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Les femmes vikings
Les Vikings n'étaient pas seulement des aventuriers, mais aussi des fermiers, des commerçants et des colons - et ils entraînaient leur famille avec eux quand ils se déplacaient hors de la Scandinavie.
Judith Jesch examine le rôle joué par les femmes dans le monde viking.
Les femmes pouvaient-elles être des vikings ?
À proprement parler, elle ne pouvaient pas. Le mot en vieux norrois vikingar est exclusivement appliqué aux hommes, d'habitude pour ceux qui ont navigué à partir de la Scandinavie dans des groupes engagés dans les activités de raids et le commerce en Grande-Bretagne, en Europe et dans l'Est.
Mais quelques vikings sont restés dans ces régions et des colonies scandinaves ont été aussi établies
en Atlantique Nord (Iles Féroe, Islande, Groenland).
Les femmes pouvaient et ont vraiment joué un rôle dans ce processus d'implantation. L'Islande, par exemple, était inhabitée et une population permanente pouvait seulement être établie que dans le cas où les femmes faisaient aussi ce voyage-là. Dans des régions avec une population indigène établie, les colons vikings ont pu épouser des femmes locales, alors que quelques vikings itinérants ont pu prendre des compagnes en route, mais il y a des preuves que des femmes scandinaves ont atteint la plupart des parties du monde viking, de la Russie à l'est à Terre-Neuve à l'ouest.
La plupart des voyages au départ de la Scandinavie impliquait des traversées maritimes dans de petits bateaux, ouverts, sans protection contre les éléments. Les familles se dirigeant vers les colonies du Nord Atlantique devaient aussi prendre tout le bétail dont ils avaient besoin pour établir une nouvelle ferme et le voyage a pu ne pas avoir été agréable. Les colons vikings s'installaient en tant qu'agriculteurs dans leur nouveau pays, ou s'établissaient comme des commerçants et devenaient des citadins. Tant l'agriculture que le commerce étaient affaires de famille et les femmes étaient souvent laissées seules responsables quand leurs maris étaient au loin ou mourraient. Il y a aussi des preuves que les femmes pouvaient gagner leur vie dans le commerce à l'Âge Viking. La balance des marchands et les poids trouvés dans des tombes de femmes en Scandinavie suggèrent un lien étroit entre les femmes et le commerce; d'ailleurs le compte rendu d'une mission chrétienne au IXème siècle, à Birka, un centre de commerce suédois, rapporte la conversion d'une riche veuve, Frideburg, avec sa fille Catla, qui voyageaient jusqu'au port frison de Dorestad.
Les femmes des vikings en Angleterre
La "grande armée danoise" qui a sillonné et conquis la plupart de l'Angleterre entre 860 et 870 avait probablement des sympathisants, bien que ceux-ci n'étaient pas nécessairement des femmes scandinaves. La chronique anglo-saxone note qu'une armée viking opérant dans les années 892-895 étaient accompagnée par des femmes et des enfants, qui devaient être mis en lieu sûr tandis que l'armée combattait et ferraillait. Mais cette armée arrivait en Angleterre après des raids sur le continent et au moins certaines de ces femmes pouvaient être venues de là. Les premiers colons vikings qui transformaient leurs épées en socs n'avaient probablement pas de femmes scandinaves.
Cependant, les noms de lieu et la langue suggèrent qu'il y ait eu une immigration scandinave considérable dans ces secteurs de l'Angleterre contrôlés par les envahisseurs vikings, plus tard connus comme le "Danelaw". Bien que la nature et la mesure de l'immigration scandinave soient contestés par des universitaires, l'explication la plus convaincante de cette manifestation est qu'il y avait une migration pacifique de familles scandinaves jusqu'aux régions du nord et de l'est de l'Angleterre pendant le Xème siècle. Les découvertes récentes d'un grand nombre de bijoux de femme, de style scandinave et de qualité inférieure, particulièrement dans le Lincolnshire, ont servi à montrer là la présence de femmes scandinaves au Xème siècle. Ces découvertes sont en corrélation bien avec l'expansion de noms de lieu d'origine scandinave dans la même région : prises ensemble, ces témoignages suggèrent véritablement une présence scandinave significative.
