin 1948. Après une étude de la broderie et des moyens de la conserver, l'ancien grand séminaire de Bayeux accueille le chef-d’œuvre à partir de mars 1983. L'ancien séminaire prend alors le nom de « Centre Guillaume le Conquérant

     

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    Authenticité

    En 1990, le Britannique Robert Chenciner, expert en étoffes anciennes, remet en question l'authenticité de la tapisserie de Bayeux.

     

    Les brochettes et le barbecue médiéval représentés sur la broderie lui paraissent s'inspirer d'une méthode de cuisson plus orientale que normande : celle-ci ne serait apparue en France qu'au xviiie siècle.

     

    Pour Chenciner, ce n'est pas l'original mais une reproduction, datant peut-être du xviie/xviiie siècle voire du xixe siècle.

     

    La théorie de Chenciner sera vigoureusement démentie par Sylvette Lemagnen, conservatrice de la tapisserie, qui la qualifiera de gratuite et d'incongrue, rappelant notamment qu'un texte de 1476 décrit cette œuvre

     

    Wikipedia

    Photos Musée de Bayeux

    Google

     

     http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2010/03/16/17260184.html

     


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    Le château de Creully est un édifice construit entre XIe et XVIIe siècles à Creully dans le Calvados.

     

    Il connut tout au long des siècles de multiples transformations et aménagements.

     

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    • Vers 1050 : le château ne ressemble pas à une forteresse défensive, mais plus à un grand domaine agricole.

     

     

    Son architecture ressemble à celle de l'église de Creully car ces deux monuments sont de la même période.

     

     

     

     

     

    Au cours de cette période, son architecture va subir des démolitions et reconstructions à chaque occupation anglaise ou française.

     

     

    • La tour carrée est surélevée au XIVe siècle
    • Construction de la tour de guet au xve siècle

    • Apparition du pont-levis devant l’entrée du donjon, qui sera détruit plus tard (xvie et xviie siècles).

     

     

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    Quand finit la guerre, vers 1450, le château retourne aux mains

    du baron de Creully.

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    Le château est ensuite démoli sur ordre de Louis XI en 1461, par simple jalousie.

     

     

    Une légende dit qu'en 1471, Louis XI, de passage à Creully autorise sa reconstruction pour remercier les Creullois de leur accueil chaleureux.

     

     

    • Aux XIVe et XVIIe siècles, les barons l’aménagent
    • Comblement du fossé intérieur et destruction du pont-levis
    • Construction de la tourelle Renaissance et des grandes fenêtres sur la façade "période de paix"

     

    • cachots 
    • Les communs qui sont d’anciennes écuries datent du XVIIe siècle

     

    22 barons de la même famille vont se succéder dans le château de 1035 à 1682

     

     
    Une des grandes salles

     

    En 1682, le dernier baron de Creully, Antoine V de Sillans, trop endetté, vend son château à Colbert, ministre de Louis XIV, qui meurt l'année suivante sans l'habiter.

    De 1682 à 1789, occupation des lieux par la descendance de Colbert.

     

     

     

     

    À la Révolution, le domaine sera confisqué et vendu à différents riches propriétaires terriens.

     

     

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    À partir du 7 juin 1944, la tour carrée abrita peu de temps l'émetteur relais de la BBC, d'où furent diffusées les nouvelles de la bataille de Normandie.


    Pendant la bataille de Normandie, en juin 1944, le général Montgomery installa sa roulotte-quartier général, camouflée sous des meules de paille, dans le parc du château.

     

     


     

     

    Le 12 juin 1944 Montgomery, reçut dans le Grand Salon du château le roi Georges VI et Winston Churchill.

     

    En 1946 la commune de Creully en devient propriétaire.

     

    Il est toujours propriété de la commune. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis juin 2004

     

     

    A gauche, le lavoir. A droite, le moulin

     

     

    LES MOULINS DE CREULLY

    Lavoir de Creully

    Le Lavoir construit en 1843

     

     

    Le village de Creully possédait quatre moulins !

     

      • L’un d’entre eux situé, sur le bief de la Seulles, fut détruit par son propriétaire en 1885.

     

      • Ce qu’on appelle communément le moulin de Creully (situé au pied des remparts et datant du XVII° siècle) n’est en fait que le bâtiment d’habitation du meunier.

    Moulin de Creully

      • Il était accompagné d’un autre moulin
      • (du XVI° siècle) à sa droite qui a été détruit et possédait la roue.
      • Ces deux moulins servaient à moudre le blé et autres grains pour en faire de la farine.


