• Symbolique Héraldique

     

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    Symbolique Héraldique

     

     

    Les symboles présents sur les blasons sont choisit pour se faire reconnaitre mais aussi pour transmettre un message, nous vous proposons quelques description de ces symboles.


    Comme tous symboles, ceux de l’héraldisme peuvent prendre différentes significations. En effet un symbole est placé pour transmettre un message, une idée, et chacun peut y voir une interprétation différente.

    http://www.esonews.com/Heraldisme/symbolefigures.asp

     

     

     

      

    Aigle :
    Symbole de la souveraineté.

     

      

    Arbre :
    Symbole de l’autonomie et de la liberté, il évoque aussi la richesse forestière.

     

      

    Arc et flèches:
    Symbole de la distance, de la portée.
    Symbole également de l’amour en référence à Cupidon

     

      

    Blé :
    Symbole de la fécondité et de la capacité à nourir.

     

      

    Centaure :
    Symbole de la concupiscence.

     

      

    Cercle :
    Symbole ancien qui représente l’infini, il est également associé au sacré, il respresente alors l’éternité. Symbole parfois féminin également.

     

      

    Cerf :
    Symbole du médiateur.

     

      

    Chimère :
    Symbole de la violence des éléments naturels.

     

      

    Chateau fort:
    Symbole de la protection et du refuge.

     

      

    Cheval :
    Symbole de la chevalerie et noblesse, de la rapidité et de la puissance.

     

      

    Clefs de Saint Pierre :
    Symbole le pouvoir spirituel ou plus rarement le pouvoir temporel.

     

      

    Coq :
    Symbole du courage et de la fièrté.

     

      

    Coquilles :
    Symbole du pellerin.

     

      

    Couronne :
    Symbole de l’élévation, mais également du spirituel et du divin.

     

      

    Croissant :
    Il represente le changement, il correspond à une naissance ou renaissance mais aussi la transformation (naturelle, magique ou alchimique).

     

      

    Croix :
    Initialement associé aux relations regilieuse (croissades, missions,…) est s’est développé pour symbolisée les valeurs, la victoire et toujours la relation avec Dieu.

     

      

    Epée :
    Symbole de la justice et de la parole divine.

     

      

    Etoile :
    Symbole du chemin à suivre.

     

      

    Faucon :
    Symbole de la domination et de la capacité à voir juste.

     

      

    Griffon :
    Symbole de la force, de la puissance, de la capacité à surmonter des obtacles.

     

      

    Hermine :
    Symbole de la pureté.

     

      

    Labyrinthe :
    Il symbolise le chemin à parcourir, l’épreuve, l’initiation

     

      

    Licorne :
    Symbole de la virginité, de la pureté, de la beauté.

     

      

    Lion :
    Symbole du courage, de la force, de la bravoure, la sagesse, la souveraineté.

     

      

    Lune :
    Symbole de la force magique.

     

      

    Lys :
    Symbole de la pureté, de la souveraineté, fleur de la gloire.

     

      

    Main
    Ouverte : Symbole de l’acceuil, de la bienveillance.
    Fermée :
    Symbole du secret.

     

      

    Ours :
    Symbole du courage et de la force.

     

      

    Pont :
    Symbole du passage de la vie à la mort, également du danger rencontré sur le(s) chemin(s) spirituels.

     

      

    Pyramide :
    Symbole spirituel principalement, il indique une élévation, une hiérarchie, son sommet montre que l’ascencion permet d’arriver à une fin.

     

      

    Rose :
    Symbole du secret.

     

      

    Salamandre :
    Symbole du feu et gardien des trésors (spirituels et matériels)

     

      

    Serpent :
    Symbole de l’énergie et de la suptilité.

     

     

     


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  •  
    Trésor de la Langue Françoise
     
     
     
     

    Oyez oyez gentes dames et beaux damoiseaux !

    Le but de cette page est de vous suggérer des mots et des expressions pour "imiter" le style du français du moyen-âge (en fait du début de la Renaissance (XV et XVIème siècle), c'est à dire de l'"ancien français" ou du "français classique", le véritable "vieux français" étant un peu trop différent du français moderne), juste pour s'amuser (soirée à thème sur le Moyen Âge, faire-parts originaux, exercice de style littéraire (rédaction scolaire, ...), etc.


    En vous inspirant du lexique donné ci-dessous vous pourrez transformer une phrase telle que :
    "Vas me chercher de la flotte car j'ai soif, mon boulot m'a crevé et je ne peux pas faire poirauter mes potes..."
    par celle ci, qui "sonne" plus "médiévale" :
    "Hé l'ami, hâte toi d'aller nous quérir un bon et doux breuvage car notre gosier est sec, nous sommes las de notre labeur et nous ne pouvons point faire languir nos compagnons..."
     

    • Ecrire "oi" ou lieu de "ai" : françois au lieu de français; estoit, avoit, vouloit, pouvoit : était, avait, voulait, pouvait...
    • Ajouter des "l" après des u : aultres, ceulx : autres, ceux
    • Ajouter des "s" avant des "t" : maistre, queste, nostre : maitre, quête, notre
    • Inverser les "u" et les "v" : vtilité de ce liure : utilité de ce livre
    • Mettre des "y" à la place de "i" et des "i" à la place de "j" : Le samedy douziesme de iuillet.

     
    • moult, moultes : beaucoup
    • point : pas
    • je puis : je peux
    • Nous : Je (pour les rois ou les nobles)
    • l'ami : toi
    • Il me plait de... : j'aime
    • bel : beau; fort bel : très beau
    • nul, nulle : aucun, aucune
    • que nenni ! : non
    • Icelui Icelle : celui, celle

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       IPAILLER
      • auberge : hôtel-restaurant
      • taverne : bar
      • faire ripaille : manger
      • s'attabler : passer à table
      • Le disner : Le dîner
      • victuailles : nourriture
      • mets : plats
      • gré : goût ("Est-ce à votre gré ?" : "Ça vous plait ?")
      • les fourneaux : la cuisine;
      • pot, chaudron, marmite, cassole : plats de cuisson
      • breuvage : boisson (en barrique ou tonneau (ou fût))
      • Geuse, Cervoise : bière
      • chope : verre
      • auge, gammelle, écuelle : assiette
      • cruche : carafe
      • flaque : carafe de vin
      • fiole : flacon
      • gosier : gorge
      • doux et bon...
      • hôte : celui qui reçoit
      • farci, tourte, civet, à la broche, rôti : recettes typiques
      • brouet : potage
      • chapon : poulet castré
      • poulaille ou poularde : poule
      • poussin, oyson (oie), faisan, paon : volailles
      • lyèvre, connin, lappereau : lapin
      • pourcelet, sanglier : Porc
        Extrait du Viandier de Taillevent (Brouet de Cailles) :

        « Et pour brouet de cailles, prenes chappons apparaillez ou grosse poulaille et mettes bouillir en ung pot et quant le grain sera cuyt et assaisonne avec ung peu de lart que met tes au cuire et du saffran dedans tires le grain et prenez moy eulx dœufz entregettes coules par lestamine ou tres bien batus et en lyes le bouillon et mettez du vertiuis au lyer et gin gembre blanc batu et mettez du percil effucille et le boutes et quant il sera prest mettrez le grain en platz et au servir du bouillon. »

        http://www.geocities.com/vienna/studio/3425/viandertest.html


    • La pinte (de Paris) = 48 pouces du Roi (~27 mm) cubes, soit ~0,95 l (presque 1 L);
    • La chopine = une demi pinte (environ 0,47 l);
    • Le litron : mesure de volume (pour matières sèches : grains ou farines) = 40 pouces du Roi cubes (un seizième de boisseau), soit environ 0,8L.

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Unité_de_mesure_anciennes_(France)

      <font "style="font-size:65px;color:#400000"">F

       ESTOYER
    • festoyer : faire la fête
    • veillée :
    • accoutrement : tenue, déguisement
    • fard : maquillage; se farder : se maquiller
    • troubadours (dans le Sud, trouvères dans le Nord): musiciens; ménestrels (poète-musicien, bardes modernes)
    • complainte : triste histoire (ou chanson)
    • baladin : ~acteur
    • bouffon : ~humoriste
    • narrer, conter : raconter
    • fabliau : fable
    • farce : comédie, ~blague
    • fol : fou
      • Le fifre (petite flûte); hautbois, clarinette
      • Le tambourin : percussion (petit tambour)
      • le luth, la mandoline : sortes de petites guitares
      • La vielle : sorte de violon
      • La guimbarde : instrument que l'on met dans la bouche et qui vibre en sifflant
      • La cornemuse
      • La lyre
      • La harpe
      • Le cotillon, le quadrille, la bourrée
        http://www.instrumentsmedievaux.org

    • chaumière : petite maison
    • mansarde
    • logis
    • lattrines : toilettes
    • lavoir : ~machine à laver
    • eau du puits : ~eau du robinet
    • chandelier, lampion, lanterne : ~lampe
    • poèle : chauffage
    • plume d'oie et encrier : ~stylo
    • parchemin, velin : ~papier
    • grimoire : ~livre (de magie)
    • gazette : journal
    • trépas : mort; trépasser : mourir
    • défunt : personne morte
    • occire : tuer
    • meurtrir : blésser
    • malemort : mort violente
    • chérir : aimer
    • épris : amoureux
    • m'amie, ma mie : mon amie
    • dulcinée : petite amie
    • promise : fiancée
    • épousailles : mariage
    • courtiser : draguer; courtisane
    • baiser : bisou, bise
    • la couche : le lit
    • pucelle : vierge
    • catin : prostituée
    • vit : sexe masculin
    • forniquer
    • foutre : sperme
    • jadis, naguère : autrefois; d'antan: d'autrefois
    • las : fatigué, hélas
    • adieu : au revoir
    • l'heur : la chance
    • sur-le-champ : immédiatement
    • la souvenance : le souvenir
    • vain : inutile; en vain
    • miséricorde : pitié
    • courroux : colère
    • labeur : travail
    • corvée, besogne : tâche
    • enseigne, échoppe : boutique
    • apothicaire : pharmacien
    • pis : pire
    • ledit, ladite
    • jouissance
    • gouverne
    • quiet : calme
    • mère-grand : grand-mère
    • balluchon : sac-à-dos
    • gué, pont-levis : pont
    • oncques : jamais, personne
    • encor : encore
    • taïaut : fuyons !

      VERBES

    • cesser : arrêter
    • choir : tomber; échoir
    • clore : fermer
    • conjurer : implorer, conspirer, éviter
    • défaillir : s'évanouir
    • faillir : échouer
    • se hâter : se dépêcher
    • implorer : supplier, demander
    • mander : envoyer qqn à sa place; convoquer; commander
    • mirer : regarder
    • il naquit : il est né...
    • ouïr : entendre, écouter : "Oyez, oyez !"; avoir ouï dire : avoir entendu
    • se languir : s'ennuyer
    • octroyer : permettre
    • quérir : chercher; queste : quête, recherche
    • questionner : poser une question
    • rompre : casser, briser
    • songer : penser, rêver
    • abhorer : détester
    • bâtonner : donner des coups de bâtons à quelqu'un
    • sire, sieur, messire, gentilhome : monsieur
    • Dame
    • Sa Majesté le Roy (Roi), Dauphin : futur roi
    • agenouillement
    • jouvenceau, jouvencelle
    • compagnon, compère : ami
    • vilain : non noble, villageois
    • manant, gueu :
    • maistre : maître
    • croquant : paysan rebelle
    • mousquetaire, hussard : militaire
    • bourg : centre-ville;
    • la contrée : la région
    • val, vaux : vallée(s)
    • bourgmestre : maire
    • guilde : association ???
    • valeureux, hardi :
    • preux : vaillant, gallant
    • féal : loyal
    • fortuné : riche
    • vil : méprisable
    • balivernes, sornettes : mensonges
    • diablerie :
    • outrecuidance : impertinence
    • blasphémer : insulter Dieu; blasphéme : insulte envers Dieu
    • profaner :
    • querelle : dispute
    • courroucer
    • molester, importuner
    • offenser
    • découdre
    • railler; raillerie
    • brigand : voleur (bandit); maraud, maraudeur : voleur (de poules)
    • dérober : voler
    • gens d'arme : gendarmes; sergent d'arme : comissaire
    • geôle : prison; geôlier gardien de prison
    • châtier : punir; châtiment : punition
    • violenter
    • félonie : crime envers le roi; félon : traitre
    • fi ! : bah, pouh !
    • morbleu !
    • Bonne Fortune : Chance : Dame Fortune : La Chance
    • Dame Nature : La nature
    • faire sa toilette
    • signer d'une croix
    • 1 sou, écu, sesterce, denier, pistole : unité de monnaie
    • la bourse : le porte-monnaie
    • la dîme; la gabelle : l'impôt
    • avoir grand... : avoir beaucoup... avoir très...
    • n'avoir cesse : ne pas arrêter de
    • n'avoir guère : n'avoir aucun
    • selon votre bon-vouloir : comme vous voudez
    • Dieu te bénisse ! : Merci
    • Le Ciel soit loué !
    • goupil : renard
    • le leu : le loup ("à la queue le leu")
    • conil : lapin
    • dextre : droite
    • senestre : gauche
    • mitan : centre
    • vermeil : rouge
    • azur : bleu
    • pourpre : violet
    • brun : marron
    • lieue, pied : unité de distance
    • livre : unité de poids
    • coudée :
    • L'Astre du jour : Le Soleil
    • Le jour du Seigneur : Dimanche (Sabbath)
    • Le jour des Rois : L'Épiphanie
    • La loi du Talion : "Oeil pour oeil, dent pour dent"
    • carriole : voiture
    • charroi : camion
      Royaume de France et Navarre : La France
      • Aunis (La Rochelle) et Saintonge (Saintes), Angoulomois (Angoulème) : Charentes
      • Béarn (Pau) - Béarnais
      • Beaujolais :
      • Berry = vicomté de Bourges - Berrichons
      • Bourbonnais = duché de Bourbon, Bourgogne
      • Comté de Flandre (Lille)
      • Dauphiné (Grenoble)=, Rhône-Alpes, Hautes Alpes
      • Gascogne : Sud-Ouest de la France : Gers, Hautes-Pyrénées (ancienne Bigorre) et Landes
      • Guyenne : Aquitaine
      • Languedoc (comté de Toulouse) et Roussillon (Perpignan)
      • Orléanais, comté d'Orléans
      • Périgord : Dordogne
      • Quercy : Lot et Tarn-et-Garonne
      • Touraine (Tours)
    • Aragon et Castille : L'Espagne; Al-Andalus : Andalousie
    • Le Sainct Empire Germanique : Allemagne
    • Couronne britannique : Royaumes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlance et Principauté de Galles : Royaume-Uni
    • Principautés russes : L'URSS
    • La Lombardie : région de l'Italie; les Lombards : habitants de cette région
    • L'Occident : L'Europe
    • L'Orient : L'Asie
    • Sarrasin : ~arabe
    • Empire Byzantin
      La littérature française du Moyen Âge : http://www.unibuc.ro/eBooks/lls/MihaelaVoicu-LaLiterature/INDEX.htm
      Banque d'images libres sur le Moyen Age : http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Middle_Ages

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  • Liste d’expressions françaises et de leur signification 

     

    Cette liste vous propose quelques définitions d’expressions françaises.