Il y a eu un nouvel afflux significatif de Scandinaves en Angleterre pendant le règne de Knut, au XIème siècle. Ces nouveaux immigrants de classe sociale plus élevée ont laissé leurs marques à Londres et dans le sud, des secteurs non précédemment soumis à l'implantation scandinave. La pierre runique de St Paul, à Londres, avec son inscription fragmentée nous indiquant uniquement le nom de ses commanditaires, Ginna (une femme) et T-ki (un homme), montre deux Scandinaves affirmant leur affiliation culturelle au coeur du royaume anglais.
image: http://s4.e-monsite.com/2011/09/19/11/resize_250_250//pierre-runique-de-St-Paul.jpg
Pierre runique de St Paul, Londres
L'immigration scandinave
L'immigration scandinave avait un impact plus grand sur les secteurs à plus faible densité des Îles britanniques, particulièrement les Îles du Nord et les Hébrides. Dans ces régions rurales et maritimes, le modèle d'implantation ressemblaient moins à celui de l'Angleterre et plutôt à celui des colonies scandinaves de l'Atlantique Nord, avec la différence qu'il y avait des populations indigènes (comme les Pictes) avec lesquels ils devaient lutter. Si ceux-ci ont été chassés ou s'ils ont atteint un certain compromis avec les nouveaux venus, le témoignage des noms de lieux est compatible avec une prise de contrôle scandinave presque totale des Orcades et du Shetland.
Des tombes païennes fournissent des preuves archéologiques abondantes de la première colonie scandinave en Ecosse et de la présence de femmes colons. Deux tombes des Orcades nous montrent deux femmes très différentes : la mère de jumeaux nouveau-nés, jeune, vaillante et riche à Westness, et une femme âgée de statut élevé, enterrée à Scar, dans un bateau, avec un homme plus jeune et un enfant, une matrone ou peut-être même une prêtresse de Freya.
Tandis que les Îles du Nord sont complètement scandinaves par la langue et la culture, les régions colonisées par les vikings à l'intérieur et autour de la mer d'Irlande avaient une population plus diversifiée. La tombe d'une riche femme de l'Île de Man, populairement connue comme "la Dame Païenne de Peel", a dévoilé une femme avec des propriétés presqu'entièrement scandinaves, mais environ 30 monuments runiques chrétiens de l'île révèlent un tableau beaucoup plus mitigé. Ce sont des croix essentiellement celtiques avec une certaine décoration de style scandinave, y compris des scènes mythologiques. Les inscriptions sont composées de runes et de vieux norrois, mais les noms de personnes (à la fois nordiques et celtiques) et la grammaire confuse de la langue suggèrent une communauté très métissée. Au moins un quart de ces monuments commémorent des femmes, la plupart en tant qu'épouse, quoiqu'une pierre d'après Kirk Michael semble être à la mémoire d'une mère adoptive et l'inscription note que: "il est meilleur de quitter un bon fils adoptif qu'un mauvais fils."
image: http://s4.e-monsite.com/2011/09/20/02/resize_250_250//Plaque-en-os-de-baleine-du-bateau-tombe--Scar.jpg
Plaque en os de baleine découvert dans le bateau funéraire de Scar (Ecosse)
La vie quotidienne
Le poème mythologique Rígsþula, écrit à l'époque médiéval de l'Islande, raconte l'origine divine des trois classes sociales principales. Mais il nous donne aussi un instantané de la vie quotidienne à l'âge viking.