    Route des moulin de Creully

    • Le centre actuel des pompiers, face au lavoir, se trouve en fait dans un ancien moulin, construit en 1813 et destiné à fabriquer de l’huile de colza.
    • Mais le projet de dimension industrielle, trop coûteux, n’a pas été réalisé et ce moulin n’a jamais servi

     

    La Grange aux Dîmes

    La grange aux dimes Creully

    La Grange aux Dîmes. C’est un bâtiment de l’an 1000, à peu près.



                Sous l’Ancien Régime, les églises paroissiales étaient placées sous la tutelle d’un patron, laïc ou ecclésiastique, qui nommait le desservant ou curé.

    Le lieu de culte était parfois accompagné d’un domaine agricole pouvant constituer un fief avec colombier.

     

     

    Les dîmes, redevances en nature attachées à chaque paroisse, 1/10° du revenu des paysans, étaient perçues par un ou plusieurs seigneurs, devenus souvent, avec le temps, distincts du patron.

     

     

     



    Les gerbes dues au principal décimateur étaient déposées dans une grange spéciale, située généralement près de l’église.

     



                Les granges aux dîmes, bâtiments avec de puissants contreforts se différencient par l’adoption d’une porte charretière au lieu d’une porte piétonne, sans doute parce que le déchargement des gerbes avait lieu à l’intérieur de l’édifice.



    Après la Révolution, le monument a été modifié, sans doute coupé et on y a fait quelques ouvertures.

    C’est maintenant une maison.

     

     

     

     

    http://www.creully.fr/tourisme/promenade-dans-creully.html#block

     

     

     

     


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    Au départ une modeste milice appelée

    " Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon ", l'Ordre du Temple, un ordre à la fois militaire et religieux, à été fondé le 13 janvier 1129, à l'occasion du concile de Troyes

    ( bien qu'il existait depuis 1118, il n'était pas reconnu officiellement avant le concile ).

     

     

    Un des symboles les plus connus : la croix " pattée ".

     

     

    Un des symboles les plus connus : la croix " pattée "

     

    En 1118, Hugues de Payns, un chevalier, et huit de ses compagnons se proposent pour la tâche difficile d'aider les pèlerins de Jérusalem.

     

    Baudoin II, roi de Jérusalem, va installer leurs quartiers dans la mosquée

    d'al-Aqsa, sur les ruines du temple de Salomon, d'où leur nom.

     

    Les fameux templiers, qui ne dépendent que du pape, ont donc pour mission d'accompagner et protéger les pèlerins jusqu'à Jérusalem durant la période des croisades ( la 1ère ayant débutée en 1096 ).

     

    Les templiers, qui sont bien des moines, font le triple vœu de pauvreté, d'obéissance et de chasteté.

     

    Ainsi, pour devenir l'un des leurs, il fallait faire don de toute ses possessions à l'Ordre.

     

    C'est une des principales causes de l'enrichissement de l'Ordre ( la plupart des templiers étant des nobles ), avec les dons et les revenus des nombreuses commanderies.

    Mais à la suite de la perte définitive de Jérusalem en 1291, les templiers perdent leur utilité, tout en conservants leurs revenus.

     

    Le roi de France Philippe IV, dit " le Bel " ( 1268 1314 ), opposant des templiers et du pape, ordonne à l'un de ses conseillers, Guillaume de Nogaret

    ( ~1260 1313 ), de lancer la plus grande opération de police jamais menée en 1307.

     

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    La quasi-totalité des templiers est arrêtée, dont

    le Grand Maître de l'Ordre, Jacques de Molay ( ~1244 1314 ).

     

    Ils sont emprisonnés, et torturés, car accusés d'hérésie et de satanisme ( un prétexte pour Philippe le Bel, qui a besoin d'argent ).

     

    Certains avouent, cédants à la torture.

     

    Le pape, Clément V ( 1264 1314 ), tente d'intervenir auprès du roi pour les sauver, mais celui-ci reste intraitable :

     

    après 36 chevaliers morts des tortures, il en fait brûler vifs 54 autres en 1310, alors que tous sont revenus sur leurs aveux, croyants que le pape les sauverais.

    Lequel pape les abandonne à leur sort et dissout l'Ordre en 1312.

     

    A ce moment, Jacques de Molay reviens lui aussi sur ses aveux, et est alors considéré comme relaps, coupable d'hérésie pour être revenu sur ses aveux

    ( le moyen-âge et la logique ).

     

    Jacques de Molay et quelques autres templiers sont donc brûlés vifs

    en 1314 ( où il aurait prononcé une célèbre malédiction ).

    Les derniers survivants de l'Ordre vont alors rejoindre d'autres ordre guerriers, comme celui des Hospitaliers.

     

     

     Sources

     http://lepuitdesciences-com.over-blog.com/2015/05/l-ordre-du-temple.html

     

     

     


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     JUAYE-MONDAYE   -  Départ du courrier et des Facteurs

     

     

     

     

     

     

     

     

     
         

     


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