    Nous espérons ainsi vous encourager à les utiliser dans vos scénarios.

    N’hésitez pas à nous en proposer d’autres à webmaster@lunerouge.org

     

    smiley A

     

    À bon chat bon rat : Le gendarme peut être malin, le voleur ne l’est pas moins... Ou on arrive toujours à faire des « bêtises ».

    Abreuvoir à mouches : (argot). Plaie béante, estafilade.

    À bride abattue : Aussi vite que possible.

    À dix lieues à la ronde ou À cent (ou à mille) lieues à la ronde : Très loin : dans un rayon de 10 (ou 100, 1000). lieues. Les lieues étaient une unité de distance de l’Ancien Régime, d’environ 4 km.

    À la louche : Approximativement.

    À la queue leu-leu : En file indienne, l’un derrière l’autre.comme des loups "leu" en ancien français veut dire loup.

    À la Saint Glin-Glin : Dans un avenir très lointain soit jamais.

    À la six-quatre-deux : Portrait bâclé pour un rapin, par extension : toute tâche bâclée.

    À l’emporte-pièce, jugement à l’emporte-pièce : Jugement hâtif, global, sans nuance.

    À malin, malin et demi : On trouve toujours plus fort que soi.

    À tire-larigot : En faire beaucoup, en faire trop. Par exemple dans l’expression : « boire à tire-larigot ». Larigot est le nom d’une flûte.

    Aux calendes grecques : Jamais (les calendes étaient romaines et non grecques). Voisin : À la Saint Glin-Glin.

    Aller au charbon : Aller faire quelque chose de désagréable, aller faire quelque chose de très dur.

    Aller au turbin : Aller au travail.

    Aller aux fraises : Porter un pantalon trop court.

    Aller à hue et à dia : Aller dans tous les sens, sans direction.

    Aller à vau-l’eau : au fil de l’eau. sans contrôle, n’importe comment (figuré).

    Aller dans le mur : Aller dans une mauvaise direction, s’emploie aussi au ’’figuratif’’ : aller à l’échec.

    Aller mollo : Sans se presser ni se fatiguer.

    Appeler un chat un chat : Dire les choses comme elles sont, franchement.

    l’Argent lui brûle les doigts : Se dit d’une personne qui dépense tout son argent.

    Armé jusqu’aux dents : Fortement armé.

    Attacher Pierre avec Paul (mettre le samedi avec le dimanche) : Attacher un bouton avec la mauvaise boutonnière.

    Au diable vauvert : Très loin.

    Aux frais de la princesse : Gratuitement, aux frais de quelqu’un, souvent riche, d’une société, de l’administration. Voyager aux frais de la princesse, téléphoner aux frais de la princesse.

    Au petit bonheur la chance : À l’aventure, au hasard...

    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : Avec un savoir médiocre, on brille au milieu des ignorants

    Autant chercher une aiguille dans une botte de foin : Cela est impossible.

    Au taquet (être) : (familier) à fond. Techniquement se dit d’une pièce mobile en fin de course

    Au violon : En prison.

    Avaler (ou manger) la grenouille : S’approprier un compte joint.

    Avaler une (des) couleuvre(s) : Devoir faire ou accepter quelque chose que l’on ne veut pas.

    Avaler son extrait de naissance : (familier) mourir.

    Avec ceinture et bretelles : prendre un luxe de précautions. ne vouloir prendre aucun risque.

    Avec des ’’si’’ on mettrait Paris en bouteille : Il ne sert à rien de gamberger ou de « bâtir des plans sur la comète » ou « des châteaux en Espagne ». En bon français se livrer à des spéculations sans fondement donc aussi vaines qu’inutiles.

    Avoir avalé sa langue : Garder le silence.

    Avoir d’autres chats à fouetter : Avoir d’autre choses à faire.

    Avoir de l’eau dans la cave : Porter un pantalon trop court.

    Avoir de la chatte (de la moule, du cul) : Avoir de la chance (vulgaire).

    Avoir du chien : Avoir du charme / Avoir un caractère affirmé.

    Avoir du cran : Avoir du courage.

    Avoir du bol : Avoir de la chance.

    Avoir du pain sur la planche : Avoir du travail a faire.

    Avoir du pot : Avoir de la chance (familier). En ancien français, le bol et le pot désignaient également le derrière mais ces expressions sont passées dans le langage familier.

    L’avoir échappé belle : Avoir frôlé une catastrophe.

    (En) avoir gros sur la patate : Etre très malheureux.

    Avoir la dalle (en pente) : Avoir soif (ou être alcoolique). S’emploie aussi pour avoir faim. La dalle est à l’origine un vocabulaire carcéral et signifiait la table, voir « casser la dalle ».

    Avoir la peur au ventre : Avoir très peur.

    Avoir la tête dans le cul (dans le gaz, dans le pâté) : Être très mal réveillé, ne pas avoir tous ses esprits (vulgaire).

    Avoir le cul bordé de nouilles : Avoir de la chance (familier).

    Avoir les oreilles qui sifflent : Quelqu’un parle de soi en mal.

    Avoir du nez : Savoir anticiper.

    Avoir la puce à l’oreille : Se douter de quelque chose.

    Avoir le cafard : ne pas avoir le moral.

    Avoir le feu au plancher : Porter un pantalon trop court.

    Avoir les abeilles : être très en colère.

    Avoir les crocs : avoir très faim.

    Avoir les fils qui se touchent : Perdre la raison.

    Avoir les dents longues : Être très ambitieux.

    Avoir une dent contre quelqu’un : En vouloir à quelqu’un.

    Avoir l’estomac dans les talons : Avoir faim.

    Avoir le nez fin (ou creux) : Prévoir correctement un événement.

    Avoir les yeux en face des trous : Être bien réveillé.

    Avoir les yeux plus gros que le ventre : Être très gourmand, ’’figuratif’’ : surestimer ses capacités à faire quelque chose.

    Avoir la tête près du bonnet : Se fâcher facilement.

    Avoir toute sa tête : Être sain d’esprit, s’emploie surtout dans sa forme négative, voir ci-dessous.

    (Ne pas) avoir toute sa tête, ou ne plus avoir toute sa tête : Perdre la raison, être vieux, gâteux, voire « perdre la boule ».

    Avoir quelqu’un dans le nez : Quelqu’un que l’on aime pas.

    Avoir un poil dans la main : Être fainéant.

    Avoir le pied marin : Savoir garder son équilibre sur un bateau.

    Avoir passé le coin du bois : Perdre la raison.

    Avoir un polichinelle dans le tiroir : Être enceinte.

    Avoir un second bureau : Avoir une maîtresse.

    Avoir une brioche au four : Être enceinte

    Avoir une faim de loup : Avoir grand faim.

    Avoir voix au chapitre : Pouvoir donner son avis.

    Avoir le feu au cul ! : Être très pressé (1er sens), être obsédé sexuel (2nd sens).

    Avoir le pain et le couteau : Ne manquer de rien.

     

    smiley B

     

    Baiser Fanny : ne marquer aucun point lors d’un jeu, notamment la pétanque (vulgaire).

    Baisser d’un ton : Parler moins fort, au figuré : faire les choses moins bien.

    Balancer la purée / la sauce : Éjaculer (vulgaire) - Tirer avec une arme à feu - Enclencher le fonctionnement d’un appareil électrique.

    Balayer devant sa porte : Régler ses propres problèmes.

    Bander comme un Turc, comme un âne, comme un taureau, un cerf : Avoir une (très) forte érection (vulgaire).

    Baptiser au sécateur : Circoncire.

    Bâtir des châteaux en Espagne : Vivre de rêves irréalisables. Synonyme : « Tirer des plans sur la comète ».

    Bavard comme une pie : Très bavard.

    En baver des ronds de chapeau : Souffrir.

    Bercé trop près du mur : Idiot.

    Blanchir quelqu’un : Mettre quelqu’un hors de cause.

    Blanchir sous le harnais : Obtenir de l’expérience.

    Boire du petit-lait : Savourer une situation.

    Boire la tasse : Se noyer / avaler une gorgée d’eau en se baignant. Au figuré : Se retrouver en situation difficile.

    Boire le bouillon : Être ruiné, être conduit à la banqueroute

    Boire la coupe jusqu’à la lie : Assumer les conséquences de ses actions. Popularisé ou bien originaire d’un vers de "Lamartine" : "je buverais la coupe jusqu’à la lie".

    Bonnet blanc et blanc bonnet : Se dit de choses présentées comme différentes mais en fait identiques ou très similaires.

    Bonnet de nuit : couche tôt. par extension se dit d’une personne ennuyeuse, qui n’aime pas s’amuser.

    Botter en touche : Détourner la discussion, passer à autre chose sans conclure.

    Bouché à l’émeri : Sourd, ou bête au point de ne rien comprendre.

    Bouillon de onze heures : (familier) poison.

    (Les) Bras m’en tombent : Être très surpris.

    Brûler la chandelle par les deux bouts : User son corps (ou son argent ?) par un mode de vie frénétique. Vivre de manière trop intense. Voisin : « Manger la banane par les deux bouts ».

     

    smiley C

     

    Casse-cou : qui prend des risques inutiles (voir tête brulée).

    C’est au fruit que l’on connaît l’arbre : Il faut juger sur pièces.

    C’est cool : C’est très bien.

    C’est cousu de fil blanc : C’est une histoire doit on devine facilement la fin.

    C’est dans la poche ! : C’est pratiquement une affaire faite (c’est gagné d’avance).

    C’est de la couille de loup : C’est d’une crédibilité douteuse.

    C’est d’enfer : C’est super (très bien).

    C’est l’arbre qui cache la forêt : Une personne ou un événement (plutôt positif/négatif) masque le reste des personnes ou des événements (plutôt négatif/positif). Voisin : Se cacher derrière son (petit) doigt.

    C’est la cerise sur le gâteau : C’est un avantage supplémentaire.

    C’est la croix et la bannière : C’est exténuant (difficile).

    C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : C’en est trop.

    C’est là que le bât blesse : C’est là que ce trouve le problème, c’est là que ça fait mal.

    C’est le bazar : La situation est chaotique.

    C’est le bordel : La situation est chaotique.

    C’est le bouquet : C’est l’événement qui vient s’ajouter à une série d’événements négatifs.

    C’est le cirque : La situation est chaotique.

    C’est le monde à l’envers : Les choses sont dans l’ordre inverse de la logique.

    C’est le pied : C’est très bien.

    C’est le pompon : c’en est trop.

    C’est l’hôpital qui se fout de la charité : mal placé pour dire quelque chose.

    C’est plié : c’est terminé.

    Le canari dans la mine : Le signe avant-coureur d’une catastrophe.

    Ça ne me fait ni chaud ni froid : Ça m’est égal (ça ne m’est d’aucun intérêt).

    Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre : ça ne m’est d’aucun intérêt (vulgaire). Voisin : « ça ne me fait ni chaud ni froid ».

    Capote anglaise : préservatif. En anglais, il y’a l’expression "French letters" qui est sa contrepartie.

    Casser du sucre sur le dos de quelqu’un : Dire du mal de quelqu’un en son absence.

    Casser la dalle : Manger. Expression carcérale à l’origine, la dalle signifiant la table.

    Capillotracté (tiré par les cheveux) : Difficile à croire.

    Casser sa pipe : Mourir.

    Il me casse les pieds : Il m’énerve, il m’embête. Variante : il me casse les couilles (vulgaire)

    Cautère sur jambe de bois : Action sans aucun effet.

    Ce n’est pas la mer à boire : Ce n’est pas difficile, ce n’est pas si contraignant.

    Cela ne vaut pas un clou : Cela ne vaut pas grand-chose.

    Cela ne vaut pas un coup de cidre : Cela ne vaut rien ou pas grand-chose.