La femme de la classe des esclaves portaient: "des vêtements démodés" et servait du pain qui est "lourd, épais, tassé avec du son ... au milieu d'un tranchoir", avec "le bouillon dans une écuelle". La femme de la classe moyenne portait un chapeau et un tablier, avait un fichu autour de son cou et "des broches à ses épaules", et elle était à l'ouvrage avec son fuseau, "prête à tisser".
La femme aristocratique s'occupait juste d'elle-même : elle portait un tablier de lin confortable, une jupe ample avec un corsage bleu, une grande coiffure et des bijoux appropriés et avait la peau très blanche.
Elle servait le porc et la volaille dans des plats en argent, sur un tissu de lin blanc, arrosés de vin.
Les fouilles archéologique montrent que les femmes étaient souvent enterrées dans leur plus belle tenue, comprenant une paire de broches ovales en bronze doré, qui soutenaient une robe-chasuble de laine usagée avec une sous-robe de lin. Beaucoup de fusaïoles ont été trouvés, comme la plupart du temps les femmes étaient engagées dans le filage et d'autres productions textiles. Une fusaïole de l'Âge Viking, à l'Anse aux Meadows (Terre-Neuve), prouve que les femmes ont aussi atteint le Nouveau Monde.
La maison viking standard était rectangulaire et avait juste une pièce, dans laquelle tout avait lieu autour d'un foyer central. Ce type de maison a été trouvé de la Suède à l'est jusqu'à Terre-Neuve à l'ouest, tant dans les colonies rurales que dans des villes comme York et Dublin. Comme dans la plupart des sociétés traditionnelles, les femmes passaient beaucoup de leur temps à l'intérieur de telles maisons, cuisine, fabrication des vêtements, soins des enfants et des personnes âgées, mais elles auraient aussi eu la responsabilité de la laiterie.
Femmes d'influence
La vie de la plupart des femmes étaient limitées au foyer et à la maison, mais elles avaient une grande influence dans cette sphère. Les clés avec lesquelles plusieurs d'entre elles ont été enterrées symbolisent leur responsabilité sur le lieu et leur maîtrise sur la distribution de nourriture et et l'habillement de la famille.
Quelques femmes ont laissé leur marque par leur statut exceptionnel ou leur réussite. Un des enterrements les plus riches de l'âge viking, en Scandinavie, est celui de la "reine" d'Oseberg, enterrée dans un très grand luxe avec un bateau richement décoré et un grand nombre d'objets funéraires de grande qualité, en 834. Plus tard dans ce siècle, Aud "l'esprit profond" vécut une véritable odyssée viking. Fille d'un chef norvégien dans les Hébrides, elle épousa un viking basé à Dublin et, quand son mari et son fils sont morts, elle prit en charge la fortune familiale, affrétant un bateau pour l'emmener avec ses petites-filles à Orkney, aux Iles Féroe et en Islande. C'est en Islande qu'elle s'installa, distribuant la terre à ses suivants. Elle est connue comme l'un des quatre colons les plus importants et comme la première chrétienne notable.
Le Christianisation de la Scandinavie au XIème siècle a donné aux femmes de nouveaux rôles, qui sont reflétés par les pierres runiques de cette période. Sur la pierre de Dynna en Norvège, Gunnvor commémore sa fille Astrid avec des images de la Nativité, tandis que la pierre de Stäket en Suède commémore Ingirun, qui est allé en pèlerinage à Jérusalem.
image: http://s4.e-monsite.com/2011/09/20/02/resize_250_250//n68_dynna-runsten3.jpg
Pierre runique de Dynna -N68 dans la base Rundata-, à Gran (Norvège), représentant la scène de la Nativité.
La Reine Emma résume les rapports culturels de l'âge viking. Son père était le duc Richard de Normandie, descendant du fondateur viking Rollon, tandis que l'on dit que sa mère était danoise. Emma a été mariée à deux rois d'Angleterre, l'anglais Æthelred et le danois Cnut et fut la mère de deux autres. Avec Cnut, elle fut une grande protectrice de l'Église et après sa mort, elle commanda le panégyrique Emmae, une apologie en latin des rois danois en Angleterre au XIème siècle, assurée ainsi que son portrait était inclus dans le manuscrit.
Au sujet de l'auteur
Le docteur Judith Jesch est directrice de thèse aux Études vikings à l'Université de Nottingham. Elle est l'auteur de nombreuses études sur l'âge Viking et la littérature en vieux norrois, comprenant Women in the Viking Age (1991)et Ships and Men in the Late Viking Age (2001).
Site: BBC - Source: http://www.bbc.co.uk/history/ancient/vikings/women_01.shtml (traduction française: Kernelyd)
Voir également sur Idavoll l'article suivant :
Read more at http://idavoll.e-monsite.com/pages/les-vikings/le-role-des-femmes-vikings.html#G3GEW4lDYgfZWECx.99http://idavoll.e-monsite.com/pages/les-vikings/le-role-des-femmes-vikings.html
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CHATEAU DE FONTAINE HENRY
Château de Fontaine-Henri, vu des Prairies (Calvados) Le château de Fontaine-Henry est un château Renaissance, situé dans la commune de Fontaine-Henry,
dans le département français du Calvados, en région Basse-Normandie.
Le château de Fontaine-Henry est classé monument historique depuis 1924.
Histoire :
Le château de Fontaine-Henry appartient à la même famille depuis environ dix siècles sans avoir jamais été vendu. Néanmoins, plusieurs noms s’y sont succédé, car il a à plusieurs reprises été transmis par des femmes.
Les familles de Tilly, d’Harcourt, de Morais, Boutier de Château d'Assy, de Montécler, de Marguerie, de Carbonnel, de Cornulier et d’Oilliamson l’ont donc tour à tour possédé par voie d’héritage.
Il existait à cet emplacement une forteresse dès le début du XIe siècle.
La famille de Tilly l’a remplacée entre 1200 et 1220 par un nouveau château.
De cette époque subsistent notamment la chapelle et des salles voûtées qui formaient autrefois le rez-de-chaussée du bâtiment d’habitation.
Ces deux éléments donnent la mesure de l’ampleur et de l’importance de ce château au Moyen Âge.
En 1374 Jeanne de Tilly épousa Philippe d'Harcourt et lui apporta en dot, entre autres, cette seigneurie.
C’est la famille d’Harcourt qui entrepris de reconstruire le château après la guerre de Cent Ans.
Les travaux s’étalèrent sur pratiquement un siècle, entre la fin du XVe siècle et les années 1560.
Fontaine-Henry est située dans la plaine de Caen entre Caen et Courseulles-sur-Mer.
Le Douet traverse la commune au milieu d'un vallon en contrebas du plateau calcaire.
Hormis le clocher de l'église, le village est ainsi quasiment invisible vu des champs de blé alentour.
Une autre curiosité locale est la présence de grottes creusées dans le calcaire à usage de carrières de pierre qui servent aujourd'hui de champignonnières
Architecture
Sur sa façade ouest du château de Fontaine-Henry on peut voir les différents styles employés, qui reflètent l’évolution de
l’architecture en Normandie et en France.
Le premier gothique très simple est en effet rapidement remplacé par le gothique flamboyant, puis par la première Renaissance française.
Mais l’élément le plus curieux du château se trouve à gauche de cette façade.
On peut en effet remarquer une superposition de colonnes, qu’une inscription date précisément de 1537, ce qui semble être remarquablement précoce pour une telle réalisation.
De plus de 15 mètres de haut, le toit qui surmonte ce bâtiment, est considéré comme le plus haut de France.
Ce château, œuvre de Jean d'Harcourt, seigneur de Fontaine-le-Henri et de son fils Pierre d'Harcourt,
baron de Briouze,
fut remanié aux XVIIIe et XIXe siècles sur sa façade est.
Il est aujourd’hui entouré d’un parc à l’anglaise, classé monument historique en 1959].