    Cela ne mange pas de pain : Ce n’est peut-être pas très utile, mais pas très coûteux non plus.

    Cela fait un bail : Cela fait longtemps.

    Cela se voit comme le nez au milieu du visage : C’est très visible.

    Chacun voit midi à sa porte : Chacun est persuadé d’avoir raison.

    Changer d’avis comme de chemise : Changer fréquemment d’avis.

    Changer son fusil d’épaule : Changer de camp ( politique ) ou d’avis.

    Chanter à tue-tête : Chanter d’une voix trop forte.

    Chanter Manon (sur l’air de la Tosca) : crier, être trés en colère, se faire entendre (Variante sur l’air de Carmen).

    Chapeau bas : Félicitations.

    Chercher la petite bête : Regarder trop aux détails, pinailler.

    Chercher le poil dans l’œuf : pinailler.

    Chercher midi à quatorze heures : Chercher le problème là où il n’y en a aucun / chercher quelque chose à sa mauvaise place.

    Cheveux près de la tête (avoir les) : être susceptible.

    Cirer les pompes de quelqu’un : Dire du bien de quelqu’un de manière hypocrite, le flatter à outrance. Voisin : « Passer la brosse à reluire ».

    Clouer le bec (à quelqu’un) : Faire taire quelqu’un.

    Se cogner la tête contre les murs : S’énerver, devenir fou.

    Coiffé au poteau : Devancé juste avant le poteau (l’arrivée)

    Comme papa dans maman : Chose facile à réaliser, ou c’est dans le bon ordre des choses (familier).

    Comme cul et chemise : Bons amis.

    Comme cochons (copains) : Bons amis.

    Comme larrons en foire : Bons amis aimant s’amuser.

    Comme un beau diable : S’agiter dans tous les sens.

    Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : Sans aucune considération, tel un goujat .

    Comme un chien dans un jeu de quilles : Maltapropos.

    Comme un poisson dans l’eau : confortable, complètement à l’aise.

    Comprendre sa douleur : Réaliser l’étendue de son échec.

    Con comme un balai, comme la lune, comme une valise sans poignée : (grossier) stupide, d’une grande bétise.

    La coupe est pleine : C’en est trop.

    Courir plusieurs lièvres à la fois : Se lancer dans plusieurs activités ou plusieurs projets à la fois au risque de n’en finir aucun.

    Courir sur le haricot : Énerver (’’’ex :’’’ Ce type là, il commence sérieusement à me courir sur le haricot !).

    Coup d’éclat : Action spectaculaire.

    Couper l’herbe sous le pied (de quelqu’un) : Devancer. Supplanter.

    Couper la poire en deux : Choisir une position médiane.

    Couper les cheveux en quatre : Etre trop précis ou trop méticuleux.

    Cracher au bassinet : payer à regret (familier).

    Creuser les méninges (se) : réfléchir intensèment.

    Crier au loup : Exagérer l’alerte d’un risque minime, jusqu’au moment où le problème se présente mais plus personne ne croit la personne qui alerte (cf la fable d’Ésope ’’L’enfant qui criait au loup’’).

    Cucul (la praline) : naïf, niais, bête.

    Cul cousu : personne qui ne rit pratiquement jamais, difficile à dérider. Snob.

    Cul bénit : personne très dévote (péjoratif).

    Cul sec : boire son verre d’un coup, sans respirer.

    Cuisses de mouche : (familier) se dit d’une personne frêle, mince à l’excés.

     

    smiley D

     

    De but en blanc : Directement.

    De la roupie de sansonnet : Pas grand-chose (la roupie était la morve : la morve sans son nez, donc vraiment d’une valeur nulle).

    De fil en aiguille : Passer progressivement d’un sujet à un autre d’un manière logique ou scientifique en se basant de faits pour en tirer des conclusions, pour en tirer d’autres conséquences, etc.

    Débarrasser le plancher : Partir sans attendre.

    Découvrir le pot aux roses : Découvrir l’étendue d’un secret.

    Déculottée (prendre une) : perdre de façon peu reluisante, subir une défaite cuisante.

    Demain on rase gratis : Faire des promesses que l’on ne tient pas. Cette expression viendrait de l’échoppe d’un barbier où un panneau indiquant cette phrase restait accroché. Le barbier répondait alors à ceux qui demandaient leur rasage gratuit que c’était pour « demain ».

    Démarrer au quart de tour : Démarrer rapidement (voisin : « démarrer sur les chapeaux de roues »). Cette expression provient des manivelles qui étaient autrefois utilisées pour démarrer les voitures. Au figuré, se dit d’une personne qui s’emporte facilement.

    Démarrer sur les chapeaux de roues : S’élancer très (trop) rapidement avec un véhicule, s’emporter trop rapidement. Voisin : « démarrer au quart de tour ».

    Démoulé trop chaud (avoir été) : se dit d’une personne aux traits dissymétriques d’une grande laideur.

    Déplacer des montagnes : Faire des choses qui semblent impossible.

    Dépoter le gluant : Accoucher (argotique).

    Des clous ! : Exprime le refus = Non !.

    Des nèfles ! : Quelque chose de faible valeur ou exprime un refus. Voisin : « Des cacahuètes ! ».

    Dès potron-minet : De très bon matin.

    Déshabiller Paul pour habiller Jean : Prendre à l’un pour donner à l’autre.

    Devoir une fière chandelle (à quelqu’un) : être reconnaissant de l’aide précieuse apportée.

    Les deux faces d’une même pièce : Une même chose présentée de deux manières différentes.

    Les deux faces de la médaille : Une même chose peut avoir des avantages et des défauts : le bon côté et le mauvais.

    le Dindon de la farce (être) : être la victime d’une farce.

    Discuter le bout de gras : papoter, bavarder (familier).

    Donner de la confiture à des cochons : Donner quelque chose à quelqu’un qui ne saura pas l’apprécier.

    Donner sa langue au chat : Demander la solution d’une devinette.

    Donner du grain à moudre : Offrir une marge de manœuvre dans une négociation (voir : « apporter de l’eau au moulin »).

    Dormir en chien de fusil : Dormir sur le coté, les jambes repliées.

    (Ne) Dormir que d’un œil : Dormir légèrement en étant sur ses gardes.

    Dormir sur ses deux oreilles : Être rassuré, ne pas se faire de souci.

    (Être) Droit comme un i : Se tenir très droit.

     

    smiley E

     

    Éclairer la lanterne de quelqu’un : Lui expliquer quelque chose.

    Emmener Popaul au cirque : Aller voir une prostituée.

    Emplâtre : personne gauche, pataude, maladroite.

    Emprunter un pain sur la fournée : Avoir un enfant hors mariage.

    (Je ne peux pas l’)encadrer : Je ne peux pas le supporter.

    N’en faire (qu’)à sa tête : Être têtu, ne demander l’avis de personne.

    En faire un pataquès : Faire toute une histoire de pas grand chose. Voisins : « en faire tout un fromage », « en faire une pendule ». Argot : « en chier une pendule ».

    Enfoncer le clou : Insister.

    Entre chien et loup : À la tombée de la nuit.

    En perdre son latin : Ne plus rien comprendre.

    En roue libre : Sans retenue ou facilement, sans effort.

    En voir trente-six chandelles : Être au bord du KO. Par extension : être complètement bouleversé.

    Envoyer la purée / la sauce : voir « Balancer la purée / la sauce »

    Entre quatre murs : Être enfermé.

    Être aux aguets : Être prêt.

    Être à voile et à vapeur : Être bisexuel.

    Être au bout du rouleau : être moralement épuisé, découragé.

    Être blanc comme neige : Être innocent.

    Être blanc comme un navet / un cachet d’apirine : Être très pâle, ou pas du tout bronzé.

    Être bête comme ses pieds : Être idiot.

    Être bête à manger du foin (ou de la paille ou de l’avoine) : Être idiot.

    Être blanc de peur : Avoir eu très peur.

    Être cloué au lit : Avoir une ordonnance médicale ou une maladie qui demande un séjour prolongé entre les draps.

    Être comme cul et chemise : Être de connivence.

    Être comme un singe en hiver : Être frigorifié, triste et déprimé...

    Être dans de beaux draps : Être dans une situation difficile.

    Être dans la merde jusqu’au cou : Avoir de gros ennuis.

    Être dans la lune : Être rêveur, étourdi.

    Être dans le 36ème dessous : Être bouleversé.

    Être sens dessus-dessous : Être bouleversé.

    Être le dos au mur : Ne plus pouvoir reculer, être obligé de faire face.

    Être de mèche avec quelqu’un : Être de connivence avec quelqu’un.

    Être de la jaquette (ou de ’’la jaquette flottante’’) : Être homosexuel.

    Être fait comme les haricots : Se faire attraper.

    Être fait comme un rat : Ne plus avoir d’issue ou de solution.

    Être fort comme un Turc : Avoir beaucoup de force.

    Être habillé à (ou comme) l’as de pique : Être très mal habillé.

    Être (ou rester) le bec dans l’eau : Être dépité après avoir raté quelque chose.

    Être long à la détente : Être long à comprendre quelque chose.

    Être mal en point : Être blessé, ne pas être en bonne santé.

    Être nu comme un ver : Être tout nu.

    Être plus royaliste que le roi : Défendre quelque chose avec trop de zèle.

    Être riche comme Crésus : Avoir beaucoup d’argent.

    Être rouge comme une tomate : Être tout rouge.

    Être (ou se mettre) sur son 31 : Être endimanché, être très bien habillé.

    Être sur une mauvaise pente (sur une pente glissante) : Se laisser aller à des actions négatives. Voisin : « Basculer du coté obscur de la force ».

    Être un âne bâté : Être idiot.

    Être tiré à quatre épingles : d’une grande élégance, vétu de façon très soignée.

    Être verni : avoir beaucoup la chance.

    Être vert de rage : colère larvée, rentrée. fulminer.

     

    smiley F

     

    Fagoté comme l’as de pique : Très mal habillé.

    Faire avorter (faire rater) une couvée de singes : Être extrêmement laid. Ex : « Ce Quasimodo ferait rater une couvée de singe ».

    Faire de l’or en barre : gagner beaucoup d’argent.

    Faire son trou : Se faire une place dans la vie.

    Faire un carton / un tabac : Avoir beaucoup de succès.

    Faire face : Assumer ses responsabilités.

    Faire le zèbre (le Zouave, le clown, le pitre, l’imbécile) : Faire l’intéressant.

    Faire le rat mort : faire l’indifferent, comme si de rien n’était.

    Faire le mur : Quitter sans autorisation une prison, une école, une caserne.

    Faire machine arrière : Renoncer à un projet, une action.

    Faire ripaille : Faire une "orgie" gastronomique, festoyer de manière mémorable.

    Faire tourner en bourrique : Faire passer pour un imbécile. Faire devenir fou.

    Faire une croix sur quelque chose ou quelqu’un : Renoncer à tout jamais. Accepter d’abandonner quelque chose ou quelqu’un.

    Faire d’une pierre deux coups : Régler deux problèmes à la fois.

    "Fashion victim" : Personne qui se doit d’être à la mode (terme anglais).

    Fleur bleue : Naïf.

    La fête bat son plein : La fête est à son point culminant. Dans cette expression, le mot ’’son’’ signifie le bruit et non la possession.

    La ficelle est un peu grosse : Ce dit d’une action ou d’un discourt qui tente de cacher son véritable objectif.

    Fier comme Artaban : Être extrêmement fier voire fat. Variantes familières : « Fier comme un bar-tabac », « Fier comme un petit banc ». (Artaban : héros du roman "La Cléopâtre" de La Calprenède)

    Filer à l’anglaise : Partir discrètement. Comme on pouvait s’y attendre, en Angleterre on dit « filer à la française ».

    Filer du/un mauvais coton : Être sur une mauvaise pente, faire ce qui est mal, être sur la voie d’un châtiment prochain.

    Filer entre les doigts : Dilapider. Ne pas pouvoir retenir. Ex. « Cet amour m’a filé entre les doigts ». Voisin : « Filer comme une anguille ».

    Fin comme du gros sel : pas trés subtil.

    Foire d’empoigne : Lutte sans merci.

    Fondre comme neige au soleil : Disparaître très rapidement, se dit surtout pour les économies : « voir ses économies fondre comme neige au soleil ». Voisin : « Aussi long qu’un déjeuner de soleil ».

    Foutoir : (familier) désordre extrème, chaos.

    Foutre le camp : Partir précipitamment.

    Foutre la merde (ou le bordel) : Mettre le chaos (argotique).

    France d’en bas : Les classes populaires (expression méprisante).

    France d’en haut : Les classes dirigeantes.

    Franco-français : Se dit que quelque chose qui ne concerne que les français : un problème franco-français.

    Fumer la moquette : faire n’importe quoi, comme sous l’influence d’une drogue.

    Fumer comme un turc (ou comme un pompier) : fumer excessivement

     

    smiley G

     

    Gratter : familier. doubler, dépasser quelque chose ou quelqu’un.

    Gagner les doigts dans le nez : Gagner facilement, sans effort.

    Garder un chien de sa chienne : Mettre au point une vengeance.

    Gloubi-boulga : Mélange infâme (vient du nom d’un gâteau mangé par Casimir (personnage)|Casimir, monstre dans une émission télévisée française dans les années 1970).

    (se retrouver) Grosjean comme devant : se retrouver à son point de départ sans évolution, sans avoir avancé.

    (La) Grosse Pomme : New York (Argot). Utilisé le plus souvent en version anglaise, ’’Big Apple’’.

    (La) Goutte d’eau qui a fait déborder le vase : L’incident final qui est de trop, qui a déclenché une réaction. Équivalent anglais : "the last straw that broke the camel’s back".

    (Être le) Grain de sable dans la mécanique : Être le petit élément perturbateur qui gêne le déroulement d’une entreprise (voisin : « mouche du coche (ou du cocher) »).

    (Une) Grenouille de bénitier : (familier et péjoratif) femme extrèmement dévote.

     

    smiley H

     

    Habiller quelqu’un (pour l’hiver) : Dire des vilénies sur une personne (pour l’hiver quand on en dit beaucoup). Voir aussi « Casser du sucre sur le dos de quelqu’un ».

    Herbe à Nicot : Tabac. Vient du nom de l’ambassadeur de France au Portugal qui rapporta du tabac à Paris vers 1560 : Jean Villemain, seigneur de Nicot.

    Se heurter à un mur : Être en butte à une difficulté insurmontable.

    Se heurter à un mur d’incompréhension : Être confronté à l’incompréhension de l’ensemble de ses interlocuteurs au point d’en être réduit à ne plus pouvoir agir.

    Homme de paille : Un homme manipulé ou un prête-nom.

    Homme de main : Un homme au service d’un patron, en général pour effectuer des tâches illégales.

     

    smiley I

     

    Il faut battre le fer tant qu’il est encore chaud : Il faut agir rapidement.

    Il n’attache pas son chien avec des saucisses : Il est avare.

    Il n’est pas dans son assiette : Il n’est pas très en forme.

    Il n’y a pas un chat : Il n’y a personne.

    Il n’y a pas de quoi fouetter un chat : Ce n’est pas très important.

    Il n’y a pas photo : Il n’y a pas de doute.

    Il y a de quoi s’arracher les cheveux : Il y a de quoi se faire du souci.

    Il y a anguille sous roche : Il y a une mauvaise surprise.

    Impossible n’est pas français : Rien n’est impossible (pour un français) (phrase dite par Napoléon Bonaparte).

     

    smiley J

     

    Jack n’a qu’un œil : Rappel à la prudence. Voisin : « Se méfier du chat qui dort (d’un seul œil) ».

    Jeter l’argent par les fenêtres : Dépenser sans compter.

    Jeter le bébé avec l’eau du bain : Perdre de vue l’essentiel

    Jeter l’argent par les fenêtres : dépenser à outrance, gaspiller.

    Jeter l’éponge : Abandonner une action, une activité. Vient du monde de la boxe où l’entraîneur peut jeter son éponge au milieu du ring pour demander l’arrêt du combat à la place de son boxeur.

    Jeter le manche après la cognée : Abandonner.

    Jeter de la poudre aux yeux : Chercher à paraître plus que l’on est.

    Jouer au chat et à la souris : Faire durer un jeu cruel. Voisin : « Jouer au gendarme et au voleur ».

    Jouer au docteur (au papa et à la maman) : Pratiquer des attouchements. Se dit en parlant d’enfants.

    Jouer du pipeau : Raconter des bobards (familliers).

    Jour de paye (paie) : par analogie, recevoir le fruit de son travail, de ses efforts.

     

    smiley K

     

    kif-kif (bourricot) : C’est du pareil au même (viens de l’arabe).

     

    smiley L

     

    Avoir la langue bien pendue : Parler beaucoup, être impertinent.

    Lâcher la bride : Laisser faire quelqu’un que l’on a retenu longtemps.

    Lâcher la proie pour l’ombre : Se laisser distraire de son objectif.

    Lâcher la rampe : Perdre la tête.

    Laisser bouillir : Attendre qu’une dispute, un incident ou un problème se résolve tout seul.

    Laisser la bride sur le cou : Laisser entière liberté.

    Laisser pisser le mérinos : Ne pas faire attention et laisser les gens se calmer d’eux mêmes. Voisins :« Bien faire, se taire et laisser braire », « Le chien aboie, la caravane passe ».

    Langue de pute : Qui répète tout ce qu’on lui dit, vrai ou faux avec l’intention de nuire (vulgaire).

    Lèche-cul, Lèche-bottes : Personne qui flatte servilement autrui pour en tirer avantage. Synonymes : flagorneur, pompe-anus (vulgaire).

    Levé du bon pied : Être de bonne humeur.

    Levé du mauvais pied : Être de mauvaise humeur, voir « Levé du pied gauche ».

    Long comme un jour sans pain : Interminable.

    Les deux mon capitaine : Sans réponse valable.

    Léché : Bien fait, soigné. ex : Présentation léchée.

    Lourdingue : Grossier, qui manque de finesse.

     

    smiley M

     

    Mâcher ses mots : Ne pas dire ce que l’on pense.

    Ne pas mâcher ses mots : Dire ce que l’on pense.

    Madame porte la culotte : C’est la femme qui dirige dans le couple.

    Manger les pissenlits par la racine : Être mort.

    Manger son chapeau : admettre amèrement ses erreurs.

    Manger son pain blanc : Profiter du meilleur tout de suite, s’utilise surtout au passé pour indiquer que le meilleur est fini (« il a mangé son pain blanc »).

    Manger sur le pouce : Manger en vitesse.

    Manger sur l’ongle : Manger peu.

    Manger de la vache enragée : Vivre des moments difficiles, subir des privations. Se dit surtout des artistes qui ont réussi après avoir connu des débuts difficiles.

    Manger dans la main : Être obéissant.

    Manger à tous les râteliers : Servir des intérêts contraires.

    Manger avec un lance-pierre : Avaler hâtivement son repas.

    Manier (se) : se presser. Souvent utilisé à l’impératif, "manie toi !".

    Marcher à côté de ses pompes : Faire n’importe quoi.

    Marcher sur la tête : Faire n’importe quoi.

    Marcher au radar : Se déplacer en état de conscience minimum. Se dit familièrement de son état au lever après une nuit trop courte.

    (Une) Marie-couche-toi-là : Une femme facile.

    Mauvais poil (être de) : de mauvaise humeur.

    Ménager la chèvre et le chou : Essayer de contenter tout le monde (et du coup se fâcher avec tout le monde).

    Mener une vie de bâton de chaise : mener une vie agitée, cahotique et sans but précis.

    Mettre au pied du mur : Forcer quelqu’un à faire face à une situation inconfortable.

    Se mettre le doigt dans l’œil (jusqu’au coude) : Se tromper, s’aveugler.

    Mettre au vert (se) : disparaître quelque temps pour se faire oublier.

    Mettre de l’eau dans son vin : Faire des concessions.

    Mettre du beurre dans les épinards : Améliorer ses finances.

    Mettre du cœur à l’ouvrage : Travailler, faire quelque chose, avec entousiasme.

    Mettre la charrue avant les bœufs : Faire les choses dans le désordre.

    Mettre les voiles : Partir rapidement. Voisin : « Se trisser ».

    Mettre les petits plats dans les grands : Préparer une réception avec soin.

    Mettre la pédale douce : Se faire oublier. Se faire très discret.

    Mettre sur la paille : Ruiner.

    Mi-figue, mi-raisin : Avoir deux attitudes opposées.

    (Le) mieux est l’ennemi du bien : On risque de gâter ce qui est bien en voulant obtenir mieux.

    Mieux vaut tard que jamais : Il faut savoir être patient.

    Mine de rien : Discrètement.

    Monter en épingle : Donner plus d’importance à un sujet qu’il n’en a vraiment.

    (C’est) moi qui paye : C’est de moi dont on se moque, dont on dit du mal.

    (C’est) moi qui régale : C’est moi qui invite.

    (avoir) Mouché (quelqu’un) : Avoir eu le dessus sur quelqu’un. avoir été le plus fort.

    Quelle Mouche (te, le...) pique : Qu’est-ce qu’il (te, lui) prend !

    Monnaie de singe : Promesses sans valeur. À l’origine pour payer l’octroi (droit de passage pour aller vendre sa marchandise à Paris) les montreurs de singe payaient en faisant faire des numéros à leur singe.

    C’est une montagne qui accouche d’une souris : Un événement annoncé comme majeur se révèle être insignifiant.

    Montrer les talons : Partir.

    (Être la) mouche du coche (ou du cocher) : Être le petit élément perturbateur qui gêne le déroulement d’une entreprise (voisin : « grain de sable dans la mécanique »), voire qui la fait dévier vers une direction initialement non envisagée.

    Mouiller sa chemise : Se donner du mal.

    Les murs ont des oreilles : Cet endroit n’est pas à l’abri d’écoutes indiscrètes.

     

    smiley N

     

    Navet : (familier) mauvais film. nanar en argot.

    N’en faire qu’à sa tête : Ne pas écouter, être têtu.

    Né avec une cuillère d’argent dans la bouche : Né dans une famille riche.

    Ne pas avoir la langue dans sa poche : S’exprimer franchement.

    Ne pas avoir froid aux yeux : Être courageux.

    Ne pas casser trois pattes à un canard : Ne pas être exceptionnel.

    Ne pas casser des briques : de peu d’intérêt

    Ne pas être tombé de la dernière pluie : Avoir de l’expérience, ne pas être facile à berner.

    Ne pas faire long feu : Ne pas s’attarder à un endroit ou à une tâche.

    Ne pas voir plus loin que le bout de son nez : Ne pas savoir prévoir.

    Ne pas y aller de main morte : frapper avec force. Exagérer (figuratif).

    Noircir le tableau : Présenter une situation comme plus grave qu’en réalité.

    Nouille : imbécile, niais.

    Noyer le poisson : Donner moult détails afin d’embrouiller, d’embobiner (familièrement) son interlocuteur. Ex. « Oh, Bonne mère, celui-là, il est fada i’veut noyer le poisson ! ».

    la Nuit tous les chats sont gris : dans l’obscurité on dicerne mal les choses. La nuit est propice à la dissimulation.

     

    smiley O

     

    On ne me la fait pas : Je ne suis pas dupe de votre procédé de tromperie.

    On n’est pas Louis d’or : On ne saurait plaire à tout le monde.

    une Ombre au tableau : Un léger défaut.

     

    smiley P

     

    Panier à salade : fourgon de police.

    Panier percé : personne dépensiere.

    Parler aux murs : Parler sans être écouté.

    Parler français comme un basque l’espagnol : Parler le français très mal. Au fil du temps, la phrase a été déformée en « Parler français comme une vache espagnole ».

    Partir en quenouille : en train de rater (déformation : partir en couille).

    Partir en sucette : (familier) en train de rater.

    Partir en couille : En train de rater (vulgaire). Voisin : « Partir en diguedilles ».

    Partir en vrille : Dérailler, perdre subitement la raison.

    Partir les pieds devant : être mort.

    Passer entre les gouttes : Échapper à tout contre toute logique.

    Pas de bol : Pas de chance.

    Passage à tabac : Forme de torture qui consiste à frapper brutalement une personne pour la faire parler.

    Passer l’arme à gauche : Mourir, voir aussi « manger les pissenlits par la racine ».

    Passer la brosse à reluire : Faire l’éloge de quelqu’un, voir aussi « cirer les pompes ».

    Passer la main : laisser faire quelqu’un d’autre à sa place. Partir à la retraite.

    Passer la pommade : Dire du bien de quelqu’un de manière hypocrite.

    Ne pas passer les portes : Avoir un conjoint très infidèle, c’est-à-dire porter de très grandes cornes (familier).

    Passer à la trappe : Oublier volontairement.

    Passer à table : Avouer.

    Passer par pertes et profits : Accepter d’abandonner quelque chose.

    Passer du coq à l’âne (originellement âne = canard) : Changer brusquement de sujet dans une conversation de façon confuse.

    Passer par les fourches caudines : Devoir subir la volonté de quelqu’un. Vient d’une bataille de l’antiquité romaine, que les Romains ont perdue en se faisant enfermer dans un défilé.

    Patate chaude : qui passe de main en main et dont personne ne veut.

    Payer rubis sur l’ongle : Payer une somme importante sans discussion.

    Peigner la girafe : faire une tache laborieuse et inutile, s’ennuyer. on dit aussi improprement "peindre la girafe".

    Pendre la crémaillère : Fêter l’emménagement dans un nouveau foyer.

    Perdre la tête (la boussole, le nord) : Devenir fou, perdre tout repère, voir « Perdre la boule ».

    (Ce n’est pas un) Perdreau de l’année : C’est un homme mûr, voir agé.

    Péter les plombs, un plomb : Devenir fou, voir « Perdre la boule ».

    Péter plus haut que son cul (et se faire un trou dans le dos) : Se prendre pour plus important que l’on est.

    Péter un boulon (un câble, un filin, une durite) : Perdre la raison.

    Perdre la boule : De l’arabe ’’mahboule’’, qui a donné ’’ma boule’’, littéralement ’’fou’’, devenir fou.

    Pousser mémé dans les orties : Exagérer, abuser

    Prendre dans le baba : Le prendre de plein fouet (figuré).

    Prendre perpète : originellement peine de prison à perpétuité. (familier) en avoir pour très longtemps, voire pour toute la vie.

    Prendre une déculotté : avoir été sévèrement battu. Avoir subi une cuisante défaite.

    Pisser dans un violon, dans la Garonne : Faire quelque chose sans obtenir de résultat. S’emploie ainsi : « C’est comme pisser dans la Garonne ».

    (Être mis au) Piloris : être livré à la vindicte populaire, exposé à la critique publique.

    (Dire, faire) Pis que pendre : (Dire, faire) beaucoup de mal (de/à quelqu’un).