Le château, entièrement meublé, et toujours habité, abrite une remarquable collection
de tableaux constituée durant la Révolution.
Des peintures de Nicolas Mignard, Rubens, Corrège ou Titien ornent les murs des salons
Sources
D.R. et WIKIPEDIA
photos goog
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Le bonnet rond, et le collier dit d’esclavage.
D’origine, ce collier représentait un symbole de la servitude et de la soumission des esclaves à leur maître.
Au XIX° siècle le collier d’esclavage devient un très beau bijou, constitué généralement par 3 plaques ovales reliées entre elles de plusieurs chaînettes.
Le costume normand traditionnel n'est plus porté, des groupes folkloriques, tels que Blaudes et Coëffes, continuent à le faire vivre et à conserver les savoir-faire
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Le costume normand traditionnel varie en fonction de la proximité ou non avec Paris, selon qu'on est en Haute ou Basse-Normandie et selon l'époque entre le xviiie et le début du xxe siècle.
-----------------------------------------Les normandes se laissent influencer par la mode parisienne et notamment pour le choix des textiles : cotonnades, indiennes, siamoises, etc.
---------------------------------------Le lin et le chanvre produits dans la région servent à fabriquer le textile pour les vêtements de tous les jours.
Le costume traditionnel normand est plus porté par de grands propriétaires terriens que par des gens modestes ou urbains.
---------------------------------------L'image du costume traditionnel a été véhiculé par une iconographie riche qui laissait une grande part à l'imagination de l'artiste, notamment concernant les grandes coiffes à rencontre.
Le costume masculin se caractérise par le port du pantalon à pont, du gilet, inspiré de l'habit à la française, de la blouse (appelée blaude), du mouchoir de cou et de la casquette.
La blaude bleue se porte pour les fêtes, ornée de broderies blanches au point de chaînette aux épaules, à l'encolure, aux poignets et aux poches.
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Pour que le tissu de coton soit brillant, il est calandré, passé entre deux cylindres).Le costume féminin est plus varié et évolue plus avec le temps.
Ce sont surtout par les contrats de mariage et les inventaires après décès qui permettent d'avoir des sources sur la qualité et la quantité du vestiaire féminin.
Manche region of Normandy -
"La Volante" coiffe
Composé d'une jupe et d'un corsage, le costume est orné d'un tablier plissé ou à bavette épinglé sur le corsage.Jeune fille de Bayeux (1er Empire)
voir le reste de la légende sur la carte
Collection Louveau, Honfleur
Papeterie A.Renard,¨Pont-AudemerTypes et Costumes - Les Trois Amies au Rouet
On file, on cause et le temps passeLa robe fait son apparition à la campagne au début du xixe siècle.
La coiffe est un élément culturel et régional fort du costume normand.
Son invention date de la fin du xviiie siècle avec le bonnet cauchoix et s'achève à la veille de la Seconde Guerre mondiale avec la bonnette de la Manche.
Femme de Lisieux en costume traditionnel
S'il existe une régionalisation forte des coiffes, elles ont toutefois des points communs : un fond, plus ou moins grand, la présence de broderies, une passe et des barbes (sorte de volants qui encadrent le visage).
La plus courante reste le bonnet rond, appelé aussi pierrot.
Coiffe de Bayeux, Calvados, Basse-Normandie
Les grandes coiffes sont à la mode jusque dans les années 1850.
À ce moment-là, elles prennent des mesures exacerbées puis disparaissent peu à peu au profit des bonnettes :
plus petites et pratiques à porter même si elles restent réservées aux fêtes et cérémonies.
Costume Normandie, Falaise, Calvados, Basse-Normandie
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Grâce à la découverte de la Nécropole Michelet, plus de 1 000 tombes de la fin de la période gallo-romaine ont été mis au jour.
Le musée peut ainsi présenter des objets exceptionnels qui nous renseignent sur les rites funéraires et les pratiques quotidiennes des habitants.