    (Être ou avoir) Une planche de salut : Dernière ressource, ultime recours.

    Le plancher des vaches : La terre ferme.

    Pleuvoir comme vache qui pisse : Pleuvoir de manière intense.

    Pleuvoir (tomber) des hallebardes (des cordes) : Pleuvoir de manière intense. On dit en anglais « pleuvoir des chiens et des chats ».

    Politique de l’autruche : Ignorer un problème, en référence à l’autruche qui a la réputation de se cache sa tête dans le sol pour ne pas faire face à un danger.

    Poivre et sel : Se dit d’une personne qui a les cheveux mélangés de gris et de blanc.

    (C’est le) Pompon : C’en est trop.

    Pont aux ânes : Chose évidente, connaissance élémentaire que le plus ignorant doit connaître.

    Porter à bout de bras : Soutenir.

    Porter le chapeau : Subir la responsabilité de quelque chose.

    Porter les cornes : Avoir un conjoint infidèle.

    Porter plusieurs casquettes : Avoir plusieurs responsabilités ou occupations.

    (de la) Poudre de Perlimpinpin : Faux médicament. Chose sans aucune valeur.

    Prêcher un converti : Tenter de convaincre quelqu’un qui est déjà convaincu.

    Prendre la porte : Partir, quitter.

    Prendre la poudre d’escampette : Partir rapidement, fuir.

    Prendre le taureau par les cornes : S’attaquer à un problème difficile.

    Prendre une veste : Subir un échec, se dit surtout d’une tentative de séduction ratée avec une femme.

    Prendre un rateau : tentative de séduction ratée.

    Prendre ses jambes à son cou : Se sauver en courant.

    Prendre son pied : Avoir un grand plaisir, jouir.

    Se prendre la tête : S’énerver, s’obnubiler, se rendre fou.

    Cela me prend la tête : Cela m’énerve, me rend fou, cette idée ou ce problème m’obsède.

    Prêter l’oreille : Écouter attentivement.

     

    smiley Q

     

    Le quart d’heure américain : Moment, dans une soirée, où les femmes invitent les hommes à danser.

    Quand le chat n’est pas là, les souris dansent :

    Quand le « patron » n’est pas là, les autres en profitent.

    Quand les poules auront des dents : Jamais. Voisins :

    « À la saint Glin-Glin », « La semaine des quatre jeudis ».

    Que de beurre en broche : Équivaut à rien.

    S’emploie dans une phrase du genre : Pas plus de X que de beurre en broche.

     

    smiley R

     

    Racler les fonds de tiroirs : être dans le besoin.

    Ramener sa fraise : survenir à l’improviste, intervenir dans une conversation sans y avoir été convié.

    Ras le bol : Assez, cela suffit.

    Raser les murs : ne pas être fier, se montrer discret.

    Rater le coche : Manquer une occasion.

    Rater une vache dans un couloir : être un trés mauvais tireur, viser trés mal.

    Rendre son tablier : abandonner un travail, démissionner.

    Rhabiller le petit : Remplir son verre.

    Reculer pour mieux sauter : Différer la prise d’une décision.

    Regarder les mouches voler : Ne rien faire, être un peu paresseux.

    Remonter les bretelles : Sermonner.

    Se faire remonter les bretelles : se faire sermonner.

    Remonter la pente : S’améliorer, améliorer sa situation.

    Renarder : (vulgaire) sentir mauvais. Lacher un renard : péter.

    Rendre la monnaie de la pièce : Rendre la pareille, se venger.

    Reprendre du poil de la bête : Se reprendre.

    Revenir de Pontoise : Être hébété, déconfit, décontenancé.

    Revers de la médaille : Inconvénients d’une situation. Par opposition aux avantages apportés par celle-ci.

    le Roi n’est pas son cousin : ressentir une fierté extrême, voire excessive, à la limite de la prétention.

    Rouge comme un gratte-cul (être) : être trés en colère. Gratte-cul, nom familier de l’églantier dont le fruit est rouge foncé.

    Rouler des épaules : Frimer.

    Rouler dans la farine : Berner, escroquer.

    Se faire rouler dans la farine : Se faire berner, se faire avoir.

    Rouler des mécaniques : Frimer.

    Ruer dans les brancards : Se fâcher, se mettre en colère, protester.

     

    smiley S

     

    Sans autre forme de procès : Sans plus de considération.

    Sans coup férir : Sans rencontrer de problème, de résistance.

    Sans prendre de gants : De manière directe.

    La sardine qui a bouché le port de Marseille : Une galéjade, une histoire à dormir debout. (Cette expression vient de la déformation d’une histoire vraie : un navire nommé Sartine coula en 1780 à l’entrée du Vieux Port de Marseille et le boucha quelques temps).

    S’attendre à des lendemains qui chantent : (Ironique) s’attendre au pire.

    Sec comme la langue du diable : Quelque chose d’extrêmement sec.

    Sec comme les couilles à Taupin : Rien de rien ou quelque chose à manger de sec (vulgaire).

    Sec comme un coup de trique : Quelque chose d’extrêmement sec ou brutal.

    Sec comme un haricot : trés maigre.

    Sec comme une trique : Personne très grande et maigre.

    Se battre à fleuret moucheté : s’affronter de façon mesurée, en veillant à ne pas blesser ou offenser l’adversaire.

    Se faire appeler Arthur : Se faire gronder. Voisin : « se faire remonter les bretelles ». (Cette expression vient de seconde guerre mondiale. En France occupée, le couvre feu était à vingt heures, soit huit heures du soir. Les patrouilles allemandes avaient pour habitude de prévenir les retardataires en leur indiquant leur montre et en leur disant "acht uhr !", ce qui bien sûr veut dire "huit heures !". La sagesse populaire et le fort niveau en langue d’outre-rhin des français a fait le reste).

    Se faire jeter comme du poisson pourri : (familier) être l’objet de trés vifs reproches.

    Se faire bananer : (familier) avoir été joué, escroqué.

    Se faire du mauvais sang : Se faire du souci.

    Se faire de la bile : Se faire du souci.

    Se faire du mouron : Se faire du souci.

    Se faire sonner les cloches : Se faire fermement sermonner.

    Se faire un joint : Fumer un pétard (argotique). À mettre en parallele avec « Se faire un fixe », « Se faire une ligne ».

    Se méfier de l’eau qui dort : Se méfier de ce qui est considérait comme acqui, de ce dont on ne se préocupe plus.

    Se mélanger les pinceaux : Se tromper.

    Se moquer (se foutre, se fiche) du tiers comme du quart : Se moquer (se foutre, se fiche) de tout.

    S’en mordre les doigts : Regretter.

    S’en tamponner le coquillard (’’en option :’’ avec une patte d’alligator femelle) : Se ficher de quelque chose (ex. « Je m’en tamponne le coquillard de son histoire de voiture ! ») (argotique).

    S’en mettre jusque là : signifie avoir fait un repas trés copieux et délicieux (généralement accompagné d’un geste au dessus de la tête).

    Séparer le bon grain de l’ivraie : Sélectionner quelqu’un ou quelque chose. Séparer le bien du mal.

    Se ronger les sangs : se faire beaucoup de soucis.

    Se saigner aux quatre veines : Se donner beaucoup de mal.

    Se serrer la ceinture : économiser

    Se voiler la face : Se mentir à soi-même.

    Sentir (passer) le vent du boulet : Avoir frôler une catastrophe, un problème grâve.

    Sentir le roussi : Sentir venir les ennuis. Par exemple dans la phrase : "ça sent le roussi".

    Soleil blanc : Lueur solaire blanchâtre et éblouissante due à des nuages de traîne, le plus souvent en amont d’une précipitation.

    Soleil noir : Image de la mélancolie chez Gérard de Nerval.

    Sonner les cloches de quelqu’un : Fermement sermonner quelqu’un.

    Sortir le grand jeu : Faire tout son possible pour plaire a quelqu’un.

    Soupe au lait : Ronchon, de caractère désagréable.

    Soutenir ce qu’on avance (bien) : Se dit d’une femme à l’opulente poitrine.

    Sur le pouce : En vitesse, en parlant d’un repas.

    Sur-le-champ : Immédiatement.

    Sucrer les fraises : être sénile, gateux. Trembler (a cause de la Maladie de Parkinson).

     

    smiley T

     

    Tailler la route : Partir rapidement.

    Tailler une bavette : Discuter.

    Tailler une pipe : Faire une fellation.

    Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise : A force de braver un danger, on y succombe. (Gautier de Coincy)

    Si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle : Il ne sert à rien de parler de choses impossibles.

    Taper sur les nerfs (sur le système) : Énerver.

    Taper l’incruste : S’inviter quelque part. Jouer au « pique-assiette ».

    Tenir un tigre par la queue : Être sur une affaire difficile, délicate.

    Tenir le crachoir à quelqu’un : Être très bavard.

    (Être) terre à terre : Qui ne s’occupe que des problèmes matériels.

    (Être une) tête de linotte : Être étourdi.

    (Être une) tête brûlée : Prendre des risques inconsidérés.

    Se tirer : Partir prestement.

    Tiré par les cheveux : Difficile à croire. Se dit aussi d’un raisonnement dont les tenants et les aboutissants sont difficiles à faire coïncider.

    Tirer la couverture à soi : Prendre plus que sa part. Variante : « Prendre la plus grosse part du gâteau ».

    Tirer le diable par la queue : Vivre à la limite de ses moyens.

    Tirer son épingle du jeu : Se sortir sans dommages d’une sale affaire.

    Tomber dans les pommes : Perdre conscience. Variante : « Tomber fenouil ».

    Tomber (Aller) Charybde et Scylla|de Charybde en Scylla : Aller de mal en pis.

    Tomber des nues : comprendre, réaliser tardivement.

    Tomber les quatre fers en l’air : faire une chute, se retrouver sur le dos.

    Tomber à côté de la plaque : être hors sujet.

    Tonneau des Danaïdes : Vase sans fond que l’on ne peut jamais remplir. Au sens figuré : personne ou chose que l’on ne peut jamais satisfaire.

    Tord-boyau : Quelque chose de difficile à avaler (alcool très fort et de mauvaise qualité) ou qui rend malade (nourriture avariée).

    Tourner autour du pot : Hésiter, prendre des précautions avant de s’exprimer

    Tourner la page : Passer à autre chose.

    Tourner sa langue sept fois dans sa bouche : Réfléchir avant de parler.

    Tout de go : sans préparation, tout d’un coup, à l’improviste.

    Tout feu, tout flamme : Avoir beaucoup d’enthousiasme.

    Traine savates : fainéant, qui erre sans but.

    Travailler d’arrache-pied : Travailler très intensément.

    Travailler du chapeau : Être fou.

    Travailler pour le roi de Prusse : Travailler sans être payé.

    Tremper son biscuit : Pénétrer (sexuellement).

    (Avoir la) trique : Être en érection (familier). Par extension : attendre avec impatience.

    Trois pelés et un tondu : Pas grand monde.

    Trouver chaussure à son pied : Trouver quelque chose ou quelqu’un qui convienne.

    Tuer dans l’œuf : Bloquer quelque chose avant qu’il ne se développe.

     

    smiley U

     

    Un doigt de ... : Un petit peu de ... (surtout pour les liquides).

    Un étouffe-chrétien : Quelque chose de très épais et consistant à manger, qui cale la faim. Variante :« Un étouffe-crétin ».

    Un homme averti en vaut deux : Une personne qui possède certaines connaissances est supérieure à celle qui ne les possède pas.

    Un panier de crabes : Un endroit où chacun essaye de gagner au détriment des autres.

    Une levée de boucliers : Opposition générale.

    Une main de fer dans un gant de velours : Une personne qui semble douce mais qui se révèle forte.

    Une usine à gaz : Un montage très complexe. Un système incompréhensible.

    Une victoire à la Pyrrhus : Une victoire qui est tellement difficile à obtenir qu’elle s’apparente à une défaite. Voir sur Wikipedia.

     

    smiley V

     

    Vache à lait : Personne ou entreprise dont on tire un profit important.

    Vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué : Aller trop vite en besogne.

    Vivre à deux cents à l’heure : Vivre de manière intense.

    Virer sa cuti : Changer d’idée ou de comportement de manière radicale.

    Voir 36 chandelles : Etre proche du KO.

    Voir les pierres : Faire quelque chose de très difficile, compliqué, s’utilise plutôt au passé : « J’y ai vu les pierres ».

    Voir la lune en plein jour : Voir des choses normalement impossibles. Voir le postérieur de quelqu’un.

    Voir la vie en rose : Voir tout de manière positive.

    Voir rouge : Se mettre en colère.

    Vouer aux gémonies : Considérer avec le plus grand mépris. Voir Escalier des Gémonies

    Vouloir le beurre, l’argent du beurre (et le sourire [ou le cul] de la crémière) : Tout vouloir à la fois.

     

    smiley W

     

    Wagon (un) : par extension, une grande quantité, à profusion.

     

    smiley X

     

     

     

    smiley Y

     

    Yoyoter de la touffe : Avoir perdu la raison, être fou.

     

    smiley Z

     

    Zigzaguer entre les verres : S’en sortir malgré tout. Voisin : « Passer entre les gouttes » (sans se faire mouiller).

     

    Voir aussi

     

    * La liste des expressions sur Wiktionnaire

    * Expressions françaises avec leur origine

    * Liste d’expression sur le corps humain

    * Liste d’expression françaises utilisées en Anglais

    * Nombreuses définitions d’expressions avec leur étymologie

     

    Licence

     

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  • HISTOIRE du CORSET

    CHATEAU de FALAISE (Cavaldos) château défiguré

    par une restauration plus que douteuse....

     

    On ne doit pas commenter une décision de justice?

     

    Ah bon?

    Et bien moi si ! je vais commenter et critiquer même !!!

     

     

    HISTOIRE du CORSET

    Louis-Auguste Lapito (1803-1874) Vue du château de Falaise

     

     

     

    Une décision de justice a été rendu récemment à propos de la "rénovation" en laideur dont a été victime le Château de Falaise, témoin de la naissance de Guillaume le Conquérant et capitale un temps de Normandie

     

    (sous le duc Robert).

     

     

     

    Le malaise, l'objet du délit ? :

     

    un beau jour, un architecte débarqua, un obscur architecte des monuments nationaux, qui non seulement ni connaissait rien en Normandie, ni en patrimoine historique normand, mais en plus il crut qu'il pouvait faire selon son bon plaisir, selon ses fantasmes, selon son nihilisme dégoutant et répugnant!

     

     

    Trois associations falaisiennes, normandes et aimant le patrimoine avaient donc combattu en justice, le gain n'est pas total puisque les outrages fait à l'auguste Chateau ne seront pas détruits : les prévenus saccageurs n'ont écopé que d'une amende.

     

    Nous ne pouvons pas féliciter la justice d'avoir ignorer complètement le dommage esthétique, et même historique de ce vandalisme d'Etat!

     

    Nous remercions les trois associations normandes pour leur courage et tenacité.

     Afficher l'image d'origine

    Comment éduquer des jeunes, leur apprendre l'histoire en Normandie, si on défigure les témoins, des traces permettant d'expliquer l'art et la construction défensive à ces époques?

    chateau de falaise 

    Yuca de Taillefer.

     

    D'ailleurs dans le magazine Archéologia, dans son numéro 334 de mai 1997, publiait un encadré intitulé :

    « le château de Falaise défiguré».

     

     

     

    L’architecte des Monuments Historiques en charge du projet de restauration depuis 1993, ne concevait pas sa tâche comme un simple devoir de préservation, encore moins de restitution, mais plutôt comme la nécessité de marier l’architecture d’un monument médiéval pluriséculaire aux canons en vigueur et surtout… à sa propre sensibilité

     

    Le résultat est pour le moins saisissant…

     

    A coups redoublés de béton armé, de toile pour les couvertures, sans même aborder le chapitre des restructurations intérieures, le château fut ainsi « réinseré » dans le XXe siècle dont il avait sans doute

    le mauvais goût de ne pas émaner.

     

     

     

    Pourquoi mettre des liens inexistants... pourquoi dire que le combat fut difficile... tout simplement parce qu'il y a eu d'énormes pressions tant médiatiques que politiques pour taire au maximum cette "affaire".

    Pourquoi ?? Dans quel but ??

     

    Les aménageurs venus d'on ne sait où ne feraient pas toujours du bon travail ??

    Où étaient nos compagnons du Devoir ?

    nos artisans ?

    nos tailleurs de pierre ?

     

    Ou peut-être tout bêtement que ce château est très, trop "normand"? ....

     

    Le site de France 3 avait également fait un article sur internet (mais l'article n'est plus en ligne... mais il a été récupéré : le voici :

     

    (il était à l'adresse :  www.normandie.france3.fr/info/16017600-fr.phpfrance3 conserve des archives.. alors.. pourquoi??).

     

     

    2012 Normandie 031 (Small) 

    Epilogue du procès du château de Falaise

    L'architecte de la rénovation condamné pour faute technique pour son "blockhaus" en béton

     

    Un procès frustrant pour les 3 associations qui avaient porté plainte il y a 9 ans contre la "rénovation" .

    Le tribunal correctionnel a retenu l'infraction technique, mais pas le dommage esthétique.

     

    Marc SADOUNI et Thierry LEPREVOST

     

     

    La haute cour a été restaurée au début des années 2000 (Photo : Slim Hanachi. Ville de Falaise). 

     Le tribunal correctionnel a retenu l'infraction technique, mais pas le dommage esthétique.

     

    Publié le 25/11 à 11:05

     

    Un choix esthétique discutable

     

    Le coeur du litige n'a jamais été purement technique, ni administratif. En attaquant les représentants de l'état, les associations entendaient d'abord fustiger le parti-pris architectural de l'aménagement du donjon, auquel ils refusaient le nom de restauration.

     

     

     

     

    Bruno Decaris, architecte en chef des monuments historiques et maître d'oeuvre de la restauration et de la modification à partir de 1995 du château, a été condamné à verser une amende de 3.000 euros.

    Elisabeth Gautier, ex-directrice régionale des Affaires culturelles de Basse-Normandie, a été condamnée à verser une amende de 2.000 euros avec sursis.

     

    La justice leur reproche d'avoir autorisé et exécuté les travaux de restauration et de modification sur le château sans certaines autorisations administratives.

    Le tribunal a dispensé les deux prévenus d'une inscription de leurs peines au casier judiciaire, au vu de leurs fonctions dans la fonction publique et en l'absence d'antécédents.

     

     

     

    La verrue en béton continuera à défigurer pour longtemps le château où Guillaume le Conquérant vit le jour, édifié au 12ème siècle.

     

     

     

     
    Beton !!! devant ce joyau féodal....!!!

     

    2012 Normandie 031 (Small)
    Tour Talbot.. Falaise
     
     
     
     
     
     
     
     

    Falaise au XVIe sciècle : gravure de Trolonge (XIXe s.) d'après une estampe du XVIe sciècle.

     

    Le site de Falaise, implanté en bordure des premiers contreforts du massif armoricain, est occupé par l’homme depuis au moins le Mésolithique (vers 7 000 av. J.-C).

    Différents types d’habitats se succèdent au cours des siècles, et il semble qu’à l’époque carolingienne, si l’on en croit d’illustres historiens dont Michel de Bouärd, il existe déjà une fortification sur le rocher.

    Tirant profit de cette protection, la ville se développe sur l’éperon rocheux formé par les deux vallées de l’Ante et du Marescot. Suit, au début du Xe siècle, la victoire obtenue par Rollon le viking sur le roi de France ; en acceptant de devenir chrétien, il négocie un large territoire au nord de la Seine au cœur duquel se trouve Falaise qui devient l’une des premières cités de Normandie.


    Dans ce nouveau paysage politique, la ville et le château vont sensiblement se développer et se transformer.

    Vers l’an mil, la forteresse ducale est particulièrement efficace et protège un vaste domaine.


    Construit sur le modèle des mottes fortifiées, le château est alors protégé par une solide enceinte entourant la basse-cour et est, sur la pointe, dominée par un donjon dont les bases au moins sont maçonnées.

    Lieu de pouvoir des nouveaux maîtres du pays, la ville est le lieu de naissance du plus célèbre d’entre eux, Guillaume le Conquérant, futur roi d’Angleterre. A cette époque, c’est une cité prospère qui compte sans doute 3000 ou 4000 personnes.


    Il ne reste aujourd’hui que de faibles traces du donjon de Guillaume et c’est à Henry Ier “ Beauclerc”, son dernier fils, que nous devons la construction du plus ancien des bâtiments qui constitue aujourd’hui la place forte de la haute cour (1123).


    Les fouilles 1996

    Devenu roi d’Angleterre, il s’inspire très directement des forteresses anglaises pour rénover le château familial: il en reproduit le plan carré, avec la partition par étage, l’aménagement d’espaces intérieurs voués à la résidence du seigneur et l’accès bien défendu par un escalier menant à l’étage et protégé par un avant-corps.

    Le grand donjon de Falaise est une forteresse typiquement anglo-normande. Henri Ier œuvre également beaucoup pour la ville,

    et y fait construire de nombreux bâtiments.


    A sa mort, de nouveaux conflits secouent le royaume anglo-normand pendant vingt ans.


    Mathilde sa fille et Etienne de Blois son neveu disparaissent à leur tour, et c’est Henry II Plantagenêt, le fils de Mathilde qui hérite
    du double titre de duc et de roi.


    Son union avec Aliénor d’Aquitaine le place à la tête d’un vaste domaine qui comprend : en France, la Normandie, l’Anjou, l’Aquitaine, le Limousin ; en Grande Bretagne, l’Angleterre.Il exerce aussi un étroit contrôle sur le Pays de Galles et l’Ecosse. Nous sommes en 1154 : jamais le royaume anglo-normand, qu’on appelle aussi l’empire Plantagenêt, n’a été aussi fort.

    Ce territoire va nécessairement susciter la convoitise du roi de France, dont le propre domaine est bien moindre…

    A cette même période, le château de Falaise s’agrandit du “ Petit Donjon ”.

    Il protège le front ouest de la forteresse et il est aménagé en résidence.

    A la fin du XIIe siècle, le roi de France Philippe-Auguste s’oppose fréquemment aux ducs normands :

    Henry II tout d’abord, puis ses fils, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre :

    c’est contre ce dernier qu’il obtiendra une victoire décisive : la Normandie devient française.


    En 1204, l’annexion du duché Normand au royaume de France met donc fin à la saga des ducs.

    Le nouveau maître de Normandie a besoin d’appuis locaux : il se montre très conciliant avec les falaisiens et reconstruit nombre de bâtiments détruits pendant le siège.


    Le troisiéme des donjons du château, voit le jour : c’est une tour de défense cylindrique, plus adaptée au siège et qui, haute de 30 mètres, symbolise son pouvoir.

    Dans l’enceinte, Philippe-Auguste aménage un châtelet qui remplace l’ancienne tour-porte qui mène aux donjons.

    Il flanque les remparts de tours nouvelles ou transforme celles qui existent et fait construire un logis vicomtal le long du rempart nord .

    Aux guerres du XIIe siècle, succèdent de longues années de paix en France.

    Le XIVe siècle est quant à lui catastrophique : les rois capétiens grèvent lourdement le peuple français ; des famines puis la peste s’abattent sur le royaume. La guerre de cent ans débute en 1337.

    Avant l’occupation anglaise , Il n’est pas sûr que Falaise ait été sévèrement touché par la guerre : les témoignages qui subsistent donnent l’idée d’une réelle prospérité.

    A cette époque, les étangs qui bordent les remparts du château au sud sont aménagés en viviers ;

    Au cœur de l’enceinte, un puits profond alimente la communauté en eau potable.

    Il est au centre d’un complexe résidentiel important, implanté sur le front sud de l’enceinte.

    Ces bâtiments ont aujourd’hui disparu : l’étude des documents d’archives permet de les imaginer ; mais leur situation précise ne pourra être donnée qu’après une vaste campagne de fouilles.

    L’occupation anglaise en Normandie, qui débute en 1418 relance un lourd programme de restaurations et d’aménagements militaires dans l’enceinte, ainsi que la construction de salles attribuées aux nouveaux administrateurs de la ville et de la vicomté.

    Quinze tours de flanquement protègent les remparts du château. On aménage des ouvertures adaptées aux nouvelles techniques de combat, des canonnières.


    Le XVIe siècle est durement marqué par les guerres de religion et le déclin des établissements religieux.

    Le couronnement de Henri IV, roi de France protestant, va provoquer de sérieux conflits en Normandie.

    La ville de Falaise, particulièrement hostile au nouveau roi, subit donc un siège sévère conduit par le monarque lui-même :

    En janvier 1590, les armées royales détruisent le rempart Ouest de l’enceinte castrale « par 400 coups de canon » et pénètrent dans le château :

    les marécages qui entourent le château et les vieux murs n’ont aucune efficacité devant les tirs modernes de l’artillerie.

    Quelques jours après, le gouverneur de Falaise se rend; en même temps que le rôle militaire du château disparaît.

    Le déclin amorcé se confirme, les bâtiments se dégradent.

    Les XVII et XVIIIes siècles, sont ceux d’un développement général de l’économie de la ville.

    De beaux hôtels particuliers sont construits, ainsi que l’actuel hôtel de ville.

    Les portes de l’enceinte urbaine, symboles des défenses médiévales, sont rasées :

    on perce de nouvelles routes : on aménage de nouveaux espaces urbains.

    Avant la Révolution Française, Falaise compte 15000 habitants.


    Au XVIIIe siècle, on procède à d’importants travaux. Les fossés sont progressivement comblés. le plan du château de Falaise par VIOLET LEDUC

    Une vaste enceinte irrégulière flanquée d'une quinzaine de tours délimite une gigantesque basse-cour autrefois occupée par des bâtiments résidentiels, des communs et des jardins. Les tours ont une forme cylindrique ou hémicylindrique.


    Certaines sont probablement l'œuvre des ducs-rois Plantagenêts dans la seconde partie du XIIe siècle, les autres celle de Philippe Auguste après 1204. Ces dernières sont en général reconnaissables à leur base pleine amplement talutée.

    Dans l'angle nord-ouest, sur une éminence rocheuse, trône un ensemble architectural colossal des XIIe-XIIIe siècles. Il est composé de trois parties distinctes :

    1/ Le grand donjon quadrangulaire à contreforts plats, érigé par Henri Beauclerc en 1123 et conservé sur deux niveaux.

    Son plan au sol occupe 26,60 mètres sur 22,80 mètres.

    L'épaisseur des murailles oscille entre 3,15 et 3,50 mètres.

    Le rez-de-chaussée servait comme bien souvent de cave à provisions avec des murs aveugles.