Est présentée dans le musée une reconstitution d’une véritable sépulture et des objets qu’elle renferme.
Musée du Vieux-Lisieux
Créé entre les deux guerres, en 1930, à l’initiative d’érudits locaux dont Étienne Deville, le baron de Moidrey et Mauny, le musée était installé dans l’une des maisons emblématiques le MANOIR de la SALAMANDRE
puis dans le manoir Carrey qu’une cour commune réunissait.
Dans le manoir de la Salamandre on trouvait une présentation pittoresque d’objets divers.
Le musée conservait également des pièces originales extraites des archives de la Ville : charte de Thomas Bazin en 1448, convention entre Charles VII et Lisieux en 1449. L’ensemble était complété par des vues de Lisieux et par une série d’armes, de lettres et de journaux.
détail du manoir de la Salamandre
Le musée du Vieux-Lisieux prospéra mais la plus grande partie des collections fut anéantie durant l’incendie qui suivit le bombardement de Lisieux, dans la nuit du 7 au 8 juin 1944.
LISIEUX rue aux feves le manoir de la salamandre
Cependant, en 1943, quatorze caisses contenant des objets du musée avaient été envoyées au sud de la Loire.
Musée d'art et d'histoire de Lisieux
À la suite du décès en 1977 de François Cottin et de la récupération de ses collections par sa famille, la reconstitution d’un fonds muséographique du musée du Vieux-Lisieux fut incontournable pour restituer l’histoire de la cité.
Cette reconstitution s’appuya sur les dommages de guerre à la suite des destructions des collections en juin 1944 et sur le soutien du FRAM (Fonds régional d'acquisition des musées) de Basse-Normandie, à partir de 1982.
À partir de 1977, les collections des musées de Lisieux furent réunies sous l’autorité d’un seul conservateur.
Les collections de l’ancien musée des beaux-arts furent dès lors gérées par le musée d’art et d’histoire de Lisieux.
En 1984, la ville de Lisieux acheta un ensemble de bâtiments voisins de la maison à pans de bois. !!
Depuis cette date, les collections n’ont cessé de s’enrichir grâce aux fouilles archéologiques, dons et acquisitions, d’autant que la ville de Lisieux a toujours intégré dans le budget du musée une somme allouée aux acquisitions.
Les collections du musée d’art et d’histoire ont été labellisées Musée de France en 2003.
Enrichissement des collections
Les collections du musée d’art et d’histoire ont été constituées dans un premier temps par les quatorze caisses envoyées dans le Sud de la France. Il s’agissait alors essentiellement d’objets gallo-romains et médiévaux, des terres cuites en Pré d’Auge et de l’iconographie de la Ville de Lisieux. À la réouverture du musée, François Cottin, le nouveau conservateur avait mis sa propre collection au service de la collectivité et du public. Après son décès, ses collections furent partiellement retirées du musée. La politique d’acquisition fut donc fondamentale afin de constituer un fonds cohérent.
De 1977 à nos jours, la politique d’acquisition répond donc à quatre lignes directrices :
- patrimoine archéologique : éléments mis au jour lors des fondations ou terrassements pour la nouvelle ville, tels que le pavé roman dit de Saint-Désir ; fouilles préventives réalisées dans le cadre de grands travaux d’urbanisme ; céramique commune (plateau Saint-Jacques), peintures murales gallo-romaines du iie siècle (site de l’hôpital), tombes mérovingiennes, verrerie du ive siècle et sarcophages en plomb (site de la piscine), fouilles préalables à la construction du théâtre, de la médiathèque et fouilles de la Bosquetterie (four de potier, poterie du Pré d’Auge).
- patrimoine augeron (poterie du Pré d’Auge, coutumes religieuses, costumes, vie agricole, étains, épis de faîtage, briques vernissées, carreaux de pavement, étoles, dalmatiques, clochettes, bâtons, bannières, coiffes, blaude, pantalon rayé, chapeau, parapluie, panier à pommes, broie à chanvre, rouet, etc.).
- patrimoine contemporain (Reconstruction, Seconde Guerre mondiale, industrie : photographies de la destruction de Lisieux, maquettes de la reconstruction, quelques objets et plans des usines Wonder et Somua, etc)
- image de Lisieux (iconographie : photographies, gravures, peintures, etc)
Elles revinrent et se retrouvèrent associées aux collections personnelles du nouveau conservateur, François Cottin, constituées de vestiges du passé romain et médiéval de Lisieux.
L’ensemble : la collection personnelle du conservateur, les résultats des fouilles et les collections rescapées de la guerre, forma le noyau du musée du Vieux-Lisieux, ouvert au public en 1969 dans une maison à pans de bois du boulevard Pasteur, lieu où est actuellement installé le musée d’art et d’histoire de Lisieux.
Musée d'art et d'histoire de Lisieux
À la suite du décès en 1977 de François Cottin et de la récupération de ses collections par sa famille, la reconstitution d’un fonds muséographique du musée du Vieux-Lisieux fut incontournable pour restituer l’histoire de la cité. Cette reconstitution s’appuya sur les dommages de guerre à la suite des destructions des collections en juin 1944 et sur le soutien du FRAM (Fonds régional d'acquisition des musées) de Basse-Normandie, à partir de 1982. À partir de 1977, les collections des musées de Lisieux furent réunies sous l’autorité d’un seul conservateur.
Les collections de l’ancien musée des beaux-arts furent dès lors gérées par le musée d’art et d’histoire de Lisieux.
En 1984, la ville de Lisieux acheta un ensemble de bâtiments voisins de la maison à pans de bois.
Depuis cette date, les collections n’ont cessé de s’enrichir grâce aux fouilles archéologiques, dons et acquisitions, d’autant que la ville de Lisieux a toujours intégré dans le budget du musée une somme allouée aux acquisitions.
Les collections du musée d’art et d’histoire ont été labellisées Musée de France en 2003.
Enrichissement des collections
Les collections du musée d’art et d’histoire ont été constituées dans un premier temps par les quatorze caisses envoyées dans le Sud de la France.
Il s’agissait alors essentiellement d’objets gallo-romains et médiévaux, des terres cuites en Pré d’Auge et de l’iconographie de la Ville de Lisieux.
À la réouverture du musée, François Cottin, le nouveau conservateur avait mis sa propre collection au service de la collectivité et du public.
Après son décès, ses collections furent partiellement retirées du musée.
La politique d’acquisition fut donc fondamentale afin de constituer un fonds cohérent.
De 1977 à nos jours, la politique d’acquisition répond donc à quatre lignes directrices :
- patrimoine archéologique :
- éléments mis au jour lors des fondations ou terrassements pour la nouvelle ville, tels que le pavé roman dit de Saint-Désir ; fouilles préventives réalisées dans le cadre de grands travaux d’urbanisme ; céramique commune (plateau Saint-Jacques), peintures murales gallo-romaines du iie siècle (site de l’hôpital), tombes mérovingiennes, verrerie du ive siècle et sarcophages en plomb (site de la piscine), fouilles préalables à la construction du théâtre, de la médiathèque et fouilles de la Bosquetterie (four de potier, poterie du Pré d’Auge).
- patrimoine augeron (poterie du Pré d’Auge, coutumes religieuses, costumes, vie agricole, étains, épis de faîtage, briques vernissées, carreaux de pavement, étoles, dalmatiques, clochettes, bâtons, bannières, coiffes, blaude, pantalon rayé, chapeau, parapluie, panier à pommes, broie à chanvre, rouet, etc.).
- patrimoine contemporain (Reconstruction, Seconde Guerre mondiale, industrie : photographies de la destruction de Lisieux, maquettes de la reconstruction, quelques objets et plans des usines Wonder et Somua, etc)
- image de Lisieux (iconographie : photographies, gravures, peintures, etc)
Centre de documentation
Le musée d’art et d’histoire est aussi un centre de recherche.