    On pénétrait dans le bâtiment par une porte située au premier étage. On y trouvait à l'origine l' " aula " (la grande salle commune), deux autres pièces peut-être à destination résidentielle (chambre et antichambre comme le suggère Jean Mesqui ?), et la " capella " (la chapelle castrale), cette dernière étant logée dans une légère excroissance de la façade sud. L'espace intérieur était éclairé par des baies géminées.

     

    Il manque à ce donjon son couronnement et son second étage qui abritait sans doute l'essentiel de la " camera "
    (les appartements seigneuriaux).


    Les différents degrés sont desservis par des escaliers à vis ou en rampes droites aménagés, comme à Loches, dans les murailles. Une restauration tragique effectuée récemment a cependant considérablement altéré la structure de l'édifice.

     

    2/ Un peu plus tard fut adjoint au grand donjon un second ouvrage rectangulaire de dimensions plus modestes et désigné sous le nom de " petit donjon ". Il forme à l'ouest une sorte d'excroissance. Le cas n'est pas isolé : on retrouve une disposition similaire un siècle plus tôt à Loches (Indre-et-Loire) et
    peut-être Langeais (Indre-et-Loire).

     

    3/ Les ingénieurs de Philippe Auguste renforcèrent ce corps préexistant par une tour circulaire appelée " Tour Talbot ", en souvenir du grand capitaine anglais de la Guerre de Cent Ans. Elle mesure actuellement 30 mètres de haut pour un diamètre de 15 mètres. L'épaisseur de ses murs atteint 4 mètres et son diamètre intérieur est donc de 7 mètres. Elle possède 6 étages voûtés en pierre et planchéiés alternativement. On y pénètre par le deuxième niveau qui communique avec le Petit Donjon. Sa base est légèrement fruitée. La tour était autrefois sans doute hourdée, mais fut pourvue de mâchicoulis sur consoles au XIVe ou au XVe siècle comme l'atteste une lithographie du XVIIIe ou XIXe siècle. Le couronnement actuel fut recréé au XIXe siècle.


    Nos contemporains fustigent volontiers - souvent sans être en mesure de réellement argumenter - les restaurations jugées abusives effectuées en France, surtout entre 1800 et 1900.


    Eugène Viollet le Duc est généralement l'une des cibles privilégiées.

    Marcel Proust évoquait déjà les " déjections " de l'architecte parisien.

     

    Notre temps a " heureusement " mis bon ordre à tout cela. Le magazine Archéologia, dans son numéro 334 de mai 1997, publiait un encadré intitulé : " le château de Falaise défiguré ". L'architecte en charge du projet de restauration depuis 1993 ne concevait pas sa tâche comme un simple devoir de préservation, encore moins de restitution, mais plutôt comme la nécessité de marier l'architecture d'un monument médiéval pluriséculaire aux canons en vigueur. Le résultat est pour le moins saisissant. A coups redoublés de béton armé, de toile pour les couvertures, le château fut ainsi " réinséré " dans le XXe siècle dont il avait sans doute le mauvais goût de ne pas émaner.


    Cette réalisation hors norme pose la question essentielle des modalités de préservation de notre patrimoine.


    Cristallisation des ruines, restitution ou adaptation

    à l'inspiration des goûts actuels ?


    Les toitures des donjons s’effondrent et disparaissent, il est envisagé de les faire raser : mais le coût des travaux est si élevé qu’on y renonce.

     

    En 1790, on destine le bâtimen à des fonctions administratives, on élève des arcades classiques dans le vestibule du logis et c’est un collège qui est construit. La chapelle castrale est partiellement détruite.


    Les donjons sont abandonnés.

    Ce ne sera qu’en 1840 que dans l’esprit d’une reconnaissance générale des monuments anciens – et par la volonté du premier ministre « des Beaux Arts », Prosper Mérimée, -on classe le château.

     

    Grâce à cette première restauration, on sauve les murs du château.


    Le Château de Falaise en 1900


    Mais la dernière guerre et les dommages du temps nécessitent de nouveaux travaux

     

    C’est pourquoi, vers 1980, l’Etat et la Ville de Falaise –propriétaire –

     

    montent un vaste programme de restauration des donjons :
    elle durera dix ans (1986-1996).

    Depuis 1996, on a créé un bâtiment d’accueil et restauré la Haute-Cour.

     

    Restauration bétonnée devant un Chateau féodal de

    Guillaume Le CONQUERANT, à Falaise.

     

    Il faut maintenant entamer les travaux de restauration de l’enceinte castrale. Résidence ducale, résidence royale, symbole du pouvoir politique central pendant de longs siècles, le château a subi ensuite une longue descente vers l’oubli.


    Aujourd’hui, il renaît pour le plaisir et la mémoire des visiteurs.

     
     
     
     

     


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     Chateau de Canon

     

     

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    http://www.chateaudecanon.com/visiter-les-jardins-de-canon.html 

     

    Entre Caen et Lisieux, raison et imaginaire se mélangent dans ce parc anglo-français réalisé dans l'esprit de la seconde

    moitié du XVIIIe siècle.

     

     

     

    Description Aux confins du Pays d'Auge et de la plaine de Caen, au cœur d'une région riche en églises romanes, manoirs et châteaux, sur la vieille route des diligences de Lisieux à Falaise, Canon, enchâssé sous les voûtes de ses arbres sans âge, murmure de ses mille sources.

     

    Le château de Canon est un château situé dans la commune de Mézidon-Canon, dans le département français du Calvados, en Normandie.

    Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 juin 1941 .

     

    derri_re_ses_grilles

       

    Histoire La seigneurie de Canon, propriété d’Eudes de Canon au Moyen Âge, passe ensuite par le jeu d’alliances et de successions, notamment aux

    familles Franqueville, Sarcilly, Le Sueur puis à

    Thomas De Berenger en 1689.

      

      

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    Son fils, Robert de Berenger fuit le régime et part se réfugier en Angleterre en 1727, vendant Canon à vil prix à un

    sieur de La Roque, fortuné receveur des tailles de Valognes, qui construit alors une nouvelle demeure, creuse la pièce d’eau et commence à planter les avenues.

     

     

     

    Jean-Baptiste De Beaumont épouse en 1760 Anne Louise Du Mesnil, seule héritière de la famille de Berenger, et s’intéresse alors en qualité d’avocat aux conditions critiquables de la vente

    de Canon menée en 1727.

      

      

      

      

    Après 10 ans de procédure, à laquelle s’intéresse de près son grand ami Voltaire, il gagne son procès et engage alors immédiatement d’immenses travaux qui le ruineront.

     

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    Les précieuses archives conservées dans le « chartrier » de Canon permettent de connaître tous les détails des travaux réalisés de 1768 à 1786, notamment par les nombreuses lettres que l’avocat adressait à son intendant Eutrope SERAIN,

    depuis Paris où le retenaient ses plaidoiries.

     

     

    SERAIN mènera ainsi à bien les transformations du château, les diverses constructions des dépendances et fabriques et la création du parc, sous les instructions précises de l’avocat qui y enverra des maîtres de qualité.

     

    Utilisant la pierre blonde calcaire de Quilly et le sable de mer pour « rustiquer » les façades, plus de 30 ouvriers travailleront quotidiennement sur place durant dix années.

     

    cygnes

     

      

    J.B. ELIE de BEAUMONT commandera lui-même aux pépinières d’Harcourt les innombrables arbres d’essences variées qui orneront le parc, cherchant toujours des contrastes de couleurs en toutes saisons ; il sera attentif en outre aux « bruits de la nature » ou aux effets de perspectives.

     

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    Il attachera également beaucoup d’importance à ses « fruitiers », dénommés « Chartreuses », ces treize jardins clos de murs et reliés par une enfilade d’ouvertures en plein cintre, dont il établira lui-même les plans.

      

     

     

    Il souhaitera venir s’y reposer pour oublier son activité trépidante et, selon ses correspondances, s’y délasser quelques jours et « ne pas même ouvrir un livre » …

     

    24

     

    Enfin Monsieur et Madame ELIE de BEAUMONT créaient en 1775 la célèbre

    « fête des Bonnes Gens », grande célébration de la Vertu, deux jours de fête durant lesquels sont couronnés ici la Bonne Mère, le Bon Vieillard, le Bon chef de Famille et la Rosière, élus au suffrage universel parmi les habitants de Canon, Mézidon et Vieux-Fumé.

     

     

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    De nombreux souvenirs de cette fête, qui rassemblait des milliers de personnes chaque année, entre le château, l’église et l’abbaye de Sainte Barbe de Mézidon, sont conservés dans les salons du château.

     

     

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    Une partie importante des dépendances, au Nord, était consacrée à cette manifestation, par l’aménagement d’une grande salle de théâtre dite « salle des Rosières » ; les motifs sculptés de la façade Est du château en portent également témoignage. …

     

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    En 1783, sa chère épouse qui a tant contribué à la création et à l’administration de son petit royaume, et auteur des fameuses « Lettres du Marquis de Rosel » meurt, le laissant désespéré.

     

    Dès lors, il ne vient plus guère à Canon et hâte la fin des travaux qu’il finance de plus en plus difficilement.

      

       

    Après avoir écrit «Canon est un cancer qui me ronge », il meurt très endetté en 1786, laissant un fils de 13 ans, Armand, dont le célèbre avocat TARGET sera le tuteur .

     

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    Ainsi le domaine créé, respecté et entretenu par la famille ELIE de BEAUMONT parviendra presque intact à leurs descendants actuels malgré les révolutions, guerres et autres événements.

     

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    Très apprécié dans la région, J.B. ELIE de BEAUMONT évitera au domaine de Canon les désordres de la Révolution.

     

     

     

    En revanche, Canon souffrira gravement de la dernière guerre qui verra s’installer au sein même du château, un hôpital allemand en juin 1944, puis les troupes d’une division de chars Panzers que les frondaisons des arbres bicentenaires protégeaient efficacement du repérage des avions alliés.

     

     

      

    Si les Beaux-Arts reconstruiront parfaitement, dans le cadre des dommages de guerre, la ferme du Nord victime d’une bombe américaine, il n’en sera pas de même pour les autres dépendances qui subirent en outre en 1945 une réquisition pour y loger des réfugiés travaillant à la restauration des voies ferrées de la région.

     

    Privées de dommages de guerre faute d’identification des très graves dégradations constatées (occupants ou réfugiés ?)

     

     

     

     les vastes dépendances sont depuis cette époque très dégradées et des restaurations progressives sont chaque année mise en œuvre.

     

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    Si le château lui-même est de dimensions modestes, les dépendances, doublées de chaque côté par une grande cour, sont considérables.

     

    Elles représentent à elles seules plus d’un hectare de toiture.

      

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    Alors que ces charges écrasantes sont très difficiles à supporter, le parc fut ravagé par plusieurs tempêtes, notamment celle d’Octobre 1987, puis en 1990 et en 1992, et enfin par le dévastateur ouragan du 26 décembre 1999.

      

      

      

    Des centaines d’arbres plus que bicentenaires sont ainsi tombés, défigurant hélas pour des décennies certaines allées du parc connues pour leurs voûtes végétales qu’un siècle ne suffira pas à reconstituer.

     

    07

      

    Enfin, cette architecture d’arbres et de pierres et toujours de plus en plus encerlée par le béton de l’agglomération qui menace gravement CANON d’étouffement. Seule la vigilance de tous empêchera de porter atteinte aux charmes de ce rare témoin du 18ème siècle.

     

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    Suivre le parcours fléché Il commence par la salle d'accueil, qui a successivement servi d'écurie, puis de laverie et enfin de laiterie

     

    1. Ferme du sud Cet ensemble construit en partie par Monsieur de LA ROCQUE au début du 18ème, fut modifié

    par J.B ELIE de BEAUMONT qui, par souci d'équilibre,

    construira plus tard la ferme du nord en parfaite symétrie.

     

     

    Ici se trouvait la réserve de vie du château : écuries, bûcher, pressoir, oisellerie, logements du personnel, etc..., de même « la maison des vétérans » dans laquelle J.B ELIE de BEAUMONT logeait gracieusement de vieux soldats des Armées du Roi

    (d'où l'inscription sur la plaque de marbre côté avenue).

     

    Le pressoir présente l'intérêt d'être complet et pour partie en pierre de Caen (contrairement au granit ou au bois plus souvent rencontrés). 

      

      

    Plus loin, une « charreterie » communique avec le potager (non ouvert au public)

    2. Le bosquet du vase Au sortir de la cour sud, le « bosquet du vase » à droite, dont le tracé des allées dessine la forme d'un vase ; partie du parc très endommagée par une tornade en 1981 puis les tempêtes successives 1987, 1990 et 1999.

      

    A gauche, charmante orangerie récemment restaurée.

    3. Temple de la pleureuse Ce petit monument, de style néo-classique fut construit en 1783 par J.B ELIE de BEAUMONT à la mémoire de son épouse qui venait de mourir, et dans l'esprit de la mode des « fabriques ».

     

     

    Une jeune fille pleure sur un médaillon représentant le profil de la défunte.

     

    A l'intérieur, au fond de l'édifice, le buste de son épouse au-dessus de vers composés par le poète LA HARPE, ami de la famille.

     

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    Les jardins de Mézidon-Canon, entre Caen et Lisieux, sont remarquables. Les chartreuses, jardins clos de murs, sont uniques en France.

    Un des joyaux du Calvados.

     

    En Normandie, les jardins du château de Canon sont encore les témoins du siècle des lumières. Leur composition est restée intacte depuis la moitié du 18e siècle. 


    Un miroir d'eau, des parterres réguliers à la française s'harmonisent à merveille avec le jardin à l'anglaise.

     

    Entre bosquets sauvages, ruisseaux et canaux, découvrez les fabriques d'époque. 


    Le must : les chartreuses, véritable serre à ciel ouvert.

     

    Ces 13 jardins clos de murs permettaient d'obtenir de beaux fruits.

     

    D'ailleurs, la statue de Pomone, déesse des fruits, y règne encore. Aujourd'hui, ils sont plantés de vivaces. 

    Classé "jardin remarquable", Le château de Canon et son parc forment un ensemble incontournable au coeur de la campagne normande.  

     

    http://www.calvados-tourisme.com/diffusio/fr/decouvrir/parcs-et-jardins/mezidon-canon/parc-et-jardin-du-chateau-de-mezidon-canon-entre-caen-et-lisieu_TFOPCUNOR014FS0009P.php

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    Deux possibilités pour se rendre au n°4 :

     

    - Retourner sur ses pas vers le miroir d'eau.

    - Descendre à droite du temple à travers l'herbage pour rejoindre le pont le

    Laizon et la petite promenade dite « promenade sauvage ».

     

    Elle peut se parcourir par la grande allée,

    ou par le petit sentier sinueux surplombant la rivière.

      

    A noter un endroit sur lequel J.B ELIE de BEAUMONT s'était fait construire un cabinet de toilette, écrivant qu'il souhaitait venir y prendre son bain en s'imaginant dans le lit de la rivière... (il n'en reste malheureusement aucun vestige).

      

     

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    4. Miroir d'eau Au pied de cette pièce d'eau creusée lors de la construction du château, on peut admirer un parfait reflet de l'édifice.

     

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    Le « miroir » est alimenté exclusivement par des eaux de sources, d'une température constante d'environ 13°.

    Truite, carpes, gardons et anguilles comme cygnes et canards, s'y plaisent.

    Belles statues en marbre de Carrare sur piédouches sculptés.

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    Coule en contrebas la rivière le Laizon qui prend source près de Falaise. En face, avenue de Hêtres, abattus par les nombreuses tempêtes et replantés en 1992. (Les hêtres du bout de l'avenue ont, quant à eux, environ 40 ans).

     

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    5. Cascade et vue sur le château BERENGER Cascade aménagée sur demande précise d'ELIE de BEAUMONT au pied d'une petite grotte constituée de rochers décoratifs et que l'on retrouve à d'autres endroits près de ruisseaux et petits étangs.

      

    Le Laizon est ici dérivé pour alimenter le grand canal. Vu de cet endroit, le château Bérenger évoque charme, mystère et poésie.

     

    Observer les derniers rares platanes d'Orient plantés en 1786, seuls rescapés des dernières tempêtes, d'une majesté et d'une ampleur considérable.

     

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    6. Grand canal et château BERENGER Après la cascade, poursuivre l'allée longeant la rivière puis prendre à droite et franchir le pont de bois. Quelques mètres plus loin, à votre gauche, belle perspective sur ce grand canal.

      

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    Totalement envasé depuis des décennies, ce canal a fait l'objet d'importants travaux en 1997 (curage, remise en eau, reprises des digues, etc...).

    Prendre l'allée en face du canal pour retour vers le château Bérenger.

     

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    7. Le pigeonnier

    En quittant le Château Bérenger vers le pigeonnier, et après le rond des aucubas, sur la droite, cette partie du parc est appelée « bosquet du Clos Target ».

      

    Cet avocat, ami intime des ELIE de BEAUMONT eut la

    faculté d'y aménager un jardin à son goût.

     

    On y découvre petit lac romantique, ruisseau, petit puits en pierre, piliers d'entrée, rochers rapportés sur les bords de l'eau, le tout sous les platanes d'Orient, ifs, lauriers, aucubas, formant un ensemble irrégulier dans le goût anglo-chinois.

      

      

    Le pigeonnier est original par sa forme, semi-circulaire, due à « un accident » de l'histoire.

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    Ce pigeonnier Renaissance, initialement de forme ronde, fut en effet coupé en son milieu lorsque J.B ELIE de BEAUMONT fit installer le kiosque chinois dans l'alignement du temple construit en 1783.

      

      

    Il décidait alors d'orner ce pigeonnier d'un motif néo-classique avec tympan, fronton et deux colonnes, dans l'esprit italien.

     

    « Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre »,

    inscription sur la plaque de marbre au-dessus du fronton.

      

     

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    8. Jardin d'ombre

      

    Promenade le long du canal dans une zone fraîche et ombragée enrichie par la plantation de nombreuses variétés d'arbustes.

    Jean Baptiste Elie de Beaumont avait pris grand soin à ce que partout dans le parc on entende le bruit de l'eau qui coule.

     

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    9. Kiosque chinois

    Le kiosque chinois est une fabrique achetée au château des Ternes à Paris dont le parc était alors victime de l'urbanisme, et installée après la mort de l'avocat 1786.

     

    Il permet de se reposer à l'ombre en contemplant

    « l'allée de la montagne, les prés et les bois ».

      

    A noter, l'originalité de la toiture et de la charpente, (restaurées à plusieurs reprises, en 1970 puis 1997 grâce au concours du Ministère de la Culture, du Conseil Général du Calvados et des Vieilles Maisons françaises, comme le fut également le Temple en 1985).

     

     

    Les archives ont permis de découvrir que J.B ELIE de BEAUMONT s'était fait construire, en haut de la colline boisée au nord, un petit observatoire en bois duquel il montrait à ses amis son parc en cours de plantation.

     

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    10. Les Chartreuses

    Enfilade unique de 13 jardins clos que J.B ELIE de BEAUMONT appelait ses « fruitiers » et qui permettaient, à l'abri des murs, d'obtenir des fruits magnifiques : pêches, poires, abricots, amandes, figues, raisins...

    Les 850 mètres de murs qui tiennent aujourd’hui davantage par le lierre que par la pierre, permettaient de recevoir ces fruitiers en espaliers.

      

      

    Pour en planter davantage sans perdre le soleil, les murs sont conçus de plus en plus hauts vers le nord.

     

    Aujourd'hui, ces chartreuses sont ornées de fleurs innombrables, en majeure partie des vivaces et sont entretenues, comme le reste du parc, par des moyens essentiellement familiaux.

      

    Ces jardins, très renommés, à l'architecture unique, constituent de véritables serres à ciel ouvert.

     

    La chaleur étouffante de l'été impose un arrosage intensif et fastidieux tant les fleurs et arbustes s'y dessèchent. Pomone, déesse de l'abondance, œuvre de DU PATY, rehausse encore l'éclat de l'ensemble.

      

      

    (Sortie conseillée par la Chartreuse des capucines, avec sa charmante statue en terre cuite des « trois amours maîtrisant la foudre ».)

      

     

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    11. La cave et les animaux de la ferme

      

    A gauche en sortant des Chartreuses ne manquez pas la cave à cidre. Vous pouvez y déguster du Calvados, du Cidre, du Poiré, du Pommeau, du Jus de pommes et y acheter de nombreux produits biologiques fabriqués sur place.

     

     

    A proximité, vos enfants et vous-même

    pourraient y retrouver tous les animaux de la ferme : 2 euros).

    Vous y apercevrez la fameuse cabane branchée que vous louez comme chambre d'hôte.

     

     

    12. En sortant des Chartreuses, prendre l'avenue à droite, en direction du château.

    La Ferme du Nord terminée en 1781, fut bombardée dans la nuit du 7 au 8 juin 1944 et partiellement détruite par une bombe de 500 livres.

      

      

    On y observe les oeil-de-boeuf et les anses de panier rappelant les charreteries de la ferme du Sud et donnant l'illusion d'une symétrie parfaite.

     

     

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    13. Salle des rosières

    Ces communs en équerre abritaient la chapelle et la salle des « Bonnes Gens » où se déroulait depuis 1775 cette grande fête en l'honneur de la Vertu, lors de laquelle on couronnait la Rosière, le Bon Vieillard, la Bonne Mère et le bon Chef de Famille.

     

     

    Les aménagements en salle de théâtre ont malheureusement disparu.

     

    La tribune était installée au fond sous l'ouverture en plein cintre, pour la présidence de Monsieur et Madame ELIE de BEAUMONT.

      

    A gauche, une galerie courait au-dessus des fenêtres du rez-de-chaussée.

    A noter enfin les fenêtres extérieures de l'étage en trompe l’œil...

     

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    14. Façade et cour d'honneur

      

    Vous retrouverez cette fête des « Bonnes Gens » évoquée par les chutes de trophées ornant la façade principale du château :

    médailles offertes, rubans pour les porter, instruments de musique, drapeaux, bannières, souvenirs accompagnant la procession de l'église au château.

      

    Sur chacune des façades sont gravés sur le marbre des vers extraits de l'épître de Boileau à Lamoignon.

     

    En face de la cour d'honneur, la grande avenue de plus d'un kilomètre est bordée de tilleuls (autrefois des ormes), puis de marronniers.

     

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    Le domaine de CANON est une propriété privée, habitée encore à ce jour par les descendants de son créateur.

      

    Celui-ci, Jean-Baptiste Jacques ELIE de BEAUMONT, né à Carentan en 1732, célèbre avocat au Parlement de Paris, Intendant des Finances du Comte d'Artois (le futur roi Charles X), fervent défenseur de la cause des protestants au 18ème siècle, et grand ami de Voltaire, notamment après ses succès dans les fameuses affaires CALAS et SIRVEN, a marqué de son esprit et de sa personnalité

    l'ensemble architectural et paysager que vous allez parcourir.

      

      

      

    Très apprécié dans la région, Jean-Baptiste de Beaumont évitera au domaine de Canon les désordres de la Révolution.

     

    Léonce, son petit-fils, fût célèbre et respecté en tant que premier créateur de le carte géologique de France et donna même son nom à une montagne en Nouvelle-Zélande.

      

     

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    Le château de Canon souffrira gravement de la dernière guerre qui verra s’installer au sein même du château, un hôpital allemand en juin 1944, puis les troupes d’une division de chars Panzer que les frondaisons des arbres bicentenaires protégeaient efficacement du repérage des avions alliés.

     

     

    Si les Beaux-Arts reconstruiront parfaitement, dans le cadre des dommages de guerre, la ferme du Nord victime d’une bombe américaine, il n’en sera pas de même pour les autres dépendances qui subirent en outre en 1945 une réquisition pour y loger des réfugiés travaillant à la restauration des voies ferrées de la région.

     

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    Architecture Balustres du Château et statues à la mode italienne, kiosque Chinois, temple, ruines néo-classiques, miroir d'eau, longues avenues droites qui mènent à la cour d'honneur, font du parc "un jardin de transition" où le style français régulier et droit côtoie l'anglais naturel et sinueux. Canon a conservé aussi ses "Chartreuses", cette rare enfilade de treize jardins fleuris et clos de murs. 

      

    Le domaine de CANON est une propriété privée, habitée encore à ce jour par les descendants de son créateur.

      

      

    Celui-ci, Jean Baptiste ELIE DE BEAUMONT, né à CARENTAN en 1732, célèbre avocat au parlement de Paris, Intendant des Finances du comte d'Artois, fervent défenseur de la cause des protestants au 18ème siècle, et grand ami de Voltaire, a marqué de son esprit et de sa personnalité l'ensemble architectural et paysager que vous allez découvrir.

      

    Domaine conservé intact depuis cette seconde moitié

    du 18 ème siècle, sans ajout aucun,

    CANON constitue un rare témoin de ce "Siècle des Lumières", ce qui a motivé son classement intégral au titre des Monuments Historiques, tant pour le bati que pour ses abords, parc, jardins, fabriques, avenues...

     

     

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    Jardin Les jardins du château sont classés jardins remarquables, notamment grâce aux treize jardins clos de murs, appelés chartreuses qui servent d'écrin à des centaines de variétés de fleurs et sont ouvert à la visite.

      

    L'intérieur du château ne se visite pas .

     

    http://www.chateaudecanon.com/diversite-botanique.html 

     

     

    1985 : premier prix de sauvegarde de l’association Vieilles maisons françaises. 

    1987 : premier prix de la fondation des parcs et jardins de France. 

    Après la tempête de 1999, le château a reçu une aide de la fondation des parcs et jardins de France.

    mai 2000 : premier prix de la compagnie Art du jardin.

    Aujourd'hui

     

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    Le château possède également une cabane dans les arbres qui fait office de maison d'hôte.

     

    Une cave est ouverte permettant la vente de produits de la ferme, fabriqués biologiquement avec les pommes et les poires du château :

    cidre, calvados, halbi, champoiré…

      

    Horaires d'ouverture des jardins 2016

    Du 1er au 17 avril, en mai, juin et septembre :

    Tous les jours sauf le mardi de 14h à 19h

    En juillet et août : 

    Tous les jours de 11h à 13h et de 14h à 19h 

    • Dernière entrée 1 heure avant la fermeture
    • Boutique et salon de thé ouverts aux même horaires!

     

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    http://www.france5.fr/silence-ca-pousse/silence-ca-pousse-video.php?id_article=1959

     

    source :

    ARTICLE   D.R.

     http://dona-rodrigue.eklablog.net/le-chateau-de-canon-xviiie-siecle-calvados-a4721423

     

    http://calvados.guide-france.info/domaine,de,canon.dans.le.14 

    http://www.calvados-tourisme.com/diffusio/fr/decouvrir/parcs-et-jardins/mezidon-

    canon/parc-et-jardin-du-chateau-de-mezidon-canon-entre-caen-et-lisieu_TFOPCUNOR014FS0009P.php  *

     

     


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