Le centre de documentation, spécialisé en archéologie, histoire, histoire de l’art et patrimoine local est ouvert aux scolaires, aux étudiants et aux particuliers.
Le musée met ses collections bibliographiques et la documentation sur ces collections à disposition pour des recherches et des études.
sources
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d'art_et_d'histoire_de_Lisieux
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Château de Pontécoulant La façade
avant du château.
Près de Clécy et Condé sur Noireau, le château de Pontécoulant est un joyau de la Suisse Normande.
Au cours de votre visite au Domaine de Pontécoulant, vous découvrez l'histoire de la famille noble normande :
les Doulcet de Pontécoulant établie sur ces terres calvadosiennes
depuis le 14e siècle.
Le château est toujours meublé de collections des 16e et 18e siècles.
Vous pouvez également vous promener dans le parc à l'anglaise créé sous le règne de Louis XVI.Surplombant la rivière, c'est une promenade bien agréable en toutes saisons.
Le bâtiment de droite est la partie la plus récente.
Type Maison forte
Début construction 2e moitié du XVIe siècle Destination actuelle
Musée Protection Inscrit MH (1927)
Le château de Pontécoulant est situé au cœur du bocage normand,
à Pontécoulant près de Condé-sur-Noireau.
Le domaine de Pontécoulant rassemble
les marques distinctives de la noblesse :
château, pavillons du garde-chasse et du jardinier,
colombier, parc paysager,
ferme, bois et terres.
La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'y est établie au XIV siècle et s'y est éteinte en 1896, laissant le château au département du Calvados, qui l'aménagea en musée dès 1908.
Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques
depuis le 26 mars 1927
Histoire :
La famille Le Doulcet de Pontécoulant s'établit au château au XIVè siècle.
Grâce aux mariages entre nobles, la famille devient puissante, acquérant le privilège de posséder un colombier, 343 hectares de terre éparpillées dans la Manche et le Calvados.
Comme beaucoup de familles d'aristocrates, les Doulcet de Pontécoulant vivaient au-dessus de leurs moyens, c'est ainsi qu'au XVI siècle,
Léon-Armand Doulcet de Pontécoulant se voit obligé de vendre les 2/3 de ses terres ainsi qu'une partie du mobilier, ce qui va permettre de restaurer la propriété et de construire la deuxième partie du château.
Architecture :
Construit au XVI siècle, à l’emplacement d’une ancienne maison forte, le château est agrandi et réaménagé dans la seconde moitié du XVIII siècle, pour devenir la résidence d’été de la famille de Pontécoulant qui vit alors à Caen et à Paris.
Deux pavillons d’entrée, l’un dit « du jardinier » et l’autre « du garde-chasse » furent alors édifiés pour marquer le seuil de la cour d’honneur.
Fermant la perspective, la demeure masquait les jardins où le marquis fit aménager terrasses, murs, allées et bosquets.
Ses descendants ne modifièrent plus la propriété qu’il avait dessinée.
Le château de Pontécoulant à l'été 2009 Parc et jardins
Le parc et les jardins du château forment un site classé inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables.
Ce site se compose d'un jardin avec sa pièce d'eau et sa cascade, d'un jardin potager et du parc où sont construits une glacière et un monument !
Anecdote :
Lorsque j'ai découvert cette merveille au milieu de la verdure...et visiter ce château.... la guide nous a expliqué, que sous l'occupation, ce château avait été réquisitionné par l'occupant.... ses propriètaires avaient caché dans les combles, des mètrages de tissu en toile de Jouy.... de l'époque du XVIIIè siècle.... sauvegardé, ce tissu a servi par la suite à tapisser certaines pièces....une merveille à aller visiter.....son bassin aux iris d'eau... sous le sous bois.....
VICOMTE Adoplhe de PONTECOULANT (1794-1882)